Sagar Diouf ainsi que Paul Ndong auront même eu le privilège de diriger les commissions d’investiture de leurs localités pour le compte de la coalition Sopi 2009, avec des fortunes diverses toutefois. Si à Fissel, Sagar Diouf, ’l’ami’ d’Ousmane Tanor Dieng, n’a pas connu des nuits blanches pour l’exercice qui lui était dévolu, Paul Ndong par contre, l’autre ex-’ami intime’ du socialiste en chef, a eu toutes les peines du monde à se faire obéir par ses ‘frères’ libéraux qui lui ont rappelé son ‘règne’ socialiste. Mais, à l’arrivée, Sagar Diouf sera victime de sa ’trahison’. Les électeurs remobilisés se sont, en effet, engagés à choisir ‘de nouvelles têtes’ au conseil rural. Les coalisés, sous la houlette d’Antoine Diockel Thiaw, de ramener Fissel à son passé anti-libéral.
Autres localités tombées dans l’escarcelle de Benno Siggil Senegaal : les nouvelles communes de Saly, Ngaparou et Popenguine. A Saly, le défi était de pouvoir élire le premier maire dans cette nouvelle commune, l’une des plus juteuses du Sénégal, mais aussi de ‘réparer l’injustice’ subie par Ousmane Guèye, président sortant du Conseil rural de Malicounda, limogé ‘pour des raisons politiques’ par le pape du Sopi, en mai dernier en même temps qu’Ousmane Lô de Sindia. A Ngaparou, même défi que celui qui aura prévalu pour la conquête de Saly, de même qu’à Popenguine, toutes deux localités nées du morcellement de la communauté rurale de Sindia, contrôlée par un socialiste. La razzia de Benno s’est étendue aussi à la communauté rurale de Malicounda, où, pour ‘venger Ousmane Guèye’, Ousmane Tanor Dieng avait promis une victoire sur les libéraux. Les ambitions de Sadio Traoré n’y auront pas résisté à la ‘popularité’ de Thiéboulé Cissokho, qui n’aura laissé à son vis-à-vis que deux villages sur plus d’une vingtaine.
Les investis de Benoo Siggil Senegaal auront aussi réussi la prouesse de faire tomber le député Mamadou Diouf à Ndiaganiao. Il bénéficiait pourtant du soutien de son homologue Diégane Sène, une des éminences grises de l’Urd au niveau national. Même scénario à Sessène où le Dr Paul Sène, lui aussi transhumant, n’aura pas eu le temps de remettre ça. A Sandiara, par contre, Mamadou Sarr, resté dans la maison socialiste, a su conduire le Benno à bon port, malgré les appétits de Nakhla Tine, Aliou Gningue et compagnie qui promettaient de le déboulonner. A Diass, le Conseil rural dirigé par un progressiste, Aliou Samba Ciss, aura résisté à la tentative d’atterrissage des libéraux qui ne devraient pas voir la réalisation du nouvel aéroport international, cher à leur leader, s’achever sous leur magistère. A Nguéniène enfin, Ousmane Tanor Dieng, comme prévu, n’aura fait qu’une bouchée d’Alpha Samb, qui rêvait sans doute d’offrir au Pds sa première victoire sur des socialistes. Mais l’enfant de Nguèniène (Tanor Dieng) aura réussi à rassurer les siens, en remportant le scrutin sur l’ensemble des douze bureaux de vote Malgré tous ces revers subis dans ces douze localités du département, les libéraux ont sauvé la face à Joal-Fadiouth et à Thiadiaye qui ont choisi de poursuivre le compagnonnage avec les ‘bleus’, tandis qu’à Nguèkokh, les libéraux ne gagnent pas, mais semblent ne pas avoir perdu. Abou Ndiaye, le maire sortant, qui a remporté l’élection avec la liste de And Ligeey Senegal, est un des leurs contraint à défier ses ‘frères’. A Somone, les libéraux pourront se réconforter à l’idée d’avoir gagné pour la première fois cette néo commune, aussi juteuse du fait de sa vocation touristique.
Ainsi, les résultats du scrutin du 22 mars dans le département de Mbour révèlent que, dans la plupart des localités, les ex-minoritaires prennent le pouvoir local, pendant que les libéraux, en dépit de la cuisante défaite, peuvent toujours continuer de croire à un département ‘bleu’.
P. M. FAYE
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