samedi 31 janvier 2009

SECURITE ALIMENTAIRE, LUTTE CONTRE LA PAUVRETE A NDAP THIOR L’espoir par le système du goutte-à-goutte


L’espoir est encore permis pour les pensionnaires du Centre de réadaptation fonctionnelle « handisables » de Ndap Thior, Ndiaganiao (Département de Mbour). L’innovation technico-agricole pour la lutte contre la pauvreté (Tipa) initiée dans le cadre que l’appui technique d’Israël apporte au Sénégal, donne des possibilités aux handicapés du centre pour faire de l’exploitation agricole par le système du goutte-à-goutte, une source de revenus.

Selon le ministre de l’Agriculture, Hamat Sall, le projet Tipa permet d’apporter une perspective pour les personnes handicapées en gagnant des revenues et lutter contre la pauvreté. C’était lors du lancement du troisième projet agricole du Tipa, tenu le 3 décembre 2008 à Ndap Thior, situé à Ndiaganiao (communauté rurale de Fissel, département de Mbour). Un projet qui, selon le président du conseil rural de Ndiaganiao, Mamadou Diouf, offre des activités génératrices de revenues qui intéressent des jeunes et femmes handicapés pouvant désormais compter sur leurs propres forces pour se nourrir. Même son de cloche pour le ministre de l’Aménagement du territoire et de la coopération décentralisée, Abdou Rahim Agne. Avec le Tipa, M. Agne considère que ce sont de nouvelles formes de coopération qui sont en train de se développer au niveau international et décentralisé. Il pense que « c’est la preuve qu’en matière de coopération décentralisée, on peut faire de bonnes choses avec peu de moyens ».
Le Tipa est basé sur le concept du marché maraîcher africain, partie de l’initiative de l’assurance de la nourriture en Afrique, présentée au Sommet mondiale sur le développement durable (Smdd) à Johannesburg en août 2002, par Mashav, le centre de coopération international du ministère israélien des affaires étrangères. L’ambassade d’Israël à Dakar informe que Tipa et le marché maraîcher ont utilisé le Système d’irrigation de goutte à goutte par gravité (Sigg) développé à l’université Ben Gourion du Néguev et des entreprises israéliennes de renom international, qui ont déjà introduit Sigg dans d’autres régions d’Afrique de même qu’en extrême orient et en Asie centrale.
C’est ainsi que le président du conseil rural de Ndiaganiao, M. Mamadou Diouf a appelé les populations de la localité à lutter pour que ce pôle économique qui est installé à Ndap Thior fasse tache d’huile dans la communauté rurale de Ndiaganiao. Le centre de rééducation cherche moyens désespérément
La présidente de handisables international, le docteur Mme Hermine Artz, a profité de cette opportunité pour faire savoir aux autorités sénégalaises et aux partenaires ayant contribué à ce projet que le centre de rééducation de Ndiaganiao a besoin de moyens pour mener à bien sa mission. Le directeur administratif du centre, dans une correspondance adressée à Mme Viviane Wade, épouse du chef de l’Etat, a fait savoir que le centre reçoit chaque année 200 enfants et 40 mères de familles accompagnant un enfant, tous son en pension complète pour un séjour d’une durée d’un mois par groupe (soit 20 enfants par mois, 10 mois par an et 40 mères enfants un mois par an). Mme Hermine Artz fait savoir que : « nous tenons à ce l’activité de Tipa puisse participer au budget Crf ». Le docteur Artz a tenu à rappeler que « le projet Tipa participe à la bonne nourriture des enfants ». Elle considère 2008 comme une année de démarrage avec les populations dans le cadre du maraîchage.
Devant cet état de fait, elle invite toutes les parties engagées à revoir leurs engagements pour que la deuxième phase puisse connaître beaucoup de succès. Elle a ainsi tenu à se féliciter du concours financier des Pays-Bas pour cette deuxième phase qui concerne deux hectares à valoriser dont 28 parcelles aménagées. Pour Mme Touré, représentante de la Première Dame à cette cérémonie, « le Tipa est un projet qui, s’il est bien mené peut beaucoup contribuer dans la lutte contre la pauvreté en augmentant les productions agricoles ».
L’ambassadeur d’Israël, M. Gideon Behar place cette démarche dans une volonté qu’accorde le gouvernement sénégalais au développement rural et à la lutte contre la pauvreté. D’après lui, Tipa est plus qu’un simple projet agricole. « C’est un concept qui contribue efficacement à la sécurité alimentaire grâce à l’utilisation du système de goutte-à-goutte à basse tension ». Selon lui, « Tipa peut être appliqué même dans les zones arides ». Et affirme que : « le goutte-à-goutte permet une économie d’eau de 50% ». De plus, a ajouté l’ambassadeur d’Israël au Sénégal, « contrairement à l’agriculture traditionnelle dépendant de la pluie, avec Tipa, 2 à 3 productions saisonnières sont réalisées par ans ». Avec Tipa, M. Gideon Behar, assure que des jeunes retournent au village car ils sont sûr d’y trouver un emploi ».
A son avis, « Tipa rejoint ainsi la formidable initiative du Président de la République du Sénégal, S.E Me Abdoulaye Wade qui a lancé le plan « Goana », acronyme pour Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance, pour prévenir la disette et la famine ».
Par Bakary DABO SUD QUOTIDIEN , vendredi 12 décembre 2008

Sénégal: « Mbekk mi al Golpes » à Thiaroye/mer - Drames et déboires de l'émigration clandestine




L'Union des professionnels de la communication des îles Canaries (Upc) et l'Association des clandestins rapatriés et familles affectées par l'émigration clandestine de Thiaroye-sur-mer se préoccupent de l'émigration clandestine. Ils ont, du 28 au 29 janvier 2009, organisé un symposium et une exposition sur la question. L'objectif est de sensibiliser les populations sur les dangers des voyages clandestins par la mer et de trouver des solutions.

C'est un jeune homme étendu de tout son long sur la plage de Tejita. La scène se passe sur l'île de Ténérife dans l'archipel espagnol des Canaries. La nuque enfouie dans le sable, la face tournée vers le ciel. Les yeux sont fermés. Il ne peut certainement pas voir au-delà de ces cils.
Entre le nez épaté et le menton carré, se dressent deux lèvres gonflées. La moitié supérieure du corps est nue. Les côtes sont pleines de blessures récentes. Quelques-unes sont recouvertes de pansements. Un secouriste de la croix rouge des îles Canaries et une jeune fille en bikini l'assistent. La photo de ce subsaharien trentenaire est prise par le photographe Esteban Pérez.
Il est peut-être un des 5 rescapés " partis le 6 février (2003) d'une plage située à proximité de la ville de Laayoune. Ils faisaient partie d'une expédition de 34 personnes réparties sur deux embarcations (...) À destination de Fuerteventura ", comme le raconte le correspondant du quotidien national espagnol El Pais aux Canaries. Après quelques heures en haute mer, soutient Juan Manuel Pardellas, le moteur cale et les passeurs sautent sur une autre embarcation abandonnant des hommes, des femmes et des enfants à eux-mêmes.
En haute mer, ni eaux ni nourriture, ils sont obligés de boire leurs propres urines et l'eau de mer et ronger le bois de leur barque. Ils meurent un à un jusqu'au quatorzième jour où les six restant seront secourus mais l'un d'eux perdra finalement la vie. Cette scène est une partie de l'émigration clandestine " vécue par près 40 000 africains jusqu'en 2004 ", renseigne le journaliste. Au Sénégal, on l'appelle " Mbekk-Mi ", en Espagne Al Golpes.
C'est la somme de ces deux termes " Mbekk-Mi Al Golpes " qui constitue justement le thème du symposium organisé par les membres de l'Association des clandestins rapatriés et familles affectées par l'émigration clandestine de Thiaroye sur Mer.
La manifestation se déroule du 28 au 29 janvier au foyer des jeunes de cette commune d'arrondissement de la banlieue dakaroise sérieusement affectée par l'émigration clandestine. En marge de ce symposium, une exposition de photos est organisée afin de sensibiliser sur les risques liés à cette activité illégale.
Parmi les photos de l'exposition, il y a celle prise par Esteban Pérez et d'autres de sa douzaine de collègues de l'Union des professionnels de la communication des Canaries (Upc). Il y a aussi des photos prises par l'association de Thiaroye sur Mer.
Mais, il y a surtout le livre de Juan Manuel Pardellas intitulé Héros d'Afrique (La Quinta Columna). Dans ce livre aussi traduit en wolof, Padellas a rassemblé quelques-uns de ses meilleurs reportages sur l'émigration clandestine, publiés dans El Pais pendant quatre ans. Tout comme les photos, ces reportages étalent au grand jour la tragédie que constitue l'émigration clandestine.
Les membres de l'Upc ainsi que Padellas ont effectué le déplacement de Thiaroye pour prendre part au symposium. Selon Elsa Casas, le ministre de l'Action extérieure du gouvernement des îles Canaries, " c'est une histoire dramatique, il faut trouver des solutions efficaces avec les populations ".

Elle l'a dit devant l'ambassadeur d'Espagne au Sénégal, Jorge Toledo, qui a réaffirmé la disposition de son pays à accompagner le Sénégal. Le ministre de l'Aménagement du territoire et de la Coopération décentralisée, Abdourahim Agne, a rappelé l'initiative gouvernementale " Took Tekki " pour répondre à la devise " Barsa wala Barsak "des candidats de la clandestinité.
Le jour meurt petit à petit à Thiaroye. Sur le podium du foyer des jeunes, une centaine de jeunes orphelins de l'immigration clandestine font le spectacle. À côté des autorités et devant les membres de leurs familles, ils chantent une chanson wolof pour inviter les garçons et les hommes à rester au pays, s'occuper des familles et apporter leurs contributions à la construction du pays.
Par Aly Diouf 30 Janvier 2009, Le Soleil

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