samedi 6 décembre 2008

NGUEKOKH /QUATORZE ANS APRES EL HADJI IBRAHIMA SAKHO La bataille contre la faim attend le soutien de l’Etat

El Hadji Tamsir Sakho, un conférencier et animateur de chants religieux a réuni hier, dans la localité de Nguékokh, à 60 kilomètres, les autorités administratives départementales de Mbour, la presse et plusieurs personnalités coutumières du terroir. Le but de cette rencontre est la présentation d’une expérience agricole menée sur un espace de 45 hectares où sont cultivés des céréales, des légumineuses et du gombo. Les récoltes une fois réalisées sont gracieusement distribuées aux populations nécessiteuses, aux membres des villages environnants et de sa famille.

Un constat demeure, cet effort gigantesque qui intervient dans un contexte de lancement de la grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance souffre d’appui technique et de moyens des pouvoirs publics. Autre difficulté notée : en ces lieux dits « Medinatoul Mounawar », et en face de la nationale 1, nous avons un institut islamique en début de construction pour la pérennisation des initiatives de feu El Hadji Ibrahima Sakho disparu depuis 14 ans.

Selon El Hadji Tamsir Sakho, le manque de moyens n’a pas tué ses ambitions qui sont de travailler la terre pour la satisfaction des besoins alimentaires. Les 15 hectares de maïs, 20 hectares d’arachide, de gombo et de niébé lui permettent de s’occuper avec une partie de sa famille et ses talibés. A l’en croire, ce combat mené contre la faim et la pauvreté ne reçoit pas encore d’échos favorables de la part des autorités étatiques. Il regrette le manque de réactions du président de la république à qui il a adressé des correspondances depuis plusieurs mois.

Dans l’attente d’une subvention et à l’absence de tracteurs et de machines pour l’exploitation de ce champ, le maître d’œuvre informe que des sommes importantes est dépensé pour la location de ces engins agricoles. Toujours au chapitre des entraves qui empêchent une meilleure augmentation des productions agricoles, la facture d’eau salée et l’absence de puits profonds pouvant faciliter le captage. Seule une subvention peut lui permettre de faire une clôture en barbelés pour éloigner les prédateurs des récoltes. Il a déploré, le pillage des récoltes par les singes et les phacochères venant de la réserve à un jet de pierre de son champ. Ses préoccupations sont de voir ces bêtes rester dans leur espace naturel qui est clôturé. Il a loué la collaboration du chef de village de Nguérigne, le chef d’exploitation du champ mais aussi l’apport du chef du service départemental du développement rural dans le suivi du cycle végétal des plantes.

Il nous a aussi fait part de ses tentatives de faire la réplique de Nguékokh à Sinthiane à quelques encablures où il a mis en place une ferme agro-pastorale .Il y exploite une quinzaine d’hectares dont 4 de manioc, 6 de sorgho, à côté d’un millier de pieds de manguiers, avec une vingtaine de dattiers et des cocotiers. Des vaches de race, et un poulailler y sont entretenus.

Monsieur Adama Ba, membre du cabinet du président de la république a rassuré que les préoccupations du marabout El Hadji Tamsir Sakho vont être transmises au chef de l’Etat.

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN , mardi 7 octobre 2008

Sénégal: Une bagarre de taureaux conduit un conseiller municipal en prison


C'est parce que le berger n'avait pas réagi lorsqu'un taureau du troupeau s'en est pris au sien qu'un conseiller municipal de Thiadiaye s'est énervé. Il a ouvert le feu sur le berger atteint à la main. Le conseiller municipal El Hadji Pape Sène semble ignorer qu'il est formellement interdit de détenir une arme à feu sans autorisation administrative. L'élu de Thiadiaye a, au cours d'une vive altercation avec un jeune berger peulh, sorti son arme de fabrication artisanale pour envoyer directement des plombs à la main droite de Dieylani Kâ, trouvé sur le lieu du drame en train de se tordre de douleur.

Les faits remontent au 6 novembre dernier, à quelques kilomètres du village de Thiadiaye. El Hadji Pape Sène, chauffeur retraité et éleveur, était en train de surveiller son taureau attaché à un arbre. Quelques minutes plus tard, le jeune berger Dieylani Kâ fit son apparition avec son troupeau. Ils échangèrent même quelques salamalecs. Subitement, le taureau de Dieylani sortit du troupeau pour se diriger vers celui d'El Hadj Pape Sène. Le conseiller municipal mit fin aux hostilités entre bovidés.

Mais, ce n'était que pour quelques minutes puisque le même taureau revint à la rescousse, mais sans toutefois provoquer une bagarre. Non content de la passivité du jeune berger, le conseiller municipal vit rouge et menaça Dieylani. Quelques minutes après, ce fut une détonation. En effet, El Hadji Pape Sène avait sorti une vieille arme de fabrication artisanale pour faire feu en direction de Dieylani qui s'affala à même le sol. Il fut transporté au centre de santé de Thiadiaye où des soins lui furent prodigués. Le certificat médical délivré fait état d'une incapacité temporaire de travail de 18 jours.

A la barre du tribunal de Thiès, le conseiller municipal dit avoir été provoqué par le jeune berger qui l'aurait insulté avant de sortir son coupe-coupe. Il reconnaît avoir utilisé son arme à feu tout juste pour apeurer Dieylani. Celui-ci indique à son tour que Pape Sène était mû par le souci de lui faire la fête. A la question de savoir s'il détenait un coupe-coupe, la partie plaignante répondit par la négative. Pour la réparation du préjudice subi, le jeune berger demande 300.000 francs cash.

Ce n'est pas l'avis du ministère public qui a pris cette déclaration avec des pincettes. Selon lui, il est rarissime de voir un berger conduisant son troupeau sans coupe-coupe. C'est même ce que Me Ndiaga Sy, conseil du prévenu a étayé. Il a également indiqué qu'il y a eu excuse de provocation, tout en reconnaissant que son client a commis une erreur en utilisant une arme à feu sans autorisation administrative. Me Sy demande ensuite une application bienveillante de la loi pénale. Il a invité le tribunal à revoir à la baisse la demande de réparation du plaignant. Finalement, El Hadji Pape Sène a été condamné à dix jours de prison ferme et à payer à la partie civile la somme de 200.000 francs.

Abdourahmane Sarr Gonzales, 18 Novembre 2008

FOOTBALL : DES PERSONNES INTERPELLEES POUR FAIT DE VIOLENCE

Des interpellations sont intervenues, pour faits de violences perpétrées sur un indidividu à Mbour, au lendemain de la rencontre de demi finale de coupe du Sénégal entre le Touré et le Stade de Mbour ,jouée le 2 décembre 2008 au stade municipal de Mbour .
Malgré des appels au calme,à la sportivité , au fair play ,avant ,pendant et après la partie ,les démons de la violence se sont réveillés .Des faits indescriptibles et inédits ont terni l’image du football mbourois .L’euphorie de la victoire qualificative en finale ,la passion débordante ,la colère , les provocations en tout genre ,les propos mal intentionnés sans mesure par ci et par là ,le manque de gentelman ,les espoirs déchus et le manque de maîtrise ont fini par installer une violence qui a donné un goût amer à cette rencontre de football .Elle se prolonge dans les locaux de la justice .
En effet , trois personnes ont l’objet d’une convocation au niveau de la police pour des faits de violences sur un supporteur du Stade de Mbour,un neveu du président des stadistes , victime d’une fracture de la clavicule .Ce dernier ,objet d’un lynchage qui lui a valu une incapacité temporaire de 21 jours a été transféré dans une structure médicale de Thiès avant de revenir à Mbour, son univers familial . Il lui est reproché selon des témoignages concordants des provocations qui ont mis hors d’eux-mêmes ses lyncheurs .
Une ambiance particulière a régné au niveau du commisssariat urbain de Mbour .Car des démarches étaient menées pour la libération des personnes interpellées dans cette affaire.
Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN, vendredi 5 décembre 2008

DEGRADATION DES ROUTES ET PROBLEMES D’EAU POTABLE : LES SOUFFRANCES DE FISSEL MBADANE

Fissel Mbadanne, la capitale communautaire, siège d’une sous-préfecture et d’un arrondissement du même nom est aujourd’hui confronté à de nombreuses difficultés. Elle connaît des problèmes de dégradation des routes, des problèmes d’eau potable. Les difficultés d’évacuation des malades (femmes enceintes) sont récurrentes et souvent périlleuses.

Le constat a poussé un fils du terroir de faire écho des multiples problèmes qui assaillent les habitants des vingt villages que compte cette communauté rurale. Selon Antoine Diokel THiaw, un ingénieur hydraulicien (génie civil), ses préoccupations dans le cadre du développement local font l’objet de mille interpellations. À l’en croire, la communauté a reculé de quinze ans. À l’époque, le désenclavement de la capitale communautaire était acquis. Il en était de même pour toutes les autres communautés rurales du département ouvertes sur la nationale 1 et la départementale 705. L’axe Fissel-Thiadiaye a fait des fortunes diverses. Il a permis à de nombreux passagers et usagers de la petite côte de rejoindre les localités du Baol en un temps record. Il se désole aujourd’hui, faute d’entretien périodique et régulier, les routes et les pistes ont rendu Fissel difficile d’accès.

À côté du défaut d’entretien des routes, il a énuméré d’autres causes parmi lesquelles, la fréquentation des gros camions de sables provenant de carrières ouvertes de manière anarchique pour des préoccupations financières. Pour lui, l’évacuation des malades sur Thiadiaye, Mbour ou Kaolack est devenue un casse-tête. Il a dénoncé l’inaction et l’insouciance des autorités qui ont pour conséquence des décès au cours d’évacuations dans des conditions précaires et à bord de charrettes. Les paludéennes et autres femmes enceintes payent un lourd tribut. Ils sont acheminés dans un état difficile à cause de la dégradation de la route.

De son avis, les impacts socioéconomiques sont aussi à prendre en compte. Les populations ne peuvent plus se déplacer d’une part avec la dégradation progressive des véhicules du parc de transport en commun liée à la qualité de la route et d’autre part à la cherté endémique des tarifs suite aux hausses intempestives du carburant. Il a lancé un appel pour la remise en état des routes, Fissel-Thiadiaye, Thiadiaye –Nguéniène, et Sandiara-Ndiaganiao qui sont de nos jours dans un état de dégradation avancée.

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN, vendredi 10 octobre 2008

FOOTBALL-1/2 FINALE « RETOUR » COUPE DU SENEGAL : LES STADISTES REMETTENT TOURE KOUNDA A SA PLACE

Les demi-finales « retours » de la Coupe du Sénégal senior de football entre Touré Kounda–Stade de Mbour jouée à au stade municipal a tourné à l’avantage des Stadistes. Ils ont battu le Touré Kounda sur la marque de (2-0) et ont renversé ainsi la vapeur après leur défaite (1-0) à l’aller. Les deux réalisations portent les griffes de Boubacar Borry Ba (10èmeminute) et Serigne Mame Mor Kaboré à la 32ème minute. Suffisants pour accéder le Stade de Mbour en finale. Un coup double puisque l’équipe senior rejoint ses cadets en finale. Une première à méditer dans les annales du football mbourois.

Lors de la manche « aller », le Touré Kounda ne l’avait remporté que sur la marque d’un but à zéro. Le match s’est déroulé dans un stade plein avec une animation exceptionnelle. Les supporters ont rivalisé de savoir faire et de métier pour pousser leur équipe en finale de coupe du Sénégal.

La partie est très riche en péripéties. Elle a vu des Stadistes très en verve et présents sur les duels. D’une manière générale sur le jeu, un Touré Kounda complètement submergé, n’est pas parvenu à poser son football. La partie s’est résumée en un mi temps. Le scénario de la manche aller avec un Touré Konda très conquérant est supplanté par celui du retour qui a présenté un Stade de Mbour crédité d’attaquants réalistes et très en verve. Le film de la rencontre en dit long.

L’engagement et la détermination étaient au rendez-vous dès l’entame de la rencontre. Ainsi à la 1ère minute, El Hadji Malick Niass du Touré Kounda écope d’un carton jaune et 4 minutes plus tard, Ahmadou Diallo du Stade de Mbour prend la même sanction.

La série continue par Mamadou Sarr du Touré Kounda également averti. Un coup franc indirect sifflé par l’arbitre, Assane Seck de la Cra est exécuté. La balle rebondit sur la transversale. Boubacar Borry Bâ aux aguets, reprend le cuir dans les filets du portier du Touré Kounda.

A la 30ème minute de jeu, Ousmane Guèye du Stade de Mbour prend un carton jaune. Deux minutes après cette faute, un bolide de Serigne Kaboré, un tir des trente-cinq mètres ne laisse aucune chance au portier du Touré Kounda Ibrahima Diakhaté.

Le gardien des Stadistes finit par prendre un carton jaune suite à des manœuvres dilatoires pour tuer le temps à la 37ème minute. Dans les minutes qui suivent avant la pause, le Touré Kounda procède à deux changements avec les entrées de Pape Ousmane Gaye et d’Aboubacar Camara.

Ainsi les équipes prennent le chemin des vestiaires à la 45ème. Le Stade de Mbour termine la première mi-temps avec une avance précieuse de deux buts. Au cours de la pause, la bataille psychologique qui avait débuté avant la partie reprend de plus belle. Pour des histoires de gris-gris à enterrer ou à enlever, des bousculades sont enregistrées. Les Stadistes n’ont pas voulu encaisser le coup de la manche aller où ils ont été surpris sur le vol d’un talisman pris dans leurs buts.

Les sept minutes qui suivent la reprise de la partie en deuxième mi-temps se soldent par le même scénario. Une folle mêlée se voit dans les buts du Stade de Mbour. L’arbitre sanctionne les accrochages et autres brutalités. Il expulse Ahmadou Diallo du Stade de Mbour et Pape Ousmane Gaye du Touré Kounda qui se sont donnés en spectacle dans la bataille. A la 69ème minute de jeu, Ahmet Thiam du Touré Kounda fait sa rentrée.

Le Stade de Mbour procède à des changements, Mbaye Babacar Ba à la 75ème, Alioune Sène à la 80ème et Adama Sarr à la 89ème. Mais le score restera inchangé. Le Stade de Mbour prend sa revanche et remet Touré Kounda à sa place.

Réactions des coaches :

Abdoulaye Sarr (Stade de Mbour) :

« Je félicite les acteurs surtout l’équipe perdante : Touré Kounda qui nous a valu une très bonne opposition, puis mes joueurs. C’est le fruit d’un travail. Mes joueurs ont beaucoup travaillé. Ils sont aujourd’hui récompensés aussi bien au plan technique qu’au plan tactique. Sur le plan psychologique aussi ça n’a pas facile. En général, sur deux matches, modestie à part, la meilleure équipe a gagné. Après avoir tiré les enseignements du premier match, je pense qu’on ne s’est pas trompé sur le deuxième match. On a apporté des correctifs et nous avons trouvé la faille. Là, je tire un chapeau aux joueurs. Ils ont respecté l’organisation et ils ont été très disciplinés avec une occupation très rationnelle de l’espace. Très tôt, ils ont compris que c’est un match d’attaque. Il fallait jouer en profondeur. Ce qui a été fait dès l’entame du match et ça a valu une réussite. Un but libérateur leur a permis de stabiliser le jeu. Je félicite tout Mbour. Car c’est la victoire de toute une ville. Le sport doit rassembler et je pense que les gens le comprendront. Tout Mbour ira dimanche à la finale. Je félicite les dirigeants, le staff, les joueurs du Touré Kounda .On les attend dimanche pour la finale. Nous sommes ensemble ».

Lamine Kane (Touré Kounda) :

« Ils (les joueurs du Stade d Mbour, Ndlr) ont été supérieurs sur le plan tactique. Ils nous ont battus dans les duels et la conservation du ballon. Toutefois je félicite les jeunes qui ont fait preuve de ténacité et de courage. Nous n’avons pas reconnu les gosses. C’est le propre du football sénégalais. On n’a pas réalisé 40 ou 45 % des espoirs placés en nous. Absolument rien n’a marché. Aucune ligne n’a fonctionné.

Mais je ne peux pas occulter les provocations dignes du navétane dont nous avons été victimes. On dirait au 14ème siècle. Le comportement d’un confrère m’a beaucoup peiné. Ce que nous avons vu aujourd’hui n’est pas juste. Ça a eu des incidences sur le mental et le moral de mes joueurs. Nous avons été victimes de manipulations et de comportements d’une équipe de 1ère division. Ils vont en finale mais je dis qu’ils ne méritent pas d’y aller. Au Stade Demba Diop, avec cette parodie de match, ils vont nous faire honte ».

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN, mercredi 3 décembre 2008

COMMUNIQUE DE REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 07 FEVRIER 2013 Le Conseil des Ministres s'est réuni le jeudi 07 février 201...