mercredi 17 décembre 2008

NGUENIENE : Les voleurs de bétail prennent leurs marques

Les voleurs de bétail ont pris leurs marques dans le village d’Aga Biram, dans la communauté rurale de Nguéniène, dans la nuit du 16 au 17 septembre 2008. Ils ont signé leur forfait en dérobant neuf moutons. Les jeunes bergers qui avaient la garde de ces petits ruminants n’ont vu que du feu avec la rapidité de cette bande de voleurs, selon des propos rapportés à partir de témoignages.

Talla Diouf, le 1er vice-président du Conseil rural de Nguéniène, ne cache sa stupeur. Pour lui, « c’est la première sortie des voleurs de bétail dans cette zone sans aucune trace, un signe d’insécurité naissante », dit-il.

Il a avancé que les « autorités administratives vont être saisies pour que l’œuf soit tué dans le cocon ». Dans le cas contraire, il pense que la « contrée a plusieurs centaines de têtes de petits ruminants et si les forfaits se répètent et restent dans l’impunité, le phénomène du vol de bétail risque de s’y installer et va prendre du temps avant d’être éradiqué ».

A noter que les jeunes bergers dépossédés n’ont opposé aucune résistance. Des observateurs pensent que c’est ce qui les a sauvés. Selon leurs propos, « le vol de bétail avait presque disparu avec la perspicacité des forces de l’ordre et les campagnes successives de sensibilisation décourageant la pratique ».

Pourtant un projet de loi de l’Assemblée nationale prévoit un alourdissement des peines pour punir les voleurs de bétail. Malheureusement, la disposition que l’on pensait assez dissuasive n’a pourtant pas empêché à des bandes de voleurs de reprendre du service.

par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN , jeudi 18 septembre 2008 |

MBOUR : La grande mosquée s’est affaissée.


Un pan latéral de la grande mosquée de Mbour s’est écroulé le samedi 13 décembre dernier, un peu après la prière de la nuit aux environs de 21 heures 26. L’une des vieilles bâtisses de la capitale de la Petite côte présentait des signes avant-coureurs d’un affaissement depuis plusieurs mois. La construction d’une nouvelle grande mosquée ou la rénovation de celle-ci s’impose.

Un pan entier de la Grande mosquée de Mbour s’est écroulé samedi 13 décembre dernier. Au cours de la dernière prière du vendredi 12 décembre, l’imam ratib Pape Abdoulaye Lèye avait, comme s’il avait senti venir le coup, tiré la sonnette d’alarme pour attirer l’attention de ses ouailles et des autorités de la commune sur les dangers et la vétusté du bâtiment.

L’irréparable aurait pu se produire. Aucune personne n’était heureusement sur les lieux, au moment de l’accident. Depuis les autorités administratives ne cessent défilé pour voir l’ampleur des dégâts estimés à plusieurs millions de francs. Le préfet Mamadou Dia du département de Mbour a pris une mesure conservatoire. Il envisage de prendre un arrêté pour interdire la fréquentation de la grande mosquée jusqu’à nouvel ordre.

L’état des lieux au lendemain de l’accident montre une dalle à même le sol .Elle donne une stratification en trois couches de coquillages et de fer de diamètre 8. Dans un amoncellement de gravats sont ensevelis deux ventilateurs plafonniers.

L’alerte sonnée n’a pas suffi .Pourtant depuis plusieurs semaines, des plaques de ciment et de mottes coquillages tombaient sur les fidèles en quantité négligeable. L’hivernage pluvieux est l’un des vecteurs qui ont provoqué l’effondrement de la dalle .Le poids de l’âge et le type de matériaux pour régler les multiples problèmes d’étanchéité sont aussi tenu pour responsables. Des informations recueillies que la pose de la 1ière pierre de la grande mosquée de Mbour remonte en 1926 par Cheikh Sidiya Dabo .Le bâtiment serait prêt en 1932 .Agé aujourd’hui de 76 ans, le bâtiment a connu différentes réfections .En 1966, le groupe ‘’ Niak sik ‘’ a procédé aux changements de la toiture en tuile pour mettre en place une dalle. La morgue de la grande mosquée, œuvre d’un comité, a été vite réalisé .

Tout au contraire, les nombreuses tentatives de réfection ou de reconstruction n’ont pas encore abouti. Toutes les promesses sont restées lettres mortes. Un membre du comité de gestion de la grande mosquée déplore et décrie celle de l’ancien ministre Farba Senghor .Ce dernier leur avait promis la somme de 25 millions de francs à ces fins. Mais depuis lors, la promesse a semé la zizanie entre les différents membres du comité de gestion et les populations. Seule, un apport koweitien de 4 millions sur les 100 attendus a permis l’extension de la grande mosquée.

par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN , lundi 15 décembre 2008 | 80 Lectures

DJILAKH : COMMUNAUTE RURALE DE SINDIA. Me Wade réaffirme sa volonté de nourrir le Sénégal



Le président de la République, Me Abdoulaye Wade a procédé hier, lundi 21 avril dans l’après-midi, à l’inauguration de la ferme agricole de Djilakh, dans la communauté rurale de Sindia du département de Mbour. À l’occasion, constatant pour s’en réjouir la réussite enregistrée à Djilakh, il a réaffirmé sa volonté de nourrir le Sénégal avec sa Grande offensive agricole nationale pour l’abondance (Goana).

Me Wade s’est réjoui hier à Djilakh, de la concrétisation d’un rêve avec le concours de la coopération espagnole. Avec un investissement de 352 millions de francs Cfa, la ferme agricole de Djilakh que le chef de l’Etat visitait hier couvre cinquante hectares et utilise les services d’une centaine de jeunes. Il est intégré à part entière dans le Plan Reva. On y cultive des melons, des courges, des pastèques, de la tomate et du poivron. Ce qui dégage en contre-saison un revenu de près de vingt-cinq millions de francs Cfa.

Interrogé à la suite de sa visite de la ferme agricole, Le président de la République, Me Abdoulaye Wade n’a pas manqué de relever après sa visite de la ferme, la relation entre la Goana et le Plan Reva qu’il a lancé depuis trois ans. Il a déclaré que c’est une première pour lui de visiter une ferme moderne dans le cadre d’un programme pour le retour à la terre des jeunes qui ont été tentés par l’émigration en Espagne. Selon lui, les jeunes peuvent gagner plus ici qu’en Europe. Pour preuve la réalisation de cette ferme. Il n’a pas manqué de remercier le président Zapaterro le Premier ministre d’Espagne qui l’ont accompagné dans ce projet. Le chef de l’Etat a également mis en exergue le fait qu’il a été le premier à lancer le plan Reva. Désormais, les choses prennent leur envol, a-t-il fait remarqué. Et d’annoncer que d’autres fermes du Plan Reva vont être bientôt livrées. Ce qui constitue pour lui, une première au Sénégal « où des jeunes mis ensemble travaillent pour disposer de revenus ». Il a loué l’action du ministre de l’Agriculture qui a porté son choix à l’intérieur du pays et dans la banlieue dakaroise.

Au de là du plan Reva, le chef de l’Etat a souligné qu’il a perçu la dynamique enclenchée comme un programme d’indépendance alimentaire à court terme. Ceci pour assurer une nourriture suffisante et abondante aux Sénégalais. Il a réaffirmé ce qui s’est fait à Djilakh va être répercuté au niveau du territoire national dans des proportions plus grandes. Il a remercié son Premier ministre qui dit-il a compris très tôt ce qu’il voulait faire. Avant d’annoncer à l’assistance qu’il va s’attaquer à l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Il dit être sollicité de toute part par des jeunes, des imams, des fonctionnaires engagés vers ce retour vers l’agriculture. Son Premier ministre risque d’être débordé par rapport à la demande en machine outils et en engrais des divers postulants, a-t-il assuré tout en réaffirmant que « la volonté politique est la matrice de tout ». Pour lui, le pari est à gagner à tout prix avec l’engagement des populations et la volonté politique. Il a loué de travail des jeunes de ces jeunes. Il s’est inscrit en faux contre toutes déclarations de famine au Sénégal et d’émeutes de la faim. Déclarations qu’il a qualifiées de simples agitations politiques.

Plusieurs ministres et responsables libéraux ont fait le déplacement. Le président du Sénat Pape Diop, le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré , des sénateurs du département de Mbour pour ne citer qu’eux.À signaler que tout au long des villages qui bordent la nationale 1 jusqu’à Djilakh sur 17 kilomètres et par endroits, des sacs de riz et bidons vides ont été brandis à l’aller comme au retour du cortège présidentiel. À l’entrée de Nguèkokh cependant, le président de la République et sa délégation ont eu droit à un bain de foule au retour sur Dakar.

par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN , mardi 22 avril 2008 |

Sénégal: Délocalisation de l'école élémentaire de Poponguine - Le nouvel établissement fin prêt en janvier 2009

Le ministre de l'Education chargé du Préscolaire, de l'Elémentaire et du Moyen, Kalidou Diallo, a récemment visité le nouveau chantier de l'école élémentaire de Poponguine. Il a assuré que l'établissement sera réceptionné en fin janvier.

Ces propos sont de Kalidou Diallo, ministre de l'Eduction. L'entrepreneur, a-t-il poursuivi, a démarré les travaux en septembre et promet de tout terminer le 24 novembre.

A la fin du mois d'octobre, il fallait venir voir sur le terrain si effectivement le chantier avance et si les travaux de génie civil sont respectés pour qu'au 24 novembre, les promesses tenues soient respectées.

Kalidou Diallo a constaté quelques difficultés liées au fait que le chantier n'est pas branché à l'eau. Ce que le préfet de Mbour a promis de régler, à travers un ravitaillement en eau du chantier par un camion citerne. L'entrepreneur a, dès lors, assuré qu'au plus tard en fin novembre, les travaux seront terminés.

L'objectif de Kalidou Diallo est de faire en sorte que d'ici à Noel, les intrants pédagogiques puissent être mis en place et que, dès le retour des fêtes de fin d'année, maîtres et élèves puissent définitivement quitter l'ancienne école pour s'installer dans la nouvelle.

Il a, par ailleurs, annoncé la création au sein du ministère de l'Education, par le président de la République, de l'inspection des daaras modernes dont le décret de nomination du directeur est déjà sorti.

Ce projet va permettre la construction et l'équipement de daaras par l'Etat qui affectera des maîtres pour le module français et les talibés de Dakar et ailleurs bénéficieront de cantines scolaires pour éradiquer la mendicité.

Le Soleil, Amath Sigui Ndiaye, 17 Novembre 2008

mardi 16 décembre 2008

Sénégal: Un nouveau centre de santé à Ndiaganiao - Une infrastructure pour soulager les populations

Inauguré devant de nombreuses personnalités, le nouveau centre de Santé et le Foyer des jeunes filles, d'un coût global de 171 millions de nos francs, permettront d'améliorer la santé des populations de 38 villages de la Communauté rurale de Ndiaganiao, qui ne disposent que de deux structures de Santé pour plusieurs milliers d'habitants.

Heureux. Ils l'ont été, les populations de Ndiaganiao, qui viennent d'étrenner un nouveau centre de Santé et des dortoirs destinés aux jeunes filles.

Ce nouveau centre de Santé permet de remplacer celui tenu par les religieuses de la Congrégation des soeurs de Notre Dame de l'Immaculée Conception qui est dans un état très avancé de délabrement. Ce centre de Santé vient à son heure, pour une localité qui compte 38 villages et qui ne dispose que de deux centres de Santé.

Ce qui est loin de satisfaire les normes de couverture fixées par de l'Organisation mondiale de la santé. Ces normes sont de 5.000 à 10.000 habitants pour un poste de Santé.

La cérémonie de l'inauguration s'est déroulée mardi dernier à Ndiaganiao, une localité située dans la région de Thiès et cela en présence des autorités militaires du commandement européen (Eucom), du commandement unifié pour l'Afrique (Africom) et des autorités locales. Le financement pour la construction de cette infrastructure sanitaire ainsi que les dortoirs ont été réalisés par le programme d'assistance humanitaire du commandement européen, en collaboration avec le « Self Help » de l'ambassade des Etats-unis à Dakar.

Le général de Brigade Frederick Martin au nom du peuple américain s'est réjoui de l'engouement suscité chez les populations de Ndiaganiao par le projet. Il a indiqué que l'ambassade des Etats-unis d'Amérique reçoit beaucoup de sollicitations venant des populations sénégalaises, particulièrement celles vivant dans les zones rurales pour la construction des centres de Santé et d'autres projets du même genre.

« Mais comme nous ne pouvons réaliser tous ces projets en même temps, nous faisons une sélection et les habitants de Ndiaganiao ont eu la chance », a déclaré Frederick Martin. Il a révélé que les autorités américaines envisagent de construire au courant de l'année 2008 dans région de Fatick des infrastructures semblables à celles de Ndiaganiao.

Les coûts de construction du centre de Santé sont évalués à 342.000 dollars et les dortoirs 20.000 dollars, soit environ 171.000.000 francs Cfa, d'après les estimations du général Frederick Martin.

La soeur Anne Béatrice Faye, supérieure de la Congrégation des soeurs de Notre Dame de l'Immaculée Conception, dont la congrégation est le principal partenaire, a remercié les deux structures américaine et européenne. Elle a déclaré aux habitants de Ndiaganiao que l'inauguration de ce centre de Santé vient concrétiser ce souci de soulager les souffrances. Le centre de Santé permettra de donner des soins de qualité et d'améliorer la vie ainsi que la santé des populations. Le Foyer pour les jeunes filles, dira la soeur supérieure, permettra de loger les bénéficiaires dans le cadre de leurs études.

Le Soleil, Eugène Kaly, 11 Janvier 2008

Sénégal: « Laguna » de Mbodiene - Le bras de fer continue entre l'exploitant et les travailleurs

Les travailleurs du « Laguna Beach » continuent toujours leurs bras de fer avec l'exploitant de cette structure hôtelière basée à Mbodiène.

Ils revendiquent ainsi la re-catégorisation de tout le personnel, le paiement du treizième mois et des heures supplémentaires, l'augmentation générale de 30 % des salaires, la motivation du personnel, etc.

Selon Charles Dioh, le Secrétaire général du syndicat des travailleurs, « c'est d'ailleurs ce lundi que Mansour Kama, l'exploitant, doit répondre devant l'inspection du Travail de Thiès. Il faut qu'il vienne visiter la boîte pour mesurer les difficultés des travailleurs ».

Inauguré depuis 1998, le « Laguna » emploie environ 90 travailleurs en dehors des temporaires. Nos multiples tentatives d'entrer en contact avec l'exploitant ont été vaines pendant toute la soirée d'hie

Le Soleil, Tata Sane, 1 Décembre 2008

vendredi 12 décembre 2008

Sénégal: Aéroport international de Diass - Responsables de projet et autochtones fument le calumet de la paix


Les populations Kessoukhat, Mbadate et Katialite, tous des villages de la communauté rurale de Keur Mousseu touchés par le projet de mise en exécution des travaux de construction de l'Aéroport international Blaise Diagne entretenaient jusqu'ici des relations tendues avec la direcion de ladite plateforme. Mais depuis le week-end, celles-ci se sont atténuées.

Les relations entre la direction de l'Aéroport international de Diass (Aibd), et les populations Kessoukhat, Mbadate et Katialite, tous des villages de la communauté rurale de Keur Mousseu touchés par le projet de mise en exécution des travaux de construction de l'Aibd, semblent évoluer de façon positive. C'est du moins la lecture que l'on pourrait faire de l'accueil réservé au directeur de l'Aibd et sa suite lors de la tournée effectuée en fin de week-end par ces derniers.
Une tournée qui entre, selon Mamadou Khaya, dans le cadre de la nouvelle mouvance dite 'des entreprises citoyennes' dans laquelle l'Aibd s'est inscrit. Laquelle mouvance veut que l'entreprise trouve des cadres de dialogue et d'aide à son environnement afin de lui permettre de mieux profiter de l'entreprise. A l'en croire, il s'agit d'un concept autour duquel tous les penseurs au niveau du management se sont ralliés puisqu'une entreprise, pour être viable, se doit de se faire accepter et intégrer par son environnement et plus particulièrement son environnement physique.
Car, poursuit-il, tout le monde sait que les grosses entreprises impactent très négativement cet environnement physique, puisqu'il faut déménager, déboiser, pour avoir beaucoup d'espace, sans compter la pollution et les changements majeurs qui interviennent dans les zones d'implantation, entre autres bouleversements considérables dans le mode de vie des populations qui devront passer, sans transition, de la vie rurale à celle citadine.
Aussi et pour être en phase avec cette nouvelle mouvance, le projet Aibd a lancé un volet social visant à améliorer les conditions de vie des populations de l'ensemble des villages les plus touchés par le projet. Des villages appelés d'ailleurs à déménager puisque se trouvant dans le site même de l'aéroport comme Mbadate, dont la localité doit recevoir le pavillon présidentiel, ainsi que Kessoukhat et Katialite qui se trouvent dans le voisinage immédiat du futur aéroport. Le site de recasement de ces populations est déjà identifié et devrait, si l'on en croit le directeur de l'Aibd, voir dans un très proche avenir le démarrage des travaux de viabilisation devant permettre de reloger les déguerpis dans les conditions les meilleures.
Mais, pour l'heure, le projet s'est lancé dans une importante politique d'assistanat social pour amoindrir les torts subis aux populations concernées. C'est ainsi que tous les villages touchés seront dotés de moulins à mil et latrines opérationnelles, des abris à moulin seront aussi construits dans chacun de ces villages. De même, le directeur de l'aéroport de Diass a amené dans ses bagages, au cours de sa tournée dite d'inauguration des différentes réalisations sociales dans le secteur, un important lot de matériels scolaires destinés aux élèves de la localité, dont l'école a aussi bénéficié de travaux de réhabilitation.
Toujours dans le cadre de cette politique sociale, Mamadou Khaya, en accord avec le sous-préfet, a assuré les populations que pour la main-d'oeuvre, les compétences locales seront privilégiées. Toutes mesures qui s'inscrivent, selon le directeur de l'Aibd, dans une logique de compensation des torts subis par les populations, mais aussi pour mieux s'entendre avec elles et leur faire accepter ce projet.
Quant aux populations, elles ont fait preuve de bonne compréhension et ont semblé revenir à de meilleurs sentiments, comme en a attesté la chaleur de l'accueil réservé à la délégation. Toutefois, elles ne manqueront pas de soulever des doléances relatives à une bonne alimentation en eau potable, mais surtout à la mise en place d'une mutuelle de crédit pour permettre aux femmes de se lancer dans des activités génératrices de revenus.
A Mbadate, seul village se trouvant sur le site même du projet, la principale doléance tournera autour de la question de points d'ouverture sur le grillage de clôture afin de leur éviter de faire des kilomètres de détour pour vaquer à leurs occupations, mais aussi pour les élèves qui sont obligés quotidiennement de parcourir de longues distances pour aller à l'école. Des doléances dont le directeur dira avoir pris bonne note pour une meilleure étude.
Sidy Dieng Walfqdjri 17 Novembre 2008

Arachide : des paysans protestent contre le prix d'achat à 165 FCFA le kg

La fédération des associations paysannes a réagi violemment après l'annonce du prix de l'arachide au kilogramme, à 165 FCFA. Elle a estimé que "le gouvernement n'a aucune considération pour le monde rural", selon PressAfrik sur son site Internet. A Kaolack (200 km au sud-est de Dakar), les paysans ont décidé de battre le macadam, le 8 décembre, pour exprimer leur courroux, précise le journal, ajoutant qu'ils vont marcher pour l'augmentation du prix de l'arachide. Le président du CCPA (Cadre de Concertation des Producteurs d'Arachide), Ibrahima Niasse, a expliqué sur un ton ferme que "les producteurs ne sont pas contents de ce prix. Ce qui a le plus outré les associations paysannes, c'est la non subvention du prix et le démarrage tardif c'est-à-dire à un jour de la Tabaski, une importante fête pour la communauté musulmane sénégalaise, qui tombe cette année le 9 décembre, indique-t-on de même source. Le souhait des agriculteurs sénégalais était de vendre le kilogramme de l'arachide à 300 francs. Dès la fin de l'hivernage, ils avaient annoncé cela dans la presse. Ils ont donné comme explication l'inflation galopante au Sénégal et dans le monde et surtout le fait que la vie est de plus en plus dure avec la cherté des produits de consommation courante. Pour rappel, le prix du kilogramme de l'arachide a été fixé à 165 FCFA par le CNIA (Conseil Interprofessionnel de l'Arachide).
SÉNÉGAL - 3 décembre 2008 - XINHUA

SUR LA PISTE DES « DIAMBARS »

A deux heures de Dakar, un centre de formation pour jeunes footballeurs a ouvert ses portes il y a quelques mois. Lancé par l'international français Patrick Vieira, le projet dispose d'un budget sans équivalent en Afrique. Visite guidée.

La Petite-Côte commence à Rufisque, là où la route principale reliant Dakar à Mbour s'éloigne de la côte. Depuis la capitale, il faut presque deux heures de voiture pour rallier Sally-Portugal, l'une des principales stations balnéaires du Sénégal, avec ses plages bordées de cocotiers, ses complexes hôteliers et sa vie nocturne animée. À l'entrée de la station, un haut mur entoure des bâtiments flambant neufs aux toits de tuiles. Nous sommes à l'Institut Diambars. Le portail s'ouvre devant le 4x4 de Saer Seck, le maître des lieux. La visite guidée commence... par un bref retour en arrière. Samedi 24 mai 2003, sur un terrain de 15 ha que des pelleteuses s'efforcent d'aplanir, une foule bigarrée se bouscule autour de quatre hommes tout de blanc vêtus. Il y a là trois footballeurs de renom, dont deux retraités : Patrick Vieira, l'international français d'origine sénégalaise, à l'époque capitaine du club londonien d'Arsenal, l'ancien international béninois Jimmy Adjovi-Bocco, reconnaissable à ses tresses rasta, et le Guyannais Bernard Lama, ancien gardien de but des Bleus et du Paris-Saint-Germain. À leurs côtés, Saer Seck, ex-dirigeant du club dakarois de l'US Gorée, négociant en poissons et membre du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes). Truelle à la main, les quatre hommes posent symboliquement la première pierre (en fait, un pavé peint par Mahjoub Ben Bella, un artiste originaire du nord de la France) d'un centre de formation pour jeunes footballeurs baptisé Diambars (« guerriers », en wolof). Cinq mois plus tard, les travaux démarrent, alors que débarquent les premiers footballeurs en herbe. Ces derniers sont provisoirement hébergés dans une auberge. Ils suivent leur cursus scolaire dans une villa et tapent dans le ballon sur les terrains de Saly et de Mbour. En juin 2005, le gros oeuvre est achevé. À droite du portail d'entrée se dressent huit bâtiments de deux étages destinés à l'hébergement des stagiaires : cent douze, au maximum, à raison de deux par chambre (avec salle de bain). L'ensemble évoque vaguement les tribunes d'un stade. Au centre, deux bâtiments. Le premier sera occupé par la direction et l'administration, mais aussi par des salles de classe et d'autres affectées aux professeurs. Le second abritera les vestiaires, les salles de kinésithérapie, de radiographie et de gymnastique. Une enceinte en forme de gigantesque ballon sera posée au milieu. Elle renfermera un amphithéâtre de 120 places, plus les cuisines et un « espace restauration ». À gauche, les appartements de la direction et des membres de l'encadrement, ainsi qu'un « hôtel » destiné à l'accueil des VIP ou des équipes - sénégalaises ou européennes - qui souhaiteraient se préparer à Saly. Dans une salle trône la maquette du projet, oeuvre de l'architecte Rama Diagne Sall Sao. Maçons, plâtriers, couvreurs, électriciens et peintres s'affairent. Les travaux ont pris du retard et déjà englouti plus de 1 milliard de F CFA (1,5 million d'euros). À eux seuls, les forages destinés à atteindre la nappe phréatique et à assurer l'alimentation en eau ont coûté 50 millions de F CFA. Aucun terrain de jeu n'est encore visible, mais six sont prévus, dont un en gazon synthétique qui pourrait être installé en septembre. Seck précise que le domaine sera doté d'un stade de cinq mille places. Après la visite, nous assistons, trois heures durant, à un conseil de classes. La réunion se tient dans une salle d'un complexe hôtelier voisin. Saer Seck, assisté d'Adjovi-Bocco, est le « président-proviseur » du lycée. L'établissement dispose d'une vingtaine d'enseignants vacataires (tous en poste à Mbour), d'un coordinateur pédagogique et de deux répétiteurs à plein temps. Les quarante-huit pensionnaires sont répartis en quatre classes, de la sixième à la troisième. Six heures de cours par jour, du lundi au vendredi : chez les Diambars, la performance scolaire est prioritaire. Les professeurs sont apparemment satisfaits : le niveau d'ensemble est en hausse, même si certains élèves présentent encore des lacunes. Le lendemain matin, à 7 heures, rendez-vous au stade municipal de Mbour pour l'entraînement quotidien. Le décor n'est pas vraiment folichon : une tribune en béton ouverte à tous les vents, des gradins poussiéreux jonchés de détritus... Mais le pire, c'est le terrain ! Point de gazon ni de « stabilisé » ici, mais une terre durcie par le soleil, bosselée et sablonneuse en surface. Comment, dans ces conditions, travailler sa virtuosité technique ? Et dire que c'est sur ce « champ de patates » que joue ordinairement le Stade de Mbour, une équipe de division I ! Les Diambars débarquent d'un minibus de location. Tous sont impeccablement équipés : tenue rouge ou noire, maillots à manches longues et chaussures à crampons... Idem pour les éducateurs, tout de noir vêtus. Trois groupes sont constitués, en fonction de l'année de naissance de ses membres (1989, 1990 ou 1991). Dirigé par Salam Lam et Moussa Camara, le premier commence par des tours de piste chronométrés, enchaîne avec des exercices d'étirement, des jeux avec ballon, puis termine par un petit match. Le second est soumis à une longue séance de discussion technique. Boubacar Gadiaga et Bachir Sarr, deux membres de l'encadrement, prennent tour à tour la parole, bientôt imités par Adjovi-Bocco et Saer Seck. Dans l'assistance, un homme écoute attentivement. Très digne avec son bonnet à la Amilcar Cabral, Amadou Paye « Gaucher » est un personnage mythique du foot sénégalais. Joueur de talent, il fit jadis le bonheur de la Jeanne d'Arc de Dakar. En 1972, une fracture du tibia mit fin à sa carrière. Depuis, il se consacre à la formation des jeunes. Il aime, dit-il, « pétrir la pâte ». On ne compte plus les footballeurs de talent qu'il a découverts. Sa route ne pouvait que croiser celle des Diambars. Pendant ce temps-là, le troisième groupe est parti s'entraîner sur l'un des terrains vagues de la ville... D'une durée de deux heures, ces entraînements ont lieu quatre jours par semaine. Les week-ends sont réservés aux matchs (souvent à Dakar) et les vacances scolaires aux tournées à l'étranger. Au cours de l'été 2004, trente-deux Diambars ont ainsi voyagé en France et en Norvège. Idem cette année : tous les apprentis footballeurs participeront à des tournois à Saint-Sébastien (Espagne) et à Oslo (Norvège), seront reçus au siège alsacien de la firme Adidas, visiteront Reims, Roubaix et Londres avant de séjourner dans des familles françaises. Chaque pensionnaire est lié à l'institut Diambars par un contrat de cinq ans. L'ambition des dirigeants est de « former des champions mais aussi des hommes » et d'atteindre le même niveau qu'un club ou un centre de formation européen. « Notre projet n'a rien à voir avec l'argent, ce n'est pas du business », explique Patrick Vieira. « La priorité, c'est de donner aux enfants les moyens de réussir leur reconversion et leur réinsertion dans la vie sociale, qu'il fassent ou non une carrière professionnelle », précise Saer Seck. Des opérations de détection des jeunes talents ont lieu dans toutes les régions du Sénégal. La sélection comporte plusieurs étapes et seuls les meilleurs sont retenus. Aucune fraude sur l'âge n'est tolérée. Diambars, c'est l'initiative hypermédiatisée de gens sérieux qui aiment le foot et disposent de moyens importants presque sans équivalent en Afrique. Leur projet s'inspire beaucoup du modèle français. L'avenir dira si ce choix est adapté aux besoins du football sénégalais et africain.
SÉNÉGAL - 14 août 2005 - par FAOUZI MAHJOUB, ENVOYÉ SPÉCIAL

Sénégal : les professionnels du tourisme se mobilisent contre le Sida

Le pays est la première destination touristique d’Afrique de l’Ouest Plus de quinze entreprises internationales du secteur du voyage et du tourisme sont mobilisées depuis quelques mois dans la lutte contre le Sida en Afrique. Dans le cadre de la plateforme GBC, créée en décembre 2007, une opération de sensibilisation et de conseil-dépistage en direction des équipes employées dans les hôtels sénégalais, a été lancée le 3 novembre dernier. Les travailleurs du tourisme sont particulièrement exposés à la maladie.

Sensibilisation, prévention, dépistage et conseil. Voilà ce qui est proposé aux 800 employés de plusieurs hôtels au Sénégal depuis le 3 novembre dernier. Une opération conjointe de sensibilisation et de conseil-dépistage du personnel du secteur hôtelier est réalisée dans le cadre la plateforme Global Business Coalition on HIV/AIDS, Tuberculosis and Malaria (GBC) qui regroupe des acteurs de l’industrie du voyage et du tourisme. Créée en décembre 2007 sous l’impulsion de Gilles Pélisson, administrateur-directeur général du groupe Accor, l’opération regroupe différentes entreprises françaises telles que le groupe Accor, Air France, Europ Assistance, le Club Méditerranée et aussi des groupes étrangers comme Virgin. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le sida qui a lieu aujourd’hui lundi.
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Le Sénégal a été choisi comme projet pilote en tant que principale destination touristique d’Afrique de l’Ouest. Trois hôtels, le Novotel et le Sofitel à Dakar et le Club Med au cap Skirring, reçoivent l’opération pilote. Les employés sont sensibilisés aux risques de transmission de la maladie, aux possibilités de prévention. Des discussions sur la stigmatisation des personnes séropositives sont réalisées et un test de dépistage gratuit, anonyme et sur la base du volontariat est proposé. Les partenaires sénégalais sont mis à contribution. Sida Service, une ONG locale, a mis à la disposition de l’initiative des unités mobiles parlant wolof qui se déplacent pour sensibiliser et dépister les employés.
Des préservatifs dans la chambre d’hôtel
Les clients sont également sensibilisés avec la distribution de préservatifs dans les chambres d’hôtel. Parallèlement, une campagne globale d’information est menée sur le site d’Europe Assistance et un spot est diffusé sur TV5Monde à l’attention des voyageurs. Le but est évidement de lutter contre la propagation de la maladie mais également de combattre le tourisme sexuel, nous rappelle Erik Maville, directeur technique à GBC. Même si le Sénégal a un taux de prévalence de 0,7%, ce qui est plutôt faible, les sites touristiques sont toujours entourés de personnes vivant de la prostitution, attirées par une clientèle occidentale souvent aisée. « Sur certains sites touristiques, on enregistre des taux de prévalence allant de 2 à 3%, comme en Casamance ». Certains clients vont même jusqu’à payer plus cher pour avoir des rapports sexuels non protégés donc plus risqués.
Luc Rosso, directeur général du Novotel de Dakar et directeur de l’Alliance sénégalaise des entreprises du Secteur Privé pour la lutte contre le sida (ASEP/LS), nous apprend que même si la prostitution est formellement interdite dans son établissement il s’agit d’une réalité difficile à contrôler. « La chambre du client représente juridiquement un espace privé dans lequel nous n’avons pas de droit de regard ». Les employés peuvent juste enregistrer l’identité des personnes qui franchissent les portes de l’hôtel mais pas plus.
Une stratégie de transparence
Cette opération s’inscrit aussi dans une stratégie marketing. Autrefois réticentes à communiquer sur le sida pour ne pas décourager les voyageurs, les professionnels du tourisme en font aujourd’hui un argument de choix. Erik Maville explique que « de nombreux clients préfèrent des entreprises qui ont une politique de responsabilité sociale à celles qui n’ont aucun engagement affirmé ». Luc Rosso nous rappelle, lui que parallèlement le groupe Accor est engagé depuis 1997 dans la lutte contre le paludisme ou en faveur du développement durable.
Exclusivement destinée au personnel des hôtels, l’opération touche « dix fois plus de personnes que d’employés si on compte la famille et les proches », selon Luc Rosso. Dès 2009, la campagne devrait s’étendre aux « ayants droit » ainsi qu’aux travailleurs liés plus ou moins directement à l’hôtellerie : fournisseurs et prestataires de service mais aussi chauffeurs de taxi, personnel des aéroports… Pour l’instant, le Novotel de Dakar enregistre un taux de participation de 74% au test de dépistage, ce qui est très encourageant.
D’autres pays mais aussi d’autres continents sont envisagés. Le projet doit déjà faire face à une demande de pays de la sous-région. Diverses destinations, comme la Thaïlande, sont tristement connues pour le tourisme sexuel qui y sévit. L’Asie et l’Amérique du sud sont les prochaines cibles. 33 millions de personnes sont aujourd’hui contaminées par le virus du Sida dont les deux tiers vivent en Afrique.
lundi 1er décembre 2008, par Anissa Herrou

samedi 6 décembre 2008

NGUEKOKH /QUATORZE ANS APRES EL HADJI IBRAHIMA SAKHO La bataille contre la faim attend le soutien de l’Etat

El Hadji Tamsir Sakho, un conférencier et animateur de chants religieux a réuni hier, dans la localité de Nguékokh, à 60 kilomètres, les autorités administratives départementales de Mbour, la presse et plusieurs personnalités coutumières du terroir. Le but de cette rencontre est la présentation d’une expérience agricole menée sur un espace de 45 hectares où sont cultivés des céréales, des légumineuses et du gombo. Les récoltes une fois réalisées sont gracieusement distribuées aux populations nécessiteuses, aux membres des villages environnants et de sa famille.

Un constat demeure, cet effort gigantesque qui intervient dans un contexte de lancement de la grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance souffre d’appui technique et de moyens des pouvoirs publics. Autre difficulté notée : en ces lieux dits « Medinatoul Mounawar », et en face de la nationale 1, nous avons un institut islamique en début de construction pour la pérennisation des initiatives de feu El Hadji Ibrahima Sakho disparu depuis 14 ans.

Selon El Hadji Tamsir Sakho, le manque de moyens n’a pas tué ses ambitions qui sont de travailler la terre pour la satisfaction des besoins alimentaires. Les 15 hectares de maïs, 20 hectares d’arachide, de gombo et de niébé lui permettent de s’occuper avec une partie de sa famille et ses talibés. A l’en croire, ce combat mené contre la faim et la pauvreté ne reçoit pas encore d’échos favorables de la part des autorités étatiques. Il regrette le manque de réactions du président de la république à qui il a adressé des correspondances depuis plusieurs mois.

Dans l’attente d’une subvention et à l’absence de tracteurs et de machines pour l’exploitation de ce champ, le maître d’œuvre informe que des sommes importantes est dépensé pour la location de ces engins agricoles. Toujours au chapitre des entraves qui empêchent une meilleure augmentation des productions agricoles, la facture d’eau salée et l’absence de puits profonds pouvant faciliter le captage. Seule une subvention peut lui permettre de faire une clôture en barbelés pour éloigner les prédateurs des récoltes. Il a déploré, le pillage des récoltes par les singes et les phacochères venant de la réserve à un jet de pierre de son champ. Ses préoccupations sont de voir ces bêtes rester dans leur espace naturel qui est clôturé. Il a loué la collaboration du chef de village de Nguérigne, le chef d’exploitation du champ mais aussi l’apport du chef du service départemental du développement rural dans le suivi du cycle végétal des plantes.

Il nous a aussi fait part de ses tentatives de faire la réplique de Nguékokh à Sinthiane à quelques encablures où il a mis en place une ferme agro-pastorale .Il y exploite une quinzaine d’hectares dont 4 de manioc, 6 de sorgho, à côté d’un millier de pieds de manguiers, avec une vingtaine de dattiers et des cocotiers. Des vaches de race, et un poulailler y sont entretenus.

Monsieur Adama Ba, membre du cabinet du président de la république a rassuré que les préoccupations du marabout El Hadji Tamsir Sakho vont être transmises au chef de l’Etat.

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN , mardi 7 octobre 2008

Sénégal: Une bagarre de taureaux conduit un conseiller municipal en prison


C'est parce que le berger n'avait pas réagi lorsqu'un taureau du troupeau s'en est pris au sien qu'un conseiller municipal de Thiadiaye s'est énervé. Il a ouvert le feu sur le berger atteint à la main. Le conseiller municipal El Hadji Pape Sène semble ignorer qu'il est formellement interdit de détenir une arme à feu sans autorisation administrative. L'élu de Thiadiaye a, au cours d'une vive altercation avec un jeune berger peulh, sorti son arme de fabrication artisanale pour envoyer directement des plombs à la main droite de Dieylani Kâ, trouvé sur le lieu du drame en train de se tordre de douleur.

Les faits remontent au 6 novembre dernier, à quelques kilomètres du village de Thiadiaye. El Hadji Pape Sène, chauffeur retraité et éleveur, était en train de surveiller son taureau attaché à un arbre. Quelques minutes plus tard, le jeune berger Dieylani Kâ fit son apparition avec son troupeau. Ils échangèrent même quelques salamalecs. Subitement, le taureau de Dieylani sortit du troupeau pour se diriger vers celui d'El Hadj Pape Sène. Le conseiller municipal mit fin aux hostilités entre bovidés.

Mais, ce n'était que pour quelques minutes puisque le même taureau revint à la rescousse, mais sans toutefois provoquer une bagarre. Non content de la passivité du jeune berger, le conseiller municipal vit rouge et menaça Dieylani. Quelques minutes après, ce fut une détonation. En effet, El Hadji Pape Sène avait sorti une vieille arme de fabrication artisanale pour faire feu en direction de Dieylani qui s'affala à même le sol. Il fut transporté au centre de santé de Thiadiaye où des soins lui furent prodigués. Le certificat médical délivré fait état d'une incapacité temporaire de travail de 18 jours.

A la barre du tribunal de Thiès, le conseiller municipal dit avoir été provoqué par le jeune berger qui l'aurait insulté avant de sortir son coupe-coupe. Il reconnaît avoir utilisé son arme à feu tout juste pour apeurer Dieylani. Celui-ci indique à son tour que Pape Sène était mû par le souci de lui faire la fête. A la question de savoir s'il détenait un coupe-coupe, la partie plaignante répondit par la négative. Pour la réparation du préjudice subi, le jeune berger demande 300.000 francs cash.

Ce n'est pas l'avis du ministère public qui a pris cette déclaration avec des pincettes. Selon lui, il est rarissime de voir un berger conduisant son troupeau sans coupe-coupe. C'est même ce que Me Ndiaga Sy, conseil du prévenu a étayé. Il a également indiqué qu'il y a eu excuse de provocation, tout en reconnaissant que son client a commis une erreur en utilisant une arme à feu sans autorisation administrative. Me Sy demande ensuite une application bienveillante de la loi pénale. Il a invité le tribunal à revoir à la baisse la demande de réparation du plaignant. Finalement, El Hadji Pape Sène a été condamné à dix jours de prison ferme et à payer à la partie civile la somme de 200.000 francs.

Abdourahmane Sarr Gonzales, 18 Novembre 2008

FOOTBALL : DES PERSONNES INTERPELLEES POUR FAIT DE VIOLENCE

Des interpellations sont intervenues, pour faits de violences perpétrées sur un indidividu à Mbour, au lendemain de la rencontre de demi finale de coupe du Sénégal entre le Touré et le Stade de Mbour ,jouée le 2 décembre 2008 au stade municipal de Mbour .
Malgré des appels au calme,à la sportivité , au fair play ,avant ,pendant et après la partie ,les démons de la violence se sont réveillés .Des faits indescriptibles et inédits ont terni l’image du football mbourois .L’euphorie de la victoire qualificative en finale ,la passion débordante ,la colère , les provocations en tout genre ,les propos mal intentionnés sans mesure par ci et par là ,le manque de gentelman ,les espoirs déchus et le manque de maîtrise ont fini par installer une violence qui a donné un goût amer à cette rencontre de football .Elle se prolonge dans les locaux de la justice .
En effet , trois personnes ont l’objet d’une convocation au niveau de la police pour des faits de violences sur un supporteur du Stade de Mbour,un neveu du président des stadistes , victime d’une fracture de la clavicule .Ce dernier ,objet d’un lynchage qui lui a valu une incapacité temporaire de 21 jours a été transféré dans une structure médicale de Thiès avant de revenir à Mbour, son univers familial . Il lui est reproché selon des témoignages concordants des provocations qui ont mis hors d’eux-mêmes ses lyncheurs .
Une ambiance particulière a régné au niveau du commisssariat urbain de Mbour .Car des démarches étaient menées pour la libération des personnes interpellées dans cette affaire.
Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN, vendredi 5 décembre 2008

DEGRADATION DES ROUTES ET PROBLEMES D’EAU POTABLE : LES SOUFFRANCES DE FISSEL MBADANE

Fissel Mbadanne, la capitale communautaire, siège d’une sous-préfecture et d’un arrondissement du même nom est aujourd’hui confronté à de nombreuses difficultés. Elle connaît des problèmes de dégradation des routes, des problèmes d’eau potable. Les difficultés d’évacuation des malades (femmes enceintes) sont récurrentes et souvent périlleuses.

Le constat a poussé un fils du terroir de faire écho des multiples problèmes qui assaillent les habitants des vingt villages que compte cette communauté rurale. Selon Antoine Diokel THiaw, un ingénieur hydraulicien (génie civil), ses préoccupations dans le cadre du développement local font l’objet de mille interpellations. À l’en croire, la communauté a reculé de quinze ans. À l’époque, le désenclavement de la capitale communautaire était acquis. Il en était de même pour toutes les autres communautés rurales du département ouvertes sur la nationale 1 et la départementale 705. L’axe Fissel-Thiadiaye a fait des fortunes diverses. Il a permis à de nombreux passagers et usagers de la petite côte de rejoindre les localités du Baol en un temps record. Il se désole aujourd’hui, faute d’entretien périodique et régulier, les routes et les pistes ont rendu Fissel difficile d’accès.

À côté du défaut d’entretien des routes, il a énuméré d’autres causes parmi lesquelles, la fréquentation des gros camions de sables provenant de carrières ouvertes de manière anarchique pour des préoccupations financières. Pour lui, l’évacuation des malades sur Thiadiaye, Mbour ou Kaolack est devenue un casse-tête. Il a dénoncé l’inaction et l’insouciance des autorités qui ont pour conséquence des décès au cours d’évacuations dans des conditions précaires et à bord de charrettes. Les paludéennes et autres femmes enceintes payent un lourd tribut. Ils sont acheminés dans un état difficile à cause de la dégradation de la route.

De son avis, les impacts socioéconomiques sont aussi à prendre en compte. Les populations ne peuvent plus se déplacer d’une part avec la dégradation progressive des véhicules du parc de transport en commun liée à la qualité de la route et d’autre part à la cherté endémique des tarifs suite aux hausses intempestives du carburant. Il a lancé un appel pour la remise en état des routes, Fissel-Thiadiaye, Thiadiaye –Nguéniène, et Sandiara-Ndiaganiao qui sont de nos jours dans un état de dégradation avancée.

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN, vendredi 10 octobre 2008

FOOTBALL-1/2 FINALE « RETOUR » COUPE DU SENEGAL : LES STADISTES REMETTENT TOURE KOUNDA A SA PLACE

Les demi-finales « retours » de la Coupe du Sénégal senior de football entre Touré Kounda–Stade de Mbour jouée à au stade municipal a tourné à l’avantage des Stadistes. Ils ont battu le Touré Kounda sur la marque de (2-0) et ont renversé ainsi la vapeur après leur défaite (1-0) à l’aller. Les deux réalisations portent les griffes de Boubacar Borry Ba (10èmeminute) et Serigne Mame Mor Kaboré à la 32ème minute. Suffisants pour accéder le Stade de Mbour en finale. Un coup double puisque l’équipe senior rejoint ses cadets en finale. Une première à méditer dans les annales du football mbourois.

Lors de la manche « aller », le Touré Kounda ne l’avait remporté que sur la marque d’un but à zéro. Le match s’est déroulé dans un stade plein avec une animation exceptionnelle. Les supporters ont rivalisé de savoir faire et de métier pour pousser leur équipe en finale de coupe du Sénégal.

La partie est très riche en péripéties. Elle a vu des Stadistes très en verve et présents sur les duels. D’une manière générale sur le jeu, un Touré Kounda complètement submergé, n’est pas parvenu à poser son football. La partie s’est résumée en un mi temps. Le scénario de la manche aller avec un Touré Konda très conquérant est supplanté par celui du retour qui a présenté un Stade de Mbour crédité d’attaquants réalistes et très en verve. Le film de la rencontre en dit long.

L’engagement et la détermination étaient au rendez-vous dès l’entame de la rencontre. Ainsi à la 1ère minute, El Hadji Malick Niass du Touré Kounda écope d’un carton jaune et 4 minutes plus tard, Ahmadou Diallo du Stade de Mbour prend la même sanction.

La série continue par Mamadou Sarr du Touré Kounda également averti. Un coup franc indirect sifflé par l’arbitre, Assane Seck de la Cra est exécuté. La balle rebondit sur la transversale. Boubacar Borry Bâ aux aguets, reprend le cuir dans les filets du portier du Touré Kounda.

A la 30ème minute de jeu, Ousmane Guèye du Stade de Mbour prend un carton jaune. Deux minutes après cette faute, un bolide de Serigne Kaboré, un tir des trente-cinq mètres ne laisse aucune chance au portier du Touré Kounda Ibrahima Diakhaté.

Le gardien des Stadistes finit par prendre un carton jaune suite à des manœuvres dilatoires pour tuer le temps à la 37ème minute. Dans les minutes qui suivent avant la pause, le Touré Kounda procède à deux changements avec les entrées de Pape Ousmane Gaye et d’Aboubacar Camara.

Ainsi les équipes prennent le chemin des vestiaires à la 45ème. Le Stade de Mbour termine la première mi-temps avec une avance précieuse de deux buts. Au cours de la pause, la bataille psychologique qui avait débuté avant la partie reprend de plus belle. Pour des histoires de gris-gris à enterrer ou à enlever, des bousculades sont enregistrées. Les Stadistes n’ont pas voulu encaisser le coup de la manche aller où ils ont été surpris sur le vol d’un talisman pris dans leurs buts.

Les sept minutes qui suivent la reprise de la partie en deuxième mi-temps se soldent par le même scénario. Une folle mêlée se voit dans les buts du Stade de Mbour. L’arbitre sanctionne les accrochages et autres brutalités. Il expulse Ahmadou Diallo du Stade de Mbour et Pape Ousmane Gaye du Touré Kounda qui se sont donnés en spectacle dans la bataille. A la 69ème minute de jeu, Ahmet Thiam du Touré Kounda fait sa rentrée.

Le Stade de Mbour procède à des changements, Mbaye Babacar Ba à la 75ème, Alioune Sène à la 80ème et Adama Sarr à la 89ème. Mais le score restera inchangé. Le Stade de Mbour prend sa revanche et remet Touré Kounda à sa place.

Réactions des coaches :

Abdoulaye Sarr (Stade de Mbour) :

« Je félicite les acteurs surtout l’équipe perdante : Touré Kounda qui nous a valu une très bonne opposition, puis mes joueurs. C’est le fruit d’un travail. Mes joueurs ont beaucoup travaillé. Ils sont aujourd’hui récompensés aussi bien au plan technique qu’au plan tactique. Sur le plan psychologique aussi ça n’a pas facile. En général, sur deux matches, modestie à part, la meilleure équipe a gagné. Après avoir tiré les enseignements du premier match, je pense qu’on ne s’est pas trompé sur le deuxième match. On a apporté des correctifs et nous avons trouvé la faille. Là, je tire un chapeau aux joueurs. Ils ont respecté l’organisation et ils ont été très disciplinés avec une occupation très rationnelle de l’espace. Très tôt, ils ont compris que c’est un match d’attaque. Il fallait jouer en profondeur. Ce qui a été fait dès l’entame du match et ça a valu une réussite. Un but libérateur leur a permis de stabiliser le jeu. Je félicite tout Mbour. Car c’est la victoire de toute une ville. Le sport doit rassembler et je pense que les gens le comprendront. Tout Mbour ira dimanche à la finale. Je félicite les dirigeants, le staff, les joueurs du Touré Kounda .On les attend dimanche pour la finale. Nous sommes ensemble ».

Lamine Kane (Touré Kounda) :

« Ils (les joueurs du Stade d Mbour, Ndlr) ont été supérieurs sur le plan tactique. Ils nous ont battus dans les duels et la conservation du ballon. Toutefois je félicite les jeunes qui ont fait preuve de ténacité et de courage. Nous n’avons pas reconnu les gosses. C’est le propre du football sénégalais. On n’a pas réalisé 40 ou 45 % des espoirs placés en nous. Absolument rien n’a marché. Aucune ligne n’a fonctionné.

Mais je ne peux pas occulter les provocations dignes du navétane dont nous avons été victimes. On dirait au 14ème siècle. Le comportement d’un confrère m’a beaucoup peiné. Ce que nous avons vu aujourd’hui n’est pas juste. Ça a eu des incidences sur le mental et le moral de mes joueurs. Nous avons été victimes de manipulations et de comportements d’une équipe de 1ère division. Ils vont en finale mais je dis qu’ils ne méritent pas d’y aller. Au Stade Demba Diop, avec cette parodie de match, ils vont nous faire honte ».

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN, mercredi 3 décembre 2008

mardi 25 novembre 2008

Diambars en Afrique du Sud

Installée au Sénégal depuis 2003 où elle a lancé une Académie dynamique, l’Association Diambars a paraphé hier jeudi une convention la liant au ministère de la Coopération pour la création d’un nouveau centre en Afrique du Sud. Lancée sur les fonts baptismaux par Patrick Vieira, Bernard Lama et Jimmy Adjovi-Boco il y a huit ans, l’Association Diambars a dévoilé à Paris la création d’un nouveau centre football études. Et c’est à Ekurhuleni, une municipalité du Gauteng, que les Diambars s’établiront prochainement. «La région met à notre disposition un terrain de 10 hectares, explique Bernard Lama, et nous paraphons les accords dans quelques jours sur place. On compte aussi poser la première pierre».

vendredi 21 novembre 2008

INFRASTRUCTURES A MBOUR : 2,5 milliards de Fcfa de l’Adm


La commune de Mbour a signé sont contrat de ville avec l’Agence de développement municipal (Adm). D’un montant égal à 2,5 milliards de Fcfa, cette somme va permettre la mise en place d’une rocade qui va desservir et désenclaver les quartiers périphériques en plus de la résolution des problèmes d’eau et d’électricité. Dans le cadre de la définition de l’ordre des priorités, les urgences, selon Serigne Fall, président de la délégation spéciale, seront réglées, tout en tenant compte d’autres préoccupations portant sur le marché central et la voirie intérieure. L’enveloppe différée permettra, selon lui, d’accroître la densification du réseau électrique et l’adduction d’eau. La rocade, un acquis indéniable, permettra une desserte des quartiers péri-urbains sur 5 km de route goudronnée avec toutes les normes techniques. Cette route sera éclairée, ce qui constituera un double avantage pour ces populations longtemps considérées comme des laissés pour compte. A ce titre, a précisé M. Fall, une enveloppe de plus d’un milliard sera affectée à cette rocade qui donnera une plus value à ces quartiers tout en rendant la circulation plus fluide, avec une voie de contournement qui quitte la route nationale pour traverser les quartiers de Béye-deuk, Santhie pour déboucher sur Falokh, à hauteur du château d’eau sur la route de Kaolack. 100 millions seront utilisés pour l’électrification et 50 autres pour l’adduction d’eau. La signature du contrat de ville s’est déroulée en présence du préfet Mamadou Dia et des directeurs généraux de l’Adm et de l’Agetip. Mohamed Kébir Sow de l’Adm a précisé que le différé de 400 millions, jusqu’après les prochaines élections, ne veut pas dire que c’est une somme perdue, le futur Conseil municipal qui sera installé pourra les récupérer si la commune satisfait à ses engagements sous forme d’un prêt. Pour sa part, Moussa Diarra de l’Agetip a précisé que c’est dans le cadre du Programme de renforcement et d’équipement des Collectivités locales (Precol) que ce contrat de ville est signé.

Amath Sigui NDIAYE
Le Soleil

Touré Kounda-Stade de Mbour : tout était réuni pour un grand match sauf… l’aire de jeu

SENEGAL-FOOTBALL-COUPE
Mbour, 20 nov (APS) – Tout était réuni jeudi à Mbour pour que la demi-finale aller entre le Stade de Mbour et le Touré Kunda, deux équipes de la même ville, soit une fête du football.
Tout sauf l’aire de jeu qui n’était même pas appropriée pour jouer au beach soccer à cause du sable mais aussi des nombreuses dénivellations.
Si Touré Kunda (D2) n’a pas démérité en gagnant la première manche par le plus petit des scores (1-0) contre le Stade de Mbour par l’engagement et l’envie que les joueurs ont montrés tout au long de la rencontre, il fallait autre chose pour remporter ce match sur un tel terrain.
Comme ce mauvais rebond sur le centre d’Ameth Dia, le milieu de terrain de Touré Kunda mal dégagé par l’arrière gauche du Stade de Mbour, Pape Ngom. Un dégagement en chandelle qui finit par devenir une passe décisive pour Ben Rassoul Dia qui ne s’est pas posé de question pour fusiller le gardien de Mbour à la 68-ème minute.
On attendait les réactions des Stadistes, elles arrivaient …sur coups de pieds arrêtés parce que la surface de jeu ou supposée telle ne permettait aux deux équipes de jouer au ballon.
Et l’entraîneur de Touré Kunda, Lamine Kane d’implorer presque : ‘’nous ne méritons pas ce genre de terrain. Notre ville a trop de potentiels pour souffrir comme ça. Ca suffit’’.
‘’Il ne peut y avoir de jeu ici et ça je le dis depuis des années et ne penser surtout pas à la formation puisque les gens qui vont apprendre à jouer sur ce terrain, auront des difficultés à assimiler les fondamentaux’’, indique le coach des vainqueurs qui a passé plusieurs années sur le banc des Stadistes.
Et le président du Comité de normalisation départementale, Demba Seck d’enfoncer le clou. ‘’Vous avez vu de vos propres yeux, tout ce qui nous manque ici, c’est une bonne aire de jeu’’, précise M. Seck.
‘’Nous avons le public et la désaffection des spectateurs nous ne connaissons pas ici’’, a-t-il dit lançant, aux autorités locales mais aussi nationales un appel pour l’érection d’un stade digne de ce nom.
Avec 19 clubs dont deux de football féminin, le département de Mbour ne doit pas demeurer sans stade fonctionnel. ‘’Il faut que les autorités locales montrent leur envie en faisant les premiers pas pour que le projet chinois qui doit prendre en charge le stade Caroline Faye puisse débuter’’, ajoute Demba Seck.
Ce ne sont pas les joueurs des deux équipes qui diront le contraire avec deux blessés des deux côtés : Mame Birane Gaye (Stade de Mbour) et Madické Bâ (Touré Kunda) pour impraticabilité du terrain.
Cela fait beaucoup surtout que ces deux jeunes joueurs avaient porté leurs habits de lumière jeudi soir pour gratifier le nombreux public venu les soutenir dans les gradins et tout autour du terrain.
Sur le terrain de la mobilisation, le vaincu avait largement remporté la manche aller du derby en attendant le 29 novembre prochain pour le retour.
SD/AD
APS

Education : L’Académie africaine de leadership recrute au Sénégal

Mettre l’accent sur le leadership, l’entreprenariat et des études spécifiques sur le continent africain, c’est le challenge que se lance l’Académie africaine de leadership. L’idée est de former une élite capable de porter la voix de l’Afrique dans le concert des nations.
Les élèves sénégalais postulants à des études supérieures à l’étranger, en particulier en Afrique du Sud, peuvent se positionner. Une dizaine parmi eux seront sélectionnés par l’African Leadership Academy, c’est-à-dire l’Académie africaine de leadership (Ala). Ils seront envoyés par la suite à Johannesburg pour une formation, où ils vont rejoindre d’autres ressortissants de pays africains. Cette école, basée en Afrique du Sud, est mise sur pied dans le cadre de la lutte contre la fuite des cerveaux. Elle ambitionne de former, dans les 50 prochaines années, 6 000 leaders africains dans le but de lancer la transformation de l’Afrique, en continent moderne et développé.
Avant-hier, à la maison de la culture Douta Seck, la directrice Associée des admissions de l’Ala pour l’Afrique francophone de l’Est et du Centre, Madame Bineta Mbacké, a rencontré les proviseurs de lycée du Sénégal et la presse nationale et internationale, à cet effet. De son point de vue, les jeunes sélectionnés sur la base de leur performance scolaire et de leurs talents de leaders doivent être ‘passionnés et prêts à donner l’impulsion qu’il faut pour le continent dans de nombreux domaines, notamment les mathématiques, la médecine, le sport, la politique et l’entreprenariat, etc. ‘. Les enseignements de l’Académie sont assurés par des professeurs eux-mêmes originaires de plus d’une dizaine de pays africains et qui eux aussi ont ‘fait l’objet d’une sélection encore plus rigoureuse que celle des élèves’, souligne-t-on. Ils ont suivi une formation intensive et ont élaboré un programme tout à fait singulier. Ce programme prépare les élèves d’une part au A-level (diplôme proposé par la prestigieuse université anglaise de Cambridge et équivalent au baccalauréat) reconnu internationalement. Et il leur propose parallèlement des cours ‘sur mesure’, pour futurs dirigeants/leaders en Afrique. A l’issue de la formation, offerte par l’Ala avec un programme exclusivement en Anglais, un collège d’experts se charge d’orienter les élèves vers les ‘Universités idéales’.
L’’idée de la création de cette école, lancée à partir du campus de Standford aux Etats-unis, par un groupe de personnes ayant une vision commune, est de ‘rassembler de jeunes talents recrutés à travers toutes les régions d’Afrique’. L’Académie, qui a démarré ses enseignements le 3 septembre dernier, compte actuellement 97 pensionnaires, venus de 29 pays africains. Ils sont tous recrutés sur la base de leurs performances scolaires à partir de la classe de troisième. L’Ala se différencie des autres établissements internationaux en mettant l’accent notamment sur le leadership, l’entreprenariat et des études spécifiques sur le continent africain. Ainsi, elle forme des élèves qui seront à même de concevoir et de mettre en œuvre des solutions aux défis les plus pressants du continent africain.

Aly DIOUF

dimanche 16 novembre 2008

Après le drame de Ndeugagne
Yoff et Ndiaganiao
veulent jumeler leurs collectivités

Une délégation de la communauté rurale de Ndiaganiao
s’est rendue avant-hier à Yoff pour remercier les habitants de cette commune d’arrondissement. Cet acte fait suite à l’effondrement de l’abri d’une mosquée du quartier de Yoff Ndeugagne, occasionnant la mort d’une dizaine de personnes ressortissantes de Ndiaganiao. Les deux collectivités locales vont davantage se rapprocher en devenant jumelles.

C’est dans le besoin que l’on reconnaît ses amis, dit l’adage. Pour ce qui est du présent cas, on peut dire que c’est dans la douleur que l’on reconnaît aussi ses amis. L’effondrement de l’abri de la mosquée de Yoff Ndeugagne a davantage rapproché les populations de la commune d’arrondissement de Yoff et celles de la communauté rurale de Ndiaganiao. De cet événement douloureux, qui a coûté la vie à une dizaine de personnes originaires de Ndiaganiao, ressort une commune volonté de jumeler les deux collectivités locales et la construction, à Yoff, de la Maison de Ndiaganiao. La dernière manifestation, dans ce sens, date d’avant-hier et elle avait pour cadre le lieu du drame. Une forte délégation des populations de Ndiaganiao s’était, en effet, rendue à Yoff pour remercier les populations de cette commune d’arrondissement et leur présenter ses condoléances. L’idée de ce jumelage est agitée par le premier magistrat de la commune d’arrondissement de Yoff, Me Mamadou Diop en l’occurrence. Naturellement, cette idée a reçu un écho favorable chez les populations de Ndiaganiao. Ce projet est aussi très bien accueilli par le président de l’Ong Ndef Leng. Mbagnick Ndiaye a, avec son vice-président El Hadj Sarr, pris part à la cérémonie. Ainsi, le maire de Yoff, qui fait de ce jumelage une priorité, veut aussi construire dans sa commune une Maison Ndiaganiao. Ce sont donc des projets qui vont raffermir les relations entre ces deux collectivités locales dont les populations, qui sont en majorité des Lébou et des Seereer, réclament une parenté, fusse-t-elle ancienne mais réelle. Le député Oumar Ndoye, originaire de la localité, a magnifié les relations qui existent entre les deux entités. Il a invité les autorités étatiques à appuyer les populations en général et les cadres de Ndiaganiao en particulier pour aider à freiner l’exode rural dans cette localité du département de Mbour. Dans cette optique, le sénateur Grégoire Birame Ngom dira qu’’on connaît les causes (du drame), il faut trouver les solutions’. Aussi a-t-il plaidé pour des concertations afin de trouver le remède. Comme tous les intervenants, il a remercié le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, le sénateur-maire de Dakar, Pape Diop, le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, ainsi que le préfet du département de Mbour et le sous-préfet de l’arrondissement de Fissel pour tout ce qu’ils ont fait. Les populations de Ndiaganiao ont aussi remercié le maire de la commune de Yoff, Me Mamadou Diop, le député Oumar Ndoye, le khalife général des Layenne mais aussi et surtout toutes les populations de la commune d’arrondissement de Yoff. A en croire la délégation de Ndiaganiao, ces populations ont fait du drame leur ‘propre affaire’. Elles se sont dévouées corps et âmes, ne ménageant aucun effort. Suffisant pour que les populations de Ndiaganiao, par le biais de la délégation, viennent à Yoff, ‘pas pour les remercier, mais plutôt (pour) leur présenter ses condoléances’, pour reprendre le porte-parole de la famille des parents des victimes, Khamade Ngom. Outre les parents de victimes, venus du village, on notait dans la délégation de la communauté rurale de Ndiaganiao, le vice-président de l’Assemblée nationale et par ailleurs ancien ministre, Diégane Sène, l’ancien député socialiste, Niadiar Sène, et le conseiller rural Cheikh Sall, représentant le député et président de la communauté rurale, Mamadou Diouf, qui est hors du pays.
Aly DIOUF

lundi 10 novembre 2008

Serigne Guèye Diop:'Notre souhait, c'est d'ouvrir Sandiara sur le reste du monde'




Il est le directeur régional de Nestlé pour la région Afrique de l’Ouest et du Centre pour les Affaires Réglementaires et Scientifiques. Il est né et a grandi à Sandiara où il a fait une partie de ses études avant d’aller d’abord à Mbour et Kaolack pour ses études secondaires, puis pour ses 10 ans d’études universitaires à Bambey, (ENCR), Thiès (ENSA) et enfin en France (SIARC Montpellier, ESAT, ENSIA Paris,). Serigne Gueye Diop, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est docteur-ingénieur agro alimentaire, ingénieur Agronome, MBA, chercheur et expert en Technologie des céréales chez Nestle en Suisse. Il a développé plusieurs brevets d’invention dans le domaine des procédés de transformation des Céréales et des légumineuses tropicales. C’est aussi un homme de réseaux qui a fait sienne l’idée de John Fitzgerald Kennedy qui consiste à se demander ce qu’il peut faire pour son pays et non ce que le pays peut faire pour lui. Par son entregent, Sandiara a un collège ultra moderne qui a enregistré au mois d’octobre dernier des classes de seconde du nouveau lycée. Il mise sur l’éducation parce que pour lui, c’est la principale porte du bonheur.

LES ECHOS : En cinq ans Sandiara a un collège ultra moderne qui vient d’enregistrer des classes de seconde du nouveau lycée. Pouvez-vous nous faire l’économie de ce projet ?
SERIGNE GUEYE DIOP : Depuis cinq ans, nous avons essayé de monter ce projet de collège d’enseignement à Sandiara pour résoudre le problème de la déperdition scolaire en ville. Vous connaissez les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes, après avoir quittés Sandiara, Ndiaganiao (…), en allant à Mbour, Kaolack ou Thiès. Le premier but était de faire un collège de proximité de la sixième à la troisième. Nous avons fait ce collège. Aujourd’hui, nous avons dix-sept salles de classe, une salle informatique avec soixante ordinateurs. Nous avons fait venir le réseau électrique que nous avons financé nous-même, avec nos amis suisses évidemment, nous avons de l’eau pour l’école, bref un laboratoire. Mais toujours est-il que le problème du second cycle reste entier. Avec les excellents résultats de cette année – nous avons 94 admis parmi les meilleurs résultats de la région de Thiès – les élèves étaient toujours confrontés au devoir d’aller à Mbour, à Kaolack (…) pour faire la seconde, la première et la terminale. Aujourd’hui, nous avons inauguré les premières classes de secondes de ce qui va désormais être le lycée de Sandiara avec comme objectif de faire en sorte que les enfants nées dans les 27 villages qui constituent la communauté rurale vont pouvoir maintenant faire tout leur cycle ici à Sandiara pour éviter le problème de tutorat. Ça leur permettra, une fois le Bac en poche, d’être beaucoup plus mûrs. Ils vont savoir ce qu’ils veulent et ils peuvent avoir une bourse à l’université, ils peuvent bénéficier d’une bourse à l’étranger, être reçus dans les grandes écoles, au Sénégal ou à l’étranger. Et là, commence une vie beaucoup plus prometteuse, un avenir beaucoup plus radieux qui va permettre une réussite dans des conditions idoines. Voila un peu l’objectif attendu pour l’inauguration d’aujourd’hui.

Le Ministre Moustapha Sourang s’est déplacé pour prendre part à cette cérémonie. Peut-on savoir le degré d’appréciation du gouvernement de ce que vous faites ?
Le Ministre professeur Sourang est un partenaire. Ça fait deux ans qu’il vient à Sandiara et à chaque fois que je suis au Sénégal, il m’invite aux CRD, et la Première dame du Sénégal ont tout de suite compris que nous travaillons dans le même sens que le gouvernement sénégalais, que nous avons un certain savoir faire et nous avons établi un partenariat. Madame la Première Dame et le Professeur Sourang sont des hommes de terrain, des hommes qui ont le sens du devoir et des hommes de décision. Aujourd’hui, ils ont promis de nous appuyer en ce qui concerne les infrastructures dont nous avons vraiment besoin, c’est-à-dire les prochaines classes de première et de terminale. Avec comme objectif de faire de Sandiara officiellement un lycée. Un arrêté a été pris et nous avons bon espoir que ça se fera. Madame la Première Dame et le Professeur Sourang sont allés même plus loin. Ils ont promis qu’une fois que ces classes construites, de construire sur le site de 10 hectares contigu au collège un lycée qui va être indépendant de ce collège. C’est un coup de pouce décisif dans notre objectif qui est de faire en sorte que cette région puisse disposer d’infrastructures idoines qui vont permettre aux jeunes de Sandiara d’être, à l’instar des jeunes de Dakar, de Thiès et des grandes villes, dans de meilleures conditions parce que nous sommes beaucoup plus ambitieux que ça.

La première dame est aussi venue à Sandiara …
La proposition de la Première dame est différente parce qu’elle porte beaucoup plus sur des questions qualitatifs : « Que fait-on des enfants qui ne réussissent pas au Bac ? ». Est-ce qu’on peut imaginer entre l’Ong de Madame Wade et mon Ong qui s’appelle « Passeport pour l’avenir » une structure qui permettrait de former des jeunes aux métiers du Tourisme, aux métiers de la restauration, de la cuisine, de l’hôtellerie, aux métiers de l’électronique, de l’électricité… Ça permettra de régler ce problème. Nous avons pensé aux formations agricoles et horticoles. Nous avons décidé d’approfondir la réflexion avec la Première Dame. Cela nous permettra à la fois d’offrir aux élèves un parcours menant aux études universitaires et a la formation professionnelle. Et je pense que c’est de çà que nous avons besoin pour réduire aussi la déperdition scolaire.

Dans le drame de Yoff qui a coûté la vie une dizaine de femmes de la communauté rurale de Ndiaganiao, il y avait des élèves qui étaient parties en vue de préparer l’année scolaire. Est-ce que dans le cadre de votre politique, vous avez prévu de soutenir les élèves dans ce sens pour leur éviter ces genres de catastrophes ?
C’est très regrettable ce qui s’est passé à Yoff. Je transmets mes condoléances aux familles éprouvées de nos frères de Ndiaganiao. Nous voulons en faite créer des structures au niveau de l’école qui permettent de générer un revenu pour la cantine. Nous avons des céréales, nous avons du maraîchage, on va créer prochainement un élevage d’ovins et faire aussi de l’aviculture. L’idée c’est que le problème de matériel et de moyens financiers ne puisse plus se poser. Mais vous savez nous offrons énormément de choses. Nous offrons un budget d’entretien et de maintenance. Nous offrons également, pour les professeurs, une formation continue par les meilleurs pédagogues du pays et en TIC. En revanche, nous encourageons les parents à prendre en charge leurs enfants le temps qu’il faudra. Plus tard, ces enfants vont pouvoir aider ces parents-là. Et nous n’avons pas au niveau du collège, en tout cas pas pour l’instant, des cas d’élèves qui vont dans les villes pour préparer l’année scolaire. Parce que justement c’est ce que nous voulons éviter. Aller en ville, c’est s’exposer aux dangers de la ville. Ça peut être des accidents regrettables comme vous le dites, ça peut aussi être d’autres types d’accidents. Cela dit, nous pensons que le meilleurs moyens d’aider les filles et les garçons, c’est leur offrir une formation de qualité et sensibiliser leurs parents à la nécessité de vendre certainement un mouton, une chèvre, quelques récoltes agricoles, une fois par année, des poulets pour juste subvenir aux besoins de l’enfant qui en ce moment-là n’aura plus besoin d’aller en ville mais doit rester en famille pour réussir à ses examens. Nous leur expliquons que c’est un investissement.

Et si nous reparlons un peu de ce projet qui fait la fierté de toute la population de la zone…
Ce projet est un projet que j’ai d’abord initié. J’ai moi-même financé les premières classes, avec l’aide des gens de la communauté rurale et de la population. La population avait adhéré tout de suite au projet. Donc le projet était au départ un projet sandiarois. J’en avais financé les plans (…) Aujourd’hui, l’établissement à 17 classes. Nos amis du Rotary Club, de Nestlé et de la Suisse nous ont aussi beaucoup aidé. Nous avons, à chaque année, trouvé de l’argent. Aujourd’hui le financement total depuis cinq ans maintenant tourne autour de 120 millions, avec une salle informatique de 60 ordinateurs, un terrain de basket, une cantine scolaire... Donc, c’est 120 millions auxquels viennent s’ajouter une soixantaine de millions de l’Etat. L’Etat a construit trois salles de classes et a offert des tables bancs cette année. On est vraiment dans une dynamique de coopération publique - privée, mais aussi des associations locales avec les parents d’élèves. Nous pensons que c’est comme çà qu’on peut vraiment s’attaquer au développement. Pour cette année nous avons construit deux salles de classes pour les secondes et un bureau pour les professeurs. Il y a également la décoration extérieure que vous avez pu voir, avec des dessins d’animaux du monde entier. Ceci permet de sensibiliser les élèves au respect et à l’amour de la nature, mais aussi de s’ouvrir au monde. Il y a aussi une salle pour le matériel de sport. Nous avons dépensé une somme de l’ordre de 16 millions de Francs Cfa, qui nous a permis – avec notre système de gestion qui est extrêmement rigoureux, les ouvriers ne venant que du village, la participation et la motivation des uns et des autres – de construire beaucoup avec des moyens relativement faibles. Vous savez, une salle de classe coûte en moyenne 15 à 16 millions de nos Francs dans le système communautaire ou administratif. Nous avons pu réaliser ces performances grâce aussi à la détermination du coordonnateur du projet, Doudou Faye, qui est mon promotionnaire à l’école mais qui est aussi un ami. C’est mon représentant sur place. J’en profite pour le remercier. C’est à lui qu’on envoie l’argent, c’est avec lui qu’on travaille sur le terrain. Je profite de mes vacances au Sénégal, au mois de Juillet, pour pouvoir les aider à organiser les activités, à donner la vision, les stratégies, partager mon expérience. J’ai été dans une cinquantaine de pays dans le monde ; en Asie, en Afrique et en Amérique où j’ai travaillé. Cela m’a permis de voir l’importance de l’école, tant au niveau des infrastructures qu’au niveau des enseignements. Voilà un peu ma façon de travailler, ma façon de penser.

Vous avez aussi récompenses les élèves méritants…
Nous pensons que si on ne récompense pas l’excellence et la performance, on encourage la médiocrité et la contre performance. C’est pourquoi nous avons mis l’homme (l’élève, le professeur et l’administratif) au cœur de ce projet. Nous avons décidé de récompenser les meilleurs élèves pour dire qu’il n’y a que le travail qui paie. Qu’en travaillant, on gagne toujours quelque chose. Cette cérémonie de récompense permet aux familles d’être très fières de leurs enfants. C’était très beau. Nous avons vu des mamans venir à côté de leurs enfants, rester et se faire photographier. Cette année, nous avons donné le dictionnaire Larousse 2009 qui n’est pas encore sorti en Suisse et des livres et des encyclopédies. Ils n’ont pas les moyens de les acquérir, nous arrivons à pouvoir les offrir ces ouvrages-là pour les rendre beaucoup plus performants. Nous avons aussi des prix de mathématiques de physique, et de chimie, et çà, c’est un sujet qui me tient beaucoup à cœur. Je suis ingénieur en agro-alimentaire, donc un scientifique, un chercheur dans le domaine de la science et de la technologie. Pour moi, c’est important de favoriser ces matières afin d’avoir des cadres de très haut niveau, des ingénieurs, des scientifiques, des pharmaciens, des médecins etc. Ça, c’est l’une des orientations que nous comptons donner à cette école.

Vous avez un parc informatique très important, quand est-il de la connexion Internet ?
Notre souhait, c’est d’ouvrir ce village sur le reste du monde. Et la meilleure façon de le faire, c’est d’avoir un système, un parc informatique que nous avons mis en réseau. Nous avons deux serveurs et toute l’école est interconnectée. Les bureaux des professeurs, la salle informatique… Je dois dire aussi que nous enseignons l’informatique de la sixième à la seconde maintenant. Nous enseignons tous les logiciels de traitements de texte, Word, Excel etc. Au niveau de la région, je crois que nous sommes la seule école à le faire. Maintenant, ce qui nous manquait, c’est l’Adsl et nous avons posé cette doléance à Madame la Présidente. Elle nous a promis de nous apporter l’Adsl, parce qu’elle est à Mbour l’Adsl. Il suffit d’un investissement de la Sonatel pour qu’on puisse l’avoir ici. Si nous l’avons, nous allons créer un site Internet qui nous permettra de pouvoir être interconnecté avec nos amis suisses, nos collègues de l’étranger, ainsi de suite. Ça nous permettra petit à petit de s’ouvrir au monde, d’avoir aussi d’autres partenariats, d’autres échanges entre écoles, de permettre aux élèves de se documenter puisque comme vous le savez, l’Internet aussi c’est une source de documentation.
Propos recueillis par Aly DIOUF

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