lundi 8 juin 2009

Les évêques africains rappellent à l’ordre les décideurs politiques


Le foyer de charité du Cap des Biches a accueilli, cette semaine et pendant quatre jours, la deuxième session ordinaire de l’année pastorale 2008-2009 de la conférence épiscopale des évêques du Sénégal. Une rencontre qui intervient dans un contexte marqué par les crises politiques et institutionnelles en Guinée-Bissau et en Mauritanie. Même si la diplomatie sénégalaise, soutenue par le groupe de contact, a réussi à obtenir un accord de sortie de crise signé par les principaux acteurs de la classe politique mauritanienne.
Ainsi, la conférence épiscopale des évêques du Sénégal, de la Mauritanie , du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau s’est particulièrement intéressée aux crises qui vit la sous-région ouest-africaine. Avec notamment les élections présidentielles qui se préparent dans un contexte de méfiance en Guinée-Bissau tout comme en Mauritanie.
En effet, fidèles à leur mission pastorale, les évêques de la sous-région se sont félicités de la sauvegarde et de la construction de la paix dans ces différents pays. Seulement, ces hommes d’église ne manquent pas de déplorer ce qu’ils appellent « les attitudes et blessures à la vie et qui ternissent la dignité humaine ». Suffisant alors pour appeler les gouvernants au respect des institutions et de la vie humaine.
Pour rappel, cette rencontre des évêques de la sous-région intervient dans un contexte marqué par une crise politique assez inquiétante en Guinée-Bissau depuis les assassinats du président Nino Viera et du chef d’Etat major des armées. Pis, il y a juste quelques heures, un leader politique donné favori à la prochaine élection présidentielle a été abattu, Baciro Dabo, en l’occurrence, alors ministre de l’Administration territoriale.
En revanche, l’espoir est permis en Mauritanie avec le report de la présidentielle jusqu’au 18 juillet prochain. Un report obtenu grâce à la médiation sénégalaise du reste fortement saluée par les populations de ce pays.


Source: Nettali

LES RELATIONS ENTRE EMPLOYÉES DE MAISON ET PATRONNES : Celle qui tient le bon bout fait des misères à l’autre


« Les bonnes (employées de maison), c’est comme des médicaments qui atteignent la date d’expiration, il faut régulièrement les changer, sinon, elles deviennent néfastes pour la santé ». Ce commentaire de Mme Samb, femme au foyer, est partagé par beaucoup de patronnes qui en font voir de toutes les couleurs aux employées de maison : passer la nuit dans des toilettes inachevées, des couloirs, se retrouver sans un kopeck parce que la table basse du salon a été cassée lors du grand ménage, percevoir le tiers de son salaire à cause des trois kilos de viande qui ont cramé sur le feu… Ne bénéficiant pas du pouvoir de l’argent, les bonnes n’ont pas souvent l’occasion de faire endurer des souffrances à leurs patronnes. Mais quand elles s’y mettent, ce sont les bijoux en or, les habits de valeur, les vaisselles qui disparaissent… Un camion de déménagement devant la maison, Penda a littéralement vidé la maison de sa patronne, qui la retrouvera des années plus tard, le jour de son mariage, avec un collègue de son mari. Que le monde est petit !
La mère d’une célèbre chanteuse déleste sa bonne de ses 9.000 francs
Assises sur des nattes, des bancs publics, le rebord du trottoir, des chaises rafistolées, à même le sol… les groupes de filles, aux alentours du rond-point de Liberté 6, le regard mi-méfiant, mi-suppliant, guettent l’arrivée de « patrons » qui les tireraient de cet endroit trop exposé. Pas de caméra, ni d’enregistreur, refusent-elles. Aucun souci, « L’As » est un Quotidien, il n’y a plus qu’à se mettre à la bonne veille méthode du stylo et de la feuille ! Parler des misères que leur font subir les « patronnes » dans les maisons, il y a tellement à dire et à révéler que 24 heures ne suffiraient pas pour égrainer leurs calvaires. Un peu à l’écart des autres, A.B, la quarantaine, teint clair, en a certainement vu des vertes et des pas mûres, à en juger par ses mains calleuses, que son foulard de tête qu’elle manipule nerveusement, dissimule mal. « Vous tombez bien, je viens juste de chez la mère d’une très grande chanteuse, elle-même ancienne chanteuse, qui a retiré 9.000 francs sur mon salaire de 30.000 francs, parce que j’ai laissé cramer le dîner. Hier, mardi, la lingère était venue et a laissé du linge humide. Elle m’a demandé d’aller chez les voisins les étaler, parce qu’il n’y a pas de lignes à la maison, qui se situe à Liberté 5. J’y suis allé et au retour, la viande que j’avais mise sur le feu, pour le dîner, a cramé. Au moment de me remettre mon salaire, elle a retiré 9000 sur les 30.000 francs. Elle a dit avoir acheté le kilo à 3000 chez le boucher du coin. Je suis allée lui demander, il m’a dit lui avoir vendu le kilo à 2200 francs ». Hors d’elle, A.B est retournée voir la vieille dame pour lui dire ses quatre vérités. Finalement, F.K.M, la mère de la célèbre chanteuse C.G.S lui a donné 2500 francs. Sa voisine acquiesce et raconte son cas. « Le fils de ma patronne a fait tomber 6 assiettes alors que je venais de terminer la lessive. On m’a imputé la responsabilité et défalqué 6500 francs sur ma paie de 35.000 francs. Je suis partie le même jour ». Le rire que lance A.Diop, est loin d’être de joie. Au cours d’un « grand ménage », elle a cassé la table basse du salon. Ce mois, elle n’a pas perçu un kopeck. Son employeuse l’a chassée comme une malpropre en lui signifiant qu’elle peut s’estimer heureuse de ne pas se retrouver derrière les barreaux, parce que la table valait 65.000 francs. « Je m’en suis remise au Bon Dieu », dit-elle, sur un ton résigné. L’histoire de Ramatoulaye S, 25 ans, est plus pathétique. Embauchée dans le résidentiel quartier des Almadies, où ne crèchent que des nantis, elle se prépare, après une première journée de travail, à rejoindre sa chambre de bonne. Elle a eu un haut-le-cœur lorsqu’on lui a désigné à l’arrière-cour de la luxueuse demeure, des toilettes inachevées, avec une chaise turque. C’est là qu’elle devra passer la nuit. « Il était plus de 23 heures, j’avais froid et peur de sortir par crainte de me faire agresser. J’ai souffert le calvaire jusqu’au petit matin. Je suis allée voir le gardien qui m’a ouvert la porte et je me suis enfouie. J’étais si dégoûtée que je ne voulais même pas lui réclamer ma journée de travail. Mariée à un Européen, sa patronne pour moins de 24 heures, qui loge dans une chambre-salon, lui a dit le soir, qu’elle devra s’habiller et ranger ses effets dans la cuisine. « Elle m’a dit qu’il s’agissait d’un traitement de faveur, parce que celle qui m’a précédé a toujours dormi dans le couloir sans s’apitoyer sur son sort. Je devrais aussi attendre sur une chaise qu’elle finisse de regarder la télé, pour mettre une natte et me coucher ».
Un avocat et sa femme qui ne paient pas
La cicatrice d’un point de suture d’au moins 5 cm à l’avant-bras, Penda explique qu’elle s’est blessée, il y a un mois, en passant la serpillière. Sa patronne a casqué 22.000 francs Cfa pour les soins, qu’elle a intégralement retirés de son salaire de 40.000 francs. « Elle m’a dit d’arrêter pour me reposer, mais j’avais l’intention de m’en aller ». Awa se plaint particulièrement d’un avocat de grande renommée qui se croit tout permis et qui protège sa femme dans ses agissements. L’employée de maison n’ayant pas été payée avant d’être viré comme une malpropre, faisait le pied de grue devant leur maison. Un soir, le mari la trouve devant la porte et la bastonne. Bien sûr, Awa se range du côté de sa compagne d’infortune. Acte qui lui coûtera sa place. Comme pour les autres, le couple refuse de mettre la main dans la poche.
« yayou xaléhi »…
Tata Michelle Diallo, « yayou xaléhi » (la mère des enfants) comme l’appellent affectueusement les filles, sert d’intermédiaire entre bonnes et patronnes au rond-point de Liberté 6 depuis 1982. Ancienne bonne, elle réclame 2000 francs Cfa pour chaque employée de maison qui est sous sa responsabilité. « Je connais leur tuteur à Dakar et je garde la photocopie de leur carte d’identité ». Foulard rouge qui lui barre le front jusqu’aux sous-cils, lunettes D&G, elle se souvient amèrement du cas des 15 filles en conflit avec la famille de Youssou Ndour. « C’était un malentendu. Les filles ont passé 15 jours au camp pénal. J’ai presque vidé mon compte pour payer leurs avocats. Ici, on en voit de toutes les couleurs. Certaines sont là pour se prostituer, nous le savons parfaitement. D’autres n’ont comme seul objectif que de prendre dans leurs filets des hommes mariés. Il y a aussi des voleuses ». Celui qui leur donne le plus de soucis, en ce moment, est un vieux vicieux, domicilié à Ouest-Foire. Il se dit marié, mais personne n’a jamais vu son épouse. Pendant trois jours, il a séquestré une bonne chez lui et l’a violée à plusieurs reprises. Il a été emprisonné, libéré, mais il a récidivé. Il jette son dévolu sur les nouvelles qui ne savent pas ce qui se passe à Liberté 6 et profite de son absence et celle de Pa Samaké (l’intermédiaire le plus connu) pour choisir ses proies. Il y a aussi un Européen qui prend son pied chaque samedi en se masturbant devant la bonne… Les cas n’en finissent pas !
La bonne gare un camion et vide la maison
S’il est incontestable que les employées de maisons vivent le supplice dans certains foyers, il leur arrive de jouer des coups bas à leurs « tortionnaires ». Il leur arrive de prendre leurs cliques et leurs claques et disparaître sur la pointe des pieds, du jour au lendemain. Elles ruminent leur vengeance et ricanent, s’imaginant la tête de leur « bourreau » qui devra s’occuper des enfants, du mari, de la cuisine, du linge et se mordent la lèvre en se disant que c’est bien fait pour elles. Ne bénéficiant pas d’un pouvoir, elles prennent leur « revanche » en volant des bijoux des habits ou tissus de valeur, de la vaisselle... En 2005, N.K Guèye a été condamnée à 3 ans ferme pour le vol de bijoux estimé à 15 millions de francs Cfa. Et dire qu’elle n’a travaillé qu’une seule journée ! Devant la barre, la plaignante a failli inonder la salle d’audience de larmes, tellement elle n’en revenait pas, du comportement de son ex-bonne qui a dit, en la regardant dans le blanc des yeux, qu’elle ne l’a jamais vue. En mi-mai, deux employées de maison, qui travaillaient dans le même immeuble, ont été relaxées par le Tribunal Départemental pour vol. Les plaignants étaient une journaliste américaine et une Mauritanienne, voisine de palier. Rentrées de voyage, elles ont trouvé que tous leurs objets de valeurs avaient disparu, les portes des appartements entrouvertes. La perquisition du domicile de l’une des bonnes a permis de mettre la main sur elle. En effet, elle avait le double des clés. Le plus rocambolesque des cas est assurément celui de Penda, un nom d’emprunt. Travaillant pour la famille Diop depuis 5 ans, elle finit par maîtriser leur emploi du temps dans les moindres détails et cerner leur personnalité. Elle commence par monter la femme contre ses voisins immédiats, trop envieux de sa belle maison et qui passent du temps à casser du sucre sur son dos. Avec le temps, elle finit par obtenir l’effet escompté : la jeune femme gonflée à bloc, n’adresse plus la parole à personne dans le quartier. Le reste vient tout seul, le mari aussi suit les traces de la maîtresse de maison. Un jour, elle passe à l’acte et gare un camion de déménagement devant la maison en plein jour et emporte tout : chambre à coucher, gardes robes du couple, réfrigérateur, vaisselle, salon, télévision… Une voisine qui a vu le camion partir met sa fierté de côté et appelle le mari sur son portable. « Je sais que vous ne nous adressez plus la parole, ta femme et toi depuis des lustres, mais la moindre des choses, quand on part, est de dire au revoir ». Abasourdi, le voisin lui fait savoir qu’ils ne déménagent pas. La femme lui apprend que le camion de déménagement vient de partir. Il se précipite pour rentrer à la maison et n’y trouvera même pas un matelas ! Cinq années plus tard, un jeune militaire qui est sous sa responsabilité et avec qui il entretient des relations fraternelles, insiste pour l’inviter à son mariage à Tambacounda. Ce n’est pas la porte d’à côté mais il en parle à son épouse qui le convainc d’y aller et souhaite d’ailleurs l’accompagner. Ce que femme veut… Le premier détail qui trouble la femme à son arrivée au mariage, c’est que beaucoup de cousins, frères, voisins portent des habits qui ressemblent curieusement aux modèles et tissus de son époux, qui ont disparu le jour du fameux vol. La canicule est certainement en train de lui jouer un tour, conclut-elle. La mariée est au salon et c’est le collègue de son mari qui les accueille… avec son boubou ! Rentrée du salon avec tambour et fracas, l’heureuse élue sert la main à l’assistance. Ce n’est personne d’autre que leur ancienne bonne Penda. Dès qu’elle arrive à hauteur du couple, elle tombe dans les pompes. C’est à la base militaire, d’où elle rejoindra la gendarmerie, qu’elle a pris connaissance. Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent jamais !


Source: As

Hommage à Léopold Sédar Senghor : L’Adecs célèbre l’universalité du poète de la Négritude.

L’Association des entrepreneurs, dirigeants et des cadres catholiques du Sénégal (Adecs) a rendu un hommage au chantre de la négritude, Léopold Sédar Senghor. Une soirée de gala agrémentée de spectacles, samedi dernier au Théâtre National Daniel Sorano, a été l’occasion de célébrer l’universalisme du poète.
Un beau public est venu assister à l’hommage que l’Association des entrepreneurs, dirigeants et cadres catholiques du Sénégal, (Adecs) rendait à Léopold Sédar Senghor, samedi dernier au Théâtre national Daniel Sorano. Parmi les personnalités, il y avait son Eminence le Cardinal Théodore Adrien Sarr, le Nonce Apostolique, le ministre de la Santé et de la Prévention, Thérèse Coumba Diop, le maire de Dakar, Khalifa Sall entre autres. Les prestations des jeunes comédiens ont épousé des idéaux chers au poète Senghor. L’ouverture et l’enracinement sont la toile de fond de leurs messages. Habillés en tenues traditionnelles, ces jeunes écoliers manient aussi bien la langue de Molière que leurs langues maternelles. « Comprendre la vie d’un poète profondément enracinée dans le « Royaume d’enfance » et ouverte aux « rapports fécondants » d’une vie religieuse chrétienne dont la pierre d’angle est le Christ Jésus », pour reprendre l’expression du président de l’Adecs.
Ainsi, dans les pièces, à la maison, les sages leur inculquent les valeurs ancestrales et leur enseignement des rites comme la croyance à des forces invisibles qui animent la nature. Les jeunes ont célébré le cousinage à plaisanterie qui contribue au renforcement de la cohésion sociale au Sénégal. La diva Yandé Codou Sène et sa troupe ont entonné des chansons rendant hommage au poète disparu.
L’école de lutte de Manga II entre dans la danse et expose une facette de la culture sérère. Ils sont en tenue de lutte, les boubous agriffés d’amulettes, de morceaux de glace, ont fait une belle procession. Ces troupes comme les organisateurs ont souligné l’actualité de la pensée senghorienne et sa contribution au dialogue islamo-chrétien. « Qui mieux que Léopold Sédar Senghor, le parrain déclaré de l’Adecs, pourrait tout en donnant une signification et en épousant les contours du « Royaume d’Enfance », mettre entre nos mains la clef qui ouvre sans fracturer la porte d’une demeure construite sur le socle de l’innocence et du bonheur », a laissé entendre le président de l’Adecs, Aimé Séne. Le poète Lamine Sall a mis en valeur la contribution de Léopold Sédar Senghor dans la restauration de la dignité noire avant de déclamer une élégie pour le poète disparu.
Idrissa Sané

MEETINGS DE REMERCIEMENTS A JOAL-FADIOUTH ET MBOUR : Thérèse Coumba Diop invite les libéraux à l’unité


Le ministre de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène publique, Thérèse Coumba Diop, a invité, ce week-end, ses frères libéraux de Joal-Fadiouth et de Mbour à l’unité afin d’assurer la victoire au président Wade.
Nommée récemment ministre de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène publique, Mme Thérèse Coumba Diop était ce week-end dans sa ville natale de Joal-Fadiouth pour remercier les populations qui lui ont manifesté leur soutien. Accueillie par le premier adjoint au maire de la commune, Jacques Ndong, Mme Diop, accompagnée de son collègue des Affaires sociales, chargé des Institutions, Faustin Diatta, a traversé à pied le pont pour se rendre à Fadiouth.
Dans le village de ses ancêtres, Mme Thérèse Coumba Diop a été reçue d’abord par l’imam-ratib de la localité, Mamadou Touré. Après un bref entretien avec le chef religieux, elle s’est rendue au presbytère de la paroisse Saint François Xavier où elle a été reçue par le curé, abbé Etienne Diègane Diouf et son équipe pastorale. Après les bénédictions des chefs religieux musulmans et chrétiens, le ministre a prié à l’église. Puis cap sur Joal où se tenait un meeting.
Jacques Ndong, au nom des populations, a remercié le président de la République et assuré au ministre le soutien des populations de Joal-Fadiouth et de Mbour. Car, a-t-il dit à Mme Diop, « votre réussite sera un honneur pour les fils de Joal-Fadiouth ».
Plusieurs orateurs ont salué la nomination de Thérèse Coumba Diop à la tête du département de la Santé. Quant au ministre Faustin Diatta, il a invité les militants du Pds dans la perspective de 2012.
En prenant la parole sous les applaudissements des populations, Mme Thérèse Coumba Diop a remercié le président de la République de l’avoir choisie parmi les 11 millions de Sénégalais en lui confiant le département de la Santé. Elle a surtout profité de ce rassemblement politique pour inviter les militants du Pds de sa localité à travailler la main dans la main pour le succès du président Wade.
Eugène KALY

CEREMONIE DES XOY 2009 Mauvais présages pour Tivaouane et Touba


L’Ong Prometra International a encore réussi le pari de rassembler tous les Saltigués du Sine et d’ailleurs au Centre Expérimental des Médecines Traditionnelles (Cemetra) de Fatick appelé Malango pour célébrer la cérémonie des « Xoy » (cérémonie traditionnelle de divination). Cette édition 2009 a vu Touba revenir au cœur des prédictions des Saltigués, mais aussi Tivaouane, les deux villes saintes du Sénégal qui, selon eux, seront au centre des évènements sociaux à venir.

Tivaouane est citée par le Saltigué Bougar Diop de Fahol dans le Ndiambour Sine. « Une personnalité sera décédée à Tivaouane. Ce décès entraînera beaucoup de conjectures qui risquent de perturber la sérénité dans la ville sainte », a-t-il révélé tout en prenant la précaution de préciser que ce ne sera pas bien une question de bagarre. Le Saltigué originaire du Ndiambour Sine a toutefois indiqué qu’il y a un sacrifice pour conjurer une telle situation chaotique. « Cela peut être réglé à condition que les habitants de Tivaouane fassent le sacrifice de quelque chose de blanche, à savoir beaucoup de sucres, des habits blancs ou des moutons blancs à donner », a noté Bougar Diop qui a par ailleurs prédit un bon hivernage.
Pour le cas de Touba, au moment où Badou Dione, originaire du village Ngalagne Copp et Khane Diouf Diadjack ont parlé d’une étoile qui tombera d’Est en Ouest et occasionnera le sauve qui peut, le saltigué Mame Kor est plus précis. « Les gens parlent de quelque chose qui va tomber d’Est en Ouest. Moi ce que j’ai vu, c’est entre Touba et Dakar. Cela va bien chauffer, mais ça ne va pas durer », a-t-il souligné. Pour Badou Dione et Khane Diouf Diadjack, « il faut prier que cela n’aie pas lieu car les hommes n’auront pas le temps de porter le pantalon, et les femmes, non plus, n’auront pas la patience de mettre leur mouchoir de tête ».
Amy Faye de Niakhar a suggéré aux Chefs de famille d’offrir en charité un bol de bouillie de riz avec du lait caillé (« laax ») et sept colas rouges pour conjurer le mauvais sort lié à l’hivernage qui sera bonne et paisible. Sur le plan politique, au moment où Mamadou Faye a suggéré au Président Wade de renforcer sa garde rapprochée, Mbissane Dieng a pour sa part juré que c’est bien Macky Sall qui sera le prochain Président de la République du Sénégal. Ce qui a fait tomber un jeune sérère en transe. Un Saltigué toucouleur venu de Podor a demandé aux chauffeurs de faire le sacrifice de sept colas rouges pour éviter les nombreux accidents de la circulation.
Erick Gbodossou s’est exprimé en déclarant que le Sénégal peut relever le défi avec un panafricaniste de la trempe de Wade à sa tête. Le Vice-Président du Conseil Régional de Fatick, Famara Sarr, représentant Coumba Ndoffène Bouna Diouf, Président du CR de Fatick, a noté l’importance de la culture dans notre société. « Celui qui n’a pas de repère culturel est égaré », a déclaré le Professeur de Philosophie.
La cérémonie du Xoy est ainsi une occasion de magnifier la culture sérère. « Elle perpétue la mémoire collective dans l’allégresse populaire et revalorise une tradition par laquelle la communauté affirme ses liens avec la terre, avec l’eau, sources de vie et de régénérescence », peut-on relever dans un document fourni par Prometra.

Source: Sud

COMMUNIQUE DE REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 07 FEVRIER 2013 Le Conseil des Ministres s'est réuni le jeudi 07 février 201...