vendredi 10 avril 2009

APRES SA VICTOIRE QUI LE RECONCILIE AVEC SES FANS Bombardier porté en triomphe à Mbour

Serigne Ousmane Dia alias Bombardier s’est réconcilié avant-hier dimanche 5 avril, avec ses supporters mbourois. Ses parents interrogés sont comblés par la victoire..L’assaut du B52 est accueilli par un grand rassemblement. Thiek a été le quinzième lutteur qu’il a accroché sur son tableau de chasse. A travers les différents quartiers de la ville, l’heure est aux prières.
Des gamins et jeunes garçons ont convergé vers le Château Nord l’antre de Bombardier .Son domicile est envahi .Sa famille s’est terrée aussitôt pour éviter d’être submergée par la foule immense. Son père Mamadou Dia, n’a pas caché sa satisfaction et s’est lui réjouit de la prouesse de son fils qui a fait l’essentiel dans les règles et recommandations prescrites.
Sa mère Aïssa Boye, d’habitude calme s’est laissée elle laissé transporté par de fortes émotions en implorant Dieu. Surtout après les moments difficiles traversés par Bombardier les prières qu’elle a formulé pour que le bonheur et la chance accompagnent cette victoire. Très confiante, elle n’a jamais douté de l’issue du combat en prédisant la victoire pour le B52. Les membres de sa famille sur un nuage n’ont pas pu contenir leur joie.
Malgré la victoire, des vigiles qui ont veillé toute la journée sur les lieux sont débordés par la marée humaine. La police, une fois sur place est parvenue à faire rétablir l’ordre. Des voisins ont cherché à se frayer un passage pour rendre un hommage à la mère de Bombardier.
Des feux d’artifice et des pétards sont allumés. A cela s’est ajoutée une bousculade monstre. Un carnaval spontané a sillonné les grandes artères de la capitale de la petite côte .Des cortèges de voitures avec des sirènes ont fini par installer un vacarme assourdissant.
Au niveau de la route nationale 1, une foule en délire sous le rythme fétiche du« Jambadong »a par moment perturbé la circulation devenue en un court instant très peu fluide. Tous ont pris la direction de l’entrée de la ville de Mbour pour accueillir et porter en triomphe leur idole.
Source: Sud

TOUBAB DIALAW/ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Un fonds mis à la disposition des groupes vulnérables.

Un atelier sous-régional de lancement du projet « Fonds de soutien aux stratégies d’adaptation » (Challenge fund) est organisé à Toubab Dialaw (Rufisque) du 6 au 9 avril par « Innovation, Environnement et Développement en Afrique » (Ied Afrique). Il est financé par le Centre de recherche pour le développement international à travers son programme d’adaptation aux changements climatiques (Acca). Il se fait en collaboration avec le Département pour le développement international du Royaume-Uni (Dfid).
Trois pays sont représentés, le Mali, le Sénégal et le Burkina-Faso. Le projet, selon une note introductive, vise à renforcer le leadership et les capacités des organisations communautaires de base agissant au nom des populations les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques .Il cherchent aussi, à fournir et partager des connaissances sur l’adaptation aux changements climatiques. L’Acca développe des initiatives de recherche qui s’appuient sur la recherche, action participative, une approche inclusive rassemblant des chercheurs, des décideurs et des représentants des groupes vulnérables.
Les objectifs visés demeurent : le test d’un mécanisme par lequel les communautés de base détiennent et exercent le processus d’adaptation, la mise en place et le test d’un mécanisme de communication, de valorisation et de partage des informations et connaissances générées. On y retrouve aussi une initiation à un dialogue politique sur la question de l’adaptation aux changements climatiques des groupes à risque.
Des explications avancent : « Le leadership est confié aux communautés de base en matière de d’adaptation. Ceci suppose quelles soient responsabilisées .Le processus passe par la mise à disposition des fonds de mise en œuvre des projets aux organisations les exécutants ».
La Confédération paysanne du Faso (Cpf), la Confédération des organisations paysannes du Mali(Cnop) et la Fédération des Ong de Sénégal Action paysanne (Fongs) et l’Aprofes (association pour la promotion de la femme sénégalaise) sont accompagnées par l’Ied Afrique dans cette démarche. De l’avis du coordinateur du projet, Henri Lo, le programme Acca est une sorte de motivation de soutien engageant les communautés locales dans une démarche d’analyses et d’échanges d’expériences en vue d’une production de savoir pouvant permettre aux communautés de participer au processus de prise de décisions.
Source: Sud

mercredi 8 avril 2009

Le message à la nation du chef de l’Etat


03-04-2009 20:20 GMT

Dakar, 3 avr (APS) - Demain, 4 Avril 2009, la nation sénégalaise va encore, dans la ferveur et la joie, fêter le 49ème anniversaire de notre indépendance. Cette date est d’abord un rendez-vous de la nation avec elle-même, parce que l’évènement symbolise, plus que tout autre, les liens indéfectibles que nous avons tressés entre nous, l’un se reconnaissant dans l’autre comme partie de soi-même.
Cette communauté dont les origines se perdent dans la nuit des temps, se renforce chaque jour, en se différenciant et en se renforçant grâce aux valeurs qu’elle génère continûment et qui en font le ciment.
Grâce au travail méthodique que nous avons entrepris courageusement, nous avons réalisé beaucoup de choses, dans presque tous les domaines de la vie économique et sociale, pour améliorer et embellir notre existence. Nous en sommes légitimement fiers.
Je voudrais avant tout avoir une pensée pieuse pour ceux et celles qui nous ont quittés, une pensée affectueuse pour nos malades à qui je souhaite un prompt rétablissement.
Je vous adresse, à toutes et à tous, Chers Compatriotes, mes chaleureuses félicitations.
Moment d’introspection et de souvenir par excellence, le 4 avril marque l’aboutissement d’une longue marche.
Si nous avons recouvré notre vocation naturelle à la liberté pour exister en tant que communauté, parmi les Nations libres et souveraines, c’est parce que déjà, au temps de la colonisation, des héros, engageant ce qu’ils avaient de plus cher, c’est à dire leur vie, leur honneur et leur liberté, s’étaient opposés à l’asservissement et l’aliénation de notre peuple.
Au nom de la Nation, je rends un hommage solennel à tous nos héros.
La résistance, armée ou pacifique, est une dimension permanente, mais souvent méconnue, de l’histoire de l’Afrique. C’est pourquoi nous en avons fait un thème du prochain festival mondial des arts nègres, FESMAN.
En ces temps où les doctrines révisionnistes se font jour, les peuples qui ne maîtrisent pas leur histoire sont à la merci de la falsification de leur passé. Et aussi, comme je l’ai souvent dit, il s’agit moins d’auto contemplation que de s’adosser sur son histoire pour faire face à l’avenir.
Voilà pourquoi, le devoir de mémoire est primordiale pour garder intact le souvenir de nos héros et enseigner l’histoire vraie à nos enfants.
Veiller jalousement à la protection de notre patrimoine historique et culturel, fondement de notre identité nationale est une exigence du présent et un viatique pour le futur.
Tel est le sens du Panthéon des Héros, érigé sur la Place du Souvenir face au monument des hommes et femmes de culture.
Evoquant nos héros, je ne peux vous oublier, chers anciens combattants.
Je vous salue avec respect.
Votre contribution décisive à la Libération, aux heures sombres de la guerre, où le vent du totalitarisme a failli emporter le monde libre, restera à jamais gravée dans la mémoire collective de la Nation.
C’est connu, l’esprit du combattant ne meurt jamais.
Je sais que demain, au rythme des tambours et des trompettes, vous aurez encore fière allure devant la Nation.
La fête de l’indépendance est aussi celle de nos vaillantes forces armées.
Je pense à vous, valeureux soldats, sous-officiers et officiers qui, dans la tradition de vos prédécesseurs, êtes toujours debout pour défendre la patrie et à veiller en permanence sur la sécurité du peuple.
Aux hommes et aux femmes qui servent avec tant de dévouement dans nos Armées, je renouvelle ma confiance et ma satisfaction pour la manière exemplaire dont ils s’acquittent de leur devoir.
C’est bien pour toutes ces raisons que nous avons choisi cette année le thème « Forces de défense et de sécurité au service de la diplomatie ».
Ce thème traduit la vocation de nos armées de servir nos choix extérieurs, une pleine participation de notre pays à la vie internationale, en qualité d’acteur engagé et clairvoyant, une volonté d’être parmi les nations qui construisent la paix dans le monde. En obéissant à l’autorité en tout temps et en tout lieu, vous défendez l’honneur du Sénégal par l’exécution correcte de vos missions, dans l’observation stricte des règles d’engagement. Sur tous les théâtres d’opérations du monde, vous êtes présents pour défendre la paix. L’appel que l’on vous adresse en permanence est un hommage à votre bravoure et à votre professionnalisme. Je suis fier de vous.
En Afrique et hors du Continent, nos Forces armées continuent de faire honneur à la Nation en défendant avec un sens aigu du devoir, l’idéal de paix qui inspire notre diplomatie.
Parce que vous êtes au service d’une diplomatie de paix, j’exhorte chacun de vous à rester un militaire accompli et un Ambassadeur digne de la confiance dont il est investi.
Mes chers Compatriotes,
La jeunesse, trait d’union entre le présent et le futur, sera, une fois de plus, au cœur de la fête de l’indépendance.
Je voudrais redire ici la priorité élevée que le Gouvernement continue d’accorder à cette force vive de la Nation.
Il en est ainsi parce que je mesure pleinement les attentes et l’espoir des jeunes en matière d’éducation, de formation et d’emploi.
Malgré nos nombreux acquis dans ces domaines, ma récente tournée à l’intérieur du pays m’a conforté dans la conviction que nous devons écouter les populations, faire plus et mieux.
Les doléances en matière d’éducation, de formation et d’emploi, font partie de la dynamique sociale d’un pays en quête d’émergence.
Je trouve ces revendications saines, légitimes et stimulantes parce qu’elles portent le rêve et l’ambition de chaque jeune d’être utile à lui-même, à sa famille, à sa communauté et à sa Nation. C’est pourquoi je les encourage, pourvu qu’elles restent dans le cadre de l’ordre et la décence.
Le Gouvernement poursuivra sans relâche ses efforts dans l’équipement du pays, parallèlement au programme d’infrastructures scolaires et universitaires.
Mais il nous faut également veiller à l’amélioration de la qualité des enseignements.
Ne soyons pas otages de la routine.
Les connaissances, par définition, sont évolutives et le sont encore plus dans la société du savoir et de la vitesse que nous vivons. Leur renouvellement n’en est que plus impératif.
Je n’oublie pas évidemment le problème préoccupant du déficit horaire et de la discipline dans l’espace scolaire, l’école.
J’ai proposé un Forum national sur le statut de l’enseignant et demandé aux Ministres en charge de l’Education de le convoquer dans les meilleurs délais, pour nous permettre de réfléchir sur l’ensemble des paramètres qui font le statut social que nous souhaitons pour nos enseignants. Au-delà d’être celui qui transmet le savoir, l’enseignant doit être plus qu’un vendeur d’un service rémunéré, une figure emblématique dans la société, en incarnant ses vertus et sa vocation.
C’est à lui que la Nation confie ses enfants pour les former et en faire les constructeurs de son avenir. C’est pourquoi l’enseignement est un sacerdoce qui n’a pas de prix. Voilà pourquoi je veux privilégier cette catégorie de travailleurs. Je m’en expliquerai un peu plus au cours de ce Forum.
Dans le domaine de l’emploi, l’année en cours verra le démarrage effectif des activités de l’Observatoire National de l’Emploi et des Qualifications professionnelles pour mesurer nos efforts et orienter nos choix, bref pour aider le Gouvernement à piloter l’importante question de l’emploi des jeunes.
Il s’agit de centraliser, auprès d’une seule structure, les données liées au marché du travail pour faciliter l’interaction entre la demande et l’offre d’emploi.
Cependant, la priorité de la lutte contre le chômage des jeunes gardera sa spécificité avec la poursuite et le renforcement des activités du Fonds National de Promotion de la Jeunesse, de l’Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes, du Service Civique National, du Programme Jeunes dans les Fermes Agricoles du Plan REVA et de l’Office pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue.
Pour l’ensemble de ces structures, un système de suivi- évaluation sera mis en place avec l’appui de la Banque Mondiale afin d’améliorer l’efficacité de leur gestion et de leur impact d’ensemble.
De nouvelles perspectives vont s’ouvrir en matière d’emploi avec les nombreux chantiers qui vont démarrer avec l’exploitation des réserves d’or de Sabodola et le potentiel phosphatier du Sénégal, estimé provisoirement à plus d’un milliard de tonnes. Avec aussi le minerai de fer de Kédougou dont la mise en valeur va subir quelque retard du fait de la conjoncture internationale. Toutefois, le projet fait partie des rares que le promoteur, MITTAL, a maintenus dans le monde.
S’y ajoutent les gisements de tourbe que nous mettrons en exploitation cette année pour la production d’énergie alternative à usage domestique et industriel. Bonne nouvelle pour les ménagères qui vont trouver le charbon à portée de main et moins cher.
S’agissant de l’industrie automobile, l’activité va se renforcer. Les dernières formalités administratives sont en cours pour l’installation à Toglou d’une usine de fabrique de camions gros porteurs.
Mes Chers Compatriotes,
Dans un contexte mondial marqué par la volatilité des prix du pétrole et de ses produits dérivés, la maîtrise du secteur énergétique par la sécurisation des approvisionnements, la diversification des sources d’énergie et la fourniture d’électricité à un prix supportable par le consommateur constituent un souci permanent pour l’Etat.
D’ici la fin de l’année, l’extension de nos capacités de stockage en produits liquides sera portée à 167.000 tonnes et complétée par un projet de 500.000 mètres cubes pour faire du Sénégal un hub pétrolier.
En ce qui concerne le gaz butane, un projet de stockage de 22.000 tonnes est à l’étude pour mettre fin aux ruptures cycliques.
En outre, notre programme de diversification des sources d’énergie se poursuit avec la centrale au charbon de Sendou, la centrale à Typha de Ross Béthio, la centrale éolienne de Saint-Louis et la centrale solaire de Ziguinchor. Le moins qu’on puisse dire est que, sur ce point, l’avenir est radieux pour ne pas dire illuminé !
Le 5 février dernier, j’ai approuvé le projet de 3.500.000 lampes à basse consommation destinées à remplacer progressivement les lampes incandescentes. L’usine de production de ces lampes sera installée ici même au Sénégal. Son objet est, pour le même service, payer moins cher l’électricité.
A terme, ce projet nous permettra de faire de substantielles économies d’énergie et de réduire en conséquence notre facture d’électricité. En un mot le montant des factures de courant va très sensiblement diminuer.
J’ajoute, enfin, que le programme d’électrification rurale que j’avais annoncé dans mon adresse du nouvel An, est en cours de réalisation avec le lancement, en mars dernier, de la première concession, sur l’axe Saint-Louis – Dagana – Podor, pour l’accès de 19.500 ménages à l’électricité d’ici trois ans, grâce à un investissement de 9 milliards de FCFA.
Quatre autres concessions suivront au cours de l’année 2009.
Il s’agit des axes : . Louga - Kébémer – Lingère ; • Kolda - Vélingara – Mbour ; • et Kaolack - Nioro - Fatick - Gossas.
Mes chers Compatriotes,
L’indépendance, pour être pleine et entière, doit avoir un contenu.
C’est un combat de tous les jours, au bureau, au foyer, à l’école, à l’usine, en ville comme en campagne.
Dans ce combat, la bataille pour la souveraineté alimentaire est vitale.
Sur ce point nous avons déjà obtenu d’excellents résultats avec la GOANA, fruit d’un engagement patriotique sans précédent. Notre approche et notre réussite ont été saluées au-delà de nos frontières.
Je renouvelle par conséquent mon appel pour un retour massif vers l’agriculture.
Pour l’an II de la GOANA, nous devons faire autant, sinon mieux que l’année dernière.
Le Gouvernement s’attelle à la tâche avec, entre autres, le renforcement de la mécanisation par l’acquisition d’équipements et l’amélioration de la qualité des semences. Depuis février dernier, nous avons bénéficié de l’homologation de 16 variétés de riz NERICA réputé pour sa sobriété en eau et son adaptation au climat sahélien, de 8 variétés de maïs et de 6 variétés de sésame.
Dans le même sens, la culture du blé, restée tabou pendant longtemps, a effectivement démarré dans la vallée du fleuve Sénégal et se poursuivra.
Nos recherches ont permis d’identifier les variétés de blé adaptées aux conditions climatiques de notre pays et dans un proche avenir nous pourrons ainsi couvrir 50 à 75 % de nos besoins en la matière.
Il reste entendu que la filière arachidière continuera de bénéficier du soutien du gouvernement par la facilitation du financement des opérateurs auprès des banques.
Prions pour que Dieu nous donne un bon hivernage.
Mes chers Compatriotes,
Le 22 Mars dernier, date importante dans le calendrier républicain, vous avez été nombreux à vous rendre aux urnes pour choisir vos élus locaux dans le calme, la sérénité et la dignité.
Ce scrutin qui n’a suscité aucune contestation significative a été marqué notamment par la percée de l’opposition qui va contrôler un certain nombre de collectivités rurales et des mairies dont de grandes villes, y compris la capitale. Je félicite l’opposition, encore une fois, pour sa performance car cela en est une.
Cette élection illustre, une fois de plus, la maturité de notre système politique ainsi que la fiabilité et la transparence de notre fichier électoral numérisé qui ne pourra plus jamais être mis en doute. Au demeurant, j’ai demandé à l’Union Européenne et à la France de nous envoyer des experts pour le tester et mettre en place, avec nous, pouvoir et opposition, un Comité de veille permanent pour le surveiller jusqu’aux prochaines élections de 2012.
Je voudrais en effet qu’il n’y ait plus la moindre suspicion sur le fichier électoral qui a permis à l’opposition d’être victorieuse en maints endroits, ce qui est la preuve, a postériori, qu’elle a eu tort de jeter le discrédit sur notre pays et ses institutions, non seulement au Sénégal mais dans le monde entier, sur ce fichier numérique conçu et réalisé par l’un des plus grands cabinets du monde. Mais laissons cela au passé et tournons-nous vers l’avenir.
Le scrutin confirme l’ancrage de notre pays dans le cercle des démocraties majeures et apaisées.
J’ai reçu à ce propos de nombreux témoignages de sympathie et des félicitations d’observateurs neutres de plusieurs régions du monde. Tout cela est à l’honneur de notre pays.
Je renouvelle donc mes chaleureuses félicitations aux électeurs pour leur mobilisation et leur esprit civique, au Gouvernement pour la bonne organisation des opérations électorales, et aux partis, coalitions de partis et membres de la société civile pour le sens des responsabilités dont ils ont fait preuve tant dans le déroulement du scrutin que le dépouillement des résultats.
L’identité remarquable de la République réside invariablement dans le libre consentement des citoyens à être gouvernés par l’autorité de leur choix.
C’est cette volonté populaire, seul mode de dévolution et de légitimation du pouvoir en démocratie qui s’est exprimée le 22 mars.
Garant du bon fonctionnement des institutions, je veillerai personnellement au respect scrupuleux du choix des citoyens.
C’est pour moi l’occasion de rassurer les élus de l’opposition choisis par le peuple pour être à la tête des collectivités locales qu’elle a gagnées. Ils pourront travailler librement à la satisfaction des besoins des populations qui les ont élus. Je veillerai à ce que rien ne fasse obstacle à l’exercice des fonctions dont ils viennent d’être investis.
Si d’un côté et de l’autre, Gouvernement et Collectivités locales, chacun respecte la loi et notamment les normes de gestion transparente et de bonne gouvernance, l’harmonie s’établira dans nos relations.
Tirant les leçons de ce scrutin, je voudrais vous redire mes Cher Compatriotes, que j’ai bien compris vos messages : besoin de changement réel dans la gouvernance et satisfaction des besoins populaires. Nous ferons de notre mieux et vous jugerez.
Tous, à présent, pouvoir et opposition, nous devons nous remettre au travail pour réaliser notre objectif commun : le développement économique et social de notre pays, dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale.
C’est ainsi que nous pourrons consolider notre indépendance et enrichir, jour après jour, le legs de nos anciens.
C’est ainsi que nous pourrons suivre la voie de l’honneur tracée par nos héros et être dignes des sacrifices qu’ils ont consentis pour nous.
C’est ainsi, enfin, que nos enfants, et les générations d’après, qui vivront dans un monde sans doute plus difficile, seront fiers de notre apport à la continuité historique de notre Nation.
J’exhorte le pouvoir et l’opposition à tourner la page des élections et à travailler, chacun dans la sphère qui lui est assignée par le peuple souverain qui appréciera.
Mes chers Compatriotes,
J’ai voulu vous réserver une bonne nouvelle pour la fin. Je sais l’un des plus grands besoins des Sénégalais est l’habitat. Nous avons déjà fait beaucoup mais nous allons faire plus malgré la crise qui a frappé tous les pays, y compris le nôtre.
J’ai décidé de lancer de vastes programmes immobiliers, non seulement pour satisfaire la demande sociale mais aussi pour créer des milliers d’emplois pour les jeunes.
Le Gouvernement a lancé un appel au secteur privé et a déjà noté quelques offres de programmes pour la construction de maisons de qualité à des prix et conditions abordables. Tous les promoteurs qui répondront à cet appel pourront sur l’aide et le soutien de mon gouvernement.
Nous avons déjà agréé un programme de construction de logements de qualité à des prix voisins des JAXAAY :
• pour les hommes de tenue - 15000 logements :  5000 pour l’Armée  3000 pour la Gendarmerie  3000 pour la Police  3000 pour la Douane
• pour les Sénégalais de l’extérieur 5000 logements sont en construction à Tivaouane Peulh
• 20000 logements dont 4000 dans les régions seront à la disposition de nos autres compatriotes.
Par ailleurs, nous sommes en train de travailler sur des programmes d’habitat des coopératives de la fonction publique.
Je terminerai cette partie nationale en disant que je compte matérialiser certaines idées que j’ai déjà énoncées comme le Statut de l’opposition et celui de Chef de l’opposition pour faciliter le dialogue et le rendre permanent entre le pouvoir et l’opposition. Ainsi, la démocratie sénégalaise sera renforcée par tous les acteurs de la vie politique nationale.
J’ajouterai que j’ai décidé de renforcer la place des femmes dans les Institutions. A cet effet, j’ai engagé des consultations pour leur laisser le choix entre le poste de Premier Ministre et la Vice Présidence de la République.
Chers Compatriotes,
Le Sénégal est plus que jamais invité à participer à la solution des conflits de notre continent :
• en Guinée Bissau nous avions aidé à la tenue des élections législatives. Après le double assassinat du Président Nino Vierra et du Général Tagmanawaï, je suis en permanence en contact avec les forces politiques Bissau Guinéennes à qui je prodigue conseils chaque fois qu’elles me le demandent.
• Aujourd’hui je suis en train d’aider ce pays par la matérialisation de son souhait de réunir une conférence internationale des bailleurs.
• Pour ce qui est de Madagascar, bien que sollicité par les deux parties en conflit, le Président évincé Ravalomanana et le Maire Rajaolina, je n’ai pas pu prendre des initiatives tellement la situation s’était dégradée. J’ai joint ma voix à d’autres pour soutenir une initiative de l’Union africaine, de la Commission de l’Union européenne et de la France
Mes chers Compatriotes,
Ce soir c’est au rassemblement autour de notre cause commune, notre raison d’être, que je vous invite tous.
Tels des soldats au front, ce combat au quotidien, nous le mènerons solidairement, confiants que la victoire est à notre portée.
Pour ma part, je continuerai à y consacrer tous mes efforts.
Vive le Sénégal debout et toujours en marche vers le progrès !
Bonsoir et bonne fête.

ESCLAVAGE ET COLONIALISME : Ségolène Royal demande pardon à l’Afrique

En visite à Dakar, Ségolène Royal a animé hier une conférence publique à la Maison du Parti socialiste (Ps). Elle a demandé pardon aux Africains pour l’esclavage et le colonialisme et plaidé, entre autre, pour une place de l’Afrique au G-20.
L’ambiance était au rendez-vous hier après-midi à la Maison du Ps Léopold Sédar Senghor de Colobane. Les militants, venus nombreux, étaient heureux d’accueillir la socialiste française Ségolène Royal. Après trois quarts d’heures d’attente, la native de Ouakam et Ousmane Tanor Dieng, tout de blanc vêtu, franchissent le seuil de la salle du Comité central pleine à craquer.
C’est une salve d’applaudissements qui les accueille. Les couleurs vert et rouge du Ps et bleu, blanc et rouge de la France forment l’essentiel du décor qui est faite de guirlandes et autres ballons de baudruche. Quelques têtes du Ps mais aussi des partis alliés surgissent çà et là : Serigne Mbaye Thiam, Barthélemy Dias, Abdoulaye Elimane Kane, Aly Haïdar, Ibrahima Sène...
Après une brève introduction d’Ousmane Tanor Dieng, qui rappelle que l’humanité est dans une crise sans précédent, la présidente de Poitou Charente prend la parole. « C’est un message d’optimisme que je suis venu vous délivrer », précise-t-elle.
Devant un auditoire composé d’universitaires, de cadres, d’étudiants, mais aussi de simples militants, celle que l’on a surnommée dans la presse hexagonale « la négresse blanche » disserte sur le thème « L’Afrique et l’Europe au 21ième siècle ». Elle a véritablement pris le contre-pied du discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, demandant « pardon aux Africains pour le passé ». Elle faisait allusion à l’esclavage et à la colonisation.
Il y a plus d’un an, la camarade de promotion de Laurent Fabius et de Dominique De Villepin soutenait dans un livre co-écrit avec Alain Touraine que : « l’Afrique, c’est l’avenir ».
Devant l’assistance, elle déplore les maux dont souffre le berceau de l’humanité, ce continent qui a un milliard d’habitants et un tiers des ressources mondiales. Pour plus de justice, elle réclame une place au sommet du G-20 qui sera le G-21.
Celle qui salue la victoire d’Obama avance que « la situation en Afrique peut changer et doit changer ». Mettant en exergue la coopération entre sa région et celle de Fatick, elle estime que : « les Français doivent apprendre, dès leurs plus jeune âge, ce qu’ils ont reçu de l’Afrique ». Elle faisait allusion à l’esclavage et au colonialisme.
Comme Lumumba, elle demeure persuadée que « l’Afrique écrira sa propre histoire » et qu’il faut une relation basée sur le respect et la justice. Elle propose de construire et de bâtir ensemble pour faire de l’Afrique le continent du 21ième siècle.
Aly DIOUF

COMMUNIQUE DE REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 07 FEVRIER 2013 Le Conseil des Ministres s'est réuni le jeudi 07 février 201...