vendredi 8 janvier 2010
Immigration New- York : Bienvenue à Little Senegal !
Débarqués à New York il y a dix ou vingt ans, les immigrés africains se sont installés à Harlem. Ils subissent aujourd’hui les effets de la récession. Et de la pression immobilière.
La 116e Rue, à Harlem, c’est un peu le marché Sandaga de Dakar. Une enfilade de commerces de tissus, de bijoux, d’épices, de produits de beauté et de cartes téléphoniques internationales. Derrière les vitrines, les chaussures pour dames turquoises, roses et jaunes rivalisent avec les montres en plaqué or et les pots de lait en poudre Nido. On y déniche des CD de Salif Keita à 3 dollars et des DVD de concerts de Youssou N’Dour pour deux de plus. Entre le marché africain en plein air, à quelques pas de la mosquée Malcolm-Shabazz, et le boulevard Frederick-Douglass, où trône la mosquée africaine, les dibiteries (rôtisseries) font face aux boucheries halal. Des cheikhs en tenue traditionnelle croisent des hommes d’affaires, tandis que des haut-parleurs crachent les voix d’Oumou Diabaté et de Baaba Maal. Bienvenue à Little Senegal, le quartier africain de Harlem, capitale noire des États-Unis?!
Renaissance
À 17 heures, en semaine, le siège de l’Association des Sénégalais d’Amérique, toujours sur la 116e, ne désemplit pas. Ce mercredi de novembre, des enfants surfent sur Internet, tandis que les adultes regardent un match de foot à la télévision. Sur les murs, des décorations de Halloween voisinent avec des affiches « NY for Obama » et des photos de jeunes Américains d’origine sénégalaise en uniforme militaire. « Nos jeunes partent en Afghanistan, c’est un signe de notre intégration », confie Kaww Sow, un membre de l’association. Journaliste de formation, ce Sénégalais installé à Harlem depuis cinq ans connaît l’histoire de la communauté africaine locale sur le bout des doigts.
« À la fin des années 1970, les Sénégalais ont été les premiers à débarquer à downtown Manhattan, explique-t-il. La plupart sont devenus chauffeurs de taxi. Ils étaient presque les seuls à oser se déplacer dans Harlem, alors miné par la drogue et la criminalité. Ils avaient entendu parler des loyers à bas prix?: moins de 100 dollars la chambre, à l’époque… Le bouche à oreille aidant, des milliers de leurs compatriotes les ont bientôt rejoints et ont fait venir leurs familles. Et puis, à la fin des années 1990, une nouvelle vague d’immigrants a déferlé?: beaucoup d’Ivoiriens, de Maliens, de Guinéens… » Depuis, le quartier a connu d’importantes mutations. À la fin de cette même décennie, les autorités municipales et fédérales ont décidé de redonner vie à Harlem en rénovant les immeubles et en renforçant la surveillance policière. Le quartier est redevenu dynamique et attrayant sous l’impulsion de la « gentry », les Blancs de Manhattan à la recherche de loyers moins chers. Symbole de cette renaissance, Bill Clinton a, en 2001, installé ses bureaux sur la 125e Rue.
Estimés à plus de vingt mille, les Africains de Harlem revendiquent leur rôle dans ce processus. Mais ils ont le sentiment d’en être aujourd’hui un peu exclus. « C’est grâce à nous que Harlem est redevenu une référence, estime Kaww Sow. Nous avons été les premiers à croire à son potentiel, à une époque où personne n’avait envie d’y vivre. Nous avons créé des emplois et apporté la tranquillité. Les autorités ont aujourd’hui tendance à l’oublier. »
Sur le boulevard Frederick-Douglass, les immeubles flambant neufs poussent comme des champignons. « Deux chambres, prix de départ 476?000 dollars », annonce une pancarte sur une façade. Une agence de la Chase Manhattan Bank et un café Starbucks viennent d’ouvrir. De l’autre côté de l’avenue, Nas Traoré, le gérant du magasin Kalifa Sales, qui vend CD et boîtes de thé vert, ne décolère pas?: « Ils veulent foutre les pauvres dehors?; bientôt, ce sera notre tour. » De fait, au fil des mois, le nombre de commerces africains se réduit comme peau de chagrin. Sur la 116e, les propriétaires du café Farfina ont récemment mis la clé sous la porte, tout comme leurs confrères du restaurant Keur Sokhna, tandis que la mosquée Salam fermait…
« Les propriétaires sont malins. À la fin du bail, ils nous demandent de quitter les lieux afin de rénover, puis ils augmentent le prix du loyer. Aujourd’hui, on ne trouve plus de chambre à moins de 500 dollars. Ni de deux-pièces à moins de 1?200 dollars. À cause de la récession, certains de mes amis ont dû déménager dans le Bronx ou à Brooklyn », raconte Ibrahim, un jeune Ivoirien attablé à la Pâtisserie des ambassades.
Gorgui N’doye (43 ans), le patron de l’établissement, a trouvé la parade?: site Web moderne, décor chic, personnel africain et américain, cuisine française et américaine… « Je n’ai pas voulu rester dans les radars, explique cet entrepreneur venu faire des études d’ingénieur aux États-Unis il y a vingt ans. La plupart des business africains ne marchent pas parce qu’ils ne sont pas accessibles aux autres habitants de Harlem. »
Les autorités locales ont récemment convoqué les associations de quartier pour les avertir de l’arrivée prochaine de McDonald’s et de Burger King. « Les restaurants traditionnels africains ne sont pas préparés à faire face à ces géants, se désole Kaww Sow. Le drame, c’est que ces petits commerces sont restés informels. Aujourd’hui, ils n’ont pas d’autre solution que d’économiser ou de s’en aller. » « Ils n’ont pas pensé à devenir propriétaires lorsqu’ils en avaient les moyens et ont continué à envoyer de l’argent au pays, pensant qu’ils ne s’installeraient pas définitivement ici. Ils en paient à présent les conséquences », enchérit cet architecte sénégalais, qui préfère garder l’anonymat.
Les yeux rivés sur un programme diffusé par la chaîne sénégalaise RTS, le vendeur du magasin de CD et de montres a certes entendu parler des aides promises par Barack Obama aux small businesses. Mais, se lamente-t-il, « nous ne savons pas à qui nous adresser ». Les Africains-Américains, qui sont confrontés aux mêmes problèmes, ont organisé l’an dernier une manifestation sur le thème « Harlem n’est pas à vendre ». « Si nous voulons rester dans le quartier, nous devrions peut-être faire pareil », commente Ibrahim.
jeudi 7 janvier 2010
Quand la France marche sans sa CAN Les Africains de France ont déserté les championnats hexagonaux
Soixante six. Ils sont soixante six joueurs africains évoluant en France et participant à la CAN : 38 en Ligue 1, 21 en Ligue 2, 3 en National et en Championnat de France Amateur (CFA) et un seul en CFA 2. Mais ça ne plaît pas à tout le monde…
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Pour l’OGC Nice, la pilule est plus dure à avaler puisque le club azuréen perd huit joueurs, tous partis disputer la Coupe d’Afrique des Nations. Huit joueurs et pas des moindres : de Poté (Bénin) à Bamogo (Burkina Faso), en passant par Faé (Côte d’Ivoire) et Mouloungui (Gabon), via Traoré (Mali) ou Bagayoko (Mali), Apam (Nigeria) et Ben Saada (Tunisie), quatre, voire cinq, Aiglons sont titulaires à part entière. Et Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur du club rouge et noir, ne décolère pas : "Certains matches du championnat de France sont reportés parce que deux ou trois joueurs sont atteints par le virus de la grippe A. Moi, je devrais faire sans une dizaine de joueurs partis en Afrique, frappés par l’épidémie de la sélection !" La faute à qui ? Ollé-Nicolle et les autres entraîneurs de l’Hexagone savaient bien, au moment du recrutement, que leurs Africains partiraient l’hiver venu.
Ce cas de figure se présente en effet tous les deux ans et les clubs se doivent d’anticiper une saignée de leurs internationaux africains, ce que concède Gilbert Stellardo, président de l’OGCN, pas tendre avec la cellule de recrutement niçoise. "C’est une faute professionnelle ! Nous avons de trop bons joueurs africains puisqu’ils sont tous sélectionnés. Mais on le savait. C’est une erreur de la responsabilité des recruteurs. Je me demande d’ailleurs si certains n’ont pas quitté le club pour cela !"
Sans le Maroc ou le Sénégal
Avec ses huit absents, Nice est le club le plus touché de Ligue 1. Suivent Marseille (4), Lille (3), Monaco (3), Nancy (3) ou Valenciennes (3). Et Pablo Correa, l’entraîneur nancéien, de pester : "Il faut faire quelque chose. La France est le seul pays à être touché comme cela. Seuls les clubs et les joueurs peuvent mettre un terme à cette situation car la FIFA ne fera rien. Il y a des textes et des accords". Même son de cloche du côté de Marseille où l’élimination du Sénégal a été un soulagement. L’OM pourra ainsi garder ses Sénégalais (Mamadou Niang, Souleymane Diawara et Edouard Cissé). Même bénéfice pour Nancy avec ses Marocains. "C’est sûr que notre raté avec le Maroc arrange les dirigeants, s’amuse l’attaquant Youssouf Hadji. On aurait pu être trois de plus à partir en Angola avec Abdeslam Ouaddou et Mickaël Chrétien". Ceux qui partent vont cependant manquer entre 3 semaines et un mois. Et ceux qui vont jusqu’au bout pourront rater trois journées de L1, un tour de Coupe de France et de Coupe de la Ligue, voire plus.
Mais disputer une CAN demeure un challenge prestigieux. Reste que tous les joueurs ne s’y précipitent pas forcément. Car un départ en plein championnat n’est pas sans danger, comme le révèle l’Ivoirien de Nice, Emerse Faé : "La CAN, ça peut être pénalisant car on quitte son club titulaire et on peut perdre sa place entre temps. En un mois, un remplaçant a le temps de s’imposer." Son coéquipier tunisien, Chaouki Ben Saada accepte tout à fait le revers de la médaille : "Si l’équipe tourne bien en notre absence, c’est difficile de bouger les joueurs qui ont pris place. C’est logique. On appelle ça la concurrence." En France, certains attendent le retour des Africains avec impatience.
NDLR : Parmi les cinq grands championnats européens, 19 Africains convoqués évoluent en Angleterre, 15 en Allemagne, 9 en Espagne et 8 en Italie.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Pour l’OGC Nice, la pilule est plus dure à avaler puisque le club azuréen perd huit joueurs, tous partis disputer la Coupe d’Afrique des Nations. Huit joueurs et pas des moindres : de Poté (Bénin) à Bamogo (Burkina Faso), en passant par Faé (Côte d’Ivoire) et Mouloungui (Gabon), via Traoré (Mali) ou Bagayoko (Mali), Apam (Nigeria) et Ben Saada (Tunisie), quatre, voire cinq, Aiglons sont titulaires à part entière. Et Didier Ollé-Nicolle, l’entraîneur du club rouge et noir, ne décolère pas : "Certains matches du championnat de France sont reportés parce que deux ou trois joueurs sont atteints par le virus de la grippe A. Moi, je devrais faire sans une dizaine de joueurs partis en Afrique, frappés par l’épidémie de la sélection !" La faute à qui ? Ollé-Nicolle et les autres entraîneurs de l’Hexagone savaient bien, au moment du recrutement, que leurs Africains partiraient l’hiver venu.
Ce cas de figure se présente en effet tous les deux ans et les clubs se doivent d’anticiper une saignée de leurs internationaux africains, ce que concède Gilbert Stellardo, président de l’OGCN, pas tendre avec la cellule de recrutement niçoise. "C’est une faute professionnelle ! Nous avons de trop bons joueurs africains puisqu’ils sont tous sélectionnés. Mais on le savait. C’est une erreur de la responsabilité des recruteurs. Je me demande d’ailleurs si certains n’ont pas quitté le club pour cela !"
Sans le Maroc ou le Sénégal
Avec ses huit absents, Nice est le club le plus touché de Ligue 1. Suivent Marseille (4), Lille (3), Monaco (3), Nancy (3) ou Valenciennes (3). Et Pablo Correa, l’entraîneur nancéien, de pester : "Il faut faire quelque chose. La France est le seul pays à être touché comme cela. Seuls les clubs et les joueurs peuvent mettre un terme à cette situation car la FIFA ne fera rien. Il y a des textes et des accords". Même son de cloche du côté de Marseille où l’élimination du Sénégal a été un soulagement. L’OM pourra ainsi garder ses Sénégalais (Mamadou Niang, Souleymane Diawara et Edouard Cissé). Même bénéfice pour Nancy avec ses Marocains. "C’est sûr que notre raté avec le Maroc arrange les dirigeants, s’amuse l’attaquant Youssouf Hadji. On aurait pu être trois de plus à partir en Angola avec Abdeslam Ouaddou et Mickaël Chrétien". Ceux qui partent vont cependant manquer entre 3 semaines et un mois. Et ceux qui vont jusqu’au bout pourront rater trois journées de L1, un tour de Coupe de France et de Coupe de la Ligue, voire plus.
Mais disputer une CAN demeure un challenge prestigieux. Reste que tous les joueurs ne s’y précipitent pas forcément. Car un départ en plein championnat n’est pas sans danger, comme le révèle l’Ivoirien de Nice, Emerse Faé : "La CAN, ça peut être pénalisant car on quitte son club titulaire et on peut perdre sa place entre temps. En un mois, un remplaçant a le temps de s’imposer." Son coéquipier tunisien, Chaouki Ben Saada accepte tout à fait le revers de la médaille : "Si l’équipe tourne bien en notre absence, c’est difficile de bouger les joueurs qui ont pris place. C’est logique. On appelle ça la concurrence." En France, certains attendent le retour des Africains avec impatience.
NDLR : Parmi les cinq grands championnats européens, 19 Africains convoqués évoluent en Angleterre, 15 en Allemagne, 9 en Espagne et 8 en Italie.
Senegal: L'Année 2009 en Revue
Bien qu'il ait dû lutter contre des difficultés nationales et internationales, le Sénégal a réussi à terminer l'année 2009 sur une note positive : une croissance économique et l'établissement des bases qui favoriseront la croissance dans l'année à venir. En effet, malgré les effets de la crise financière mondiale sur l'économie, on s'attend à ce que le pays termine l'année en enregistrant une croissance positive, dans la mesure où le produit intérieur brut (PIB) devrait croître d'environ 1.25%. Certes, ce chiffre représente la moitié du taux de croissance de 2008, mais une expansion, quelle qu'elle soit, est impressionnante considérant la conjoncture financière.
Ce résultat est d'autant plus impressionnant compte tenu des problèmes internes auxquels le pays a dû faire face en 2009. En effet, de nombreuses régions du pays ont connu des coupures d'électricité en août et en septembre, alors que Dakar et ses environs étaient victimes de graves inondations en août, inondations qui ont temporairement déplacé environ 200 000 personnes et ont perturbé le commerce. Ces difficultés figuraient parmi les raisons qui ont poussé le Fonds monétaire international (FMI) à revoir à la baisse les prédictions qu'il avait faites au cours de la première moitié de l'année et selon lesquelles le PIB du Sénégal augmenterait de 1.5% en 2009. Dans son dernier rapport publié à la mi-novembre, le FMI a déclaré que l'économie sénégalaise devrait connaître un véritable élan en 2010 et voir croître son PIB de 3.5% grâce à ce que le Fonds a décrit comme une « mise en œuvre [satisfaisante] du programme économique et financier du gouvernement dans des conditions économiques difficiles ».
Vers la fin de l'année, une nouvelle étape de ce programme financier a été introduite lorsque le Sénégal a voulu explorer de nouvelles pistes sur les marchés financiers mondiaux. En effet, au début décembre, le gouvernement a annoncé qu'il cherchait à prélever 200 millions de dollars grâce à la vente d'obligations libellées en dollars, la première dans l'histoire du pays. Selon les médias, le rendement indicatif de ces obligations, qui auront une durée de cinq ans, tournerait autour de 8.75%. Selon François Ekam-Dick, le directeur général d'Iroko Securities, une société de valeurs mobilières basée à Londres qui se spécialise dans le marché africain, si l'émission d'obligations du Sénégal est bien reçue, elle pourra servir de point de référence pour les autres pays sub-sahariens et déclencher ainsi une accélération des activités liées aux obligations.
« Les transactions sénégalaises seront observées de près pour voir comment les investisseurs internationaux réagissent à une transaction proposée par l'Afrique sub-saharienne », a-t-il déclaré à Reuters le 10 décembre dernier. « Du point de vue d'une stratégie de diversification, les obligations sénégalaises semblent être une bonne affaire. »
Les autorités ont déclaré que les fonds prélevés grâce à l'émission d'obligations seront utilisés pour contribuer au financement de la construction d'une autoroute à péage de 31 km reliant Dakar à Diamniadio. Le projet, soutenu par la Banque mondiale par le biais d'un prêt de 105 millions de dollars, a été évalué à 531 millions de dollars et fait partie des efforts déployés par le gouvernement pour améliorer l'infrastructure générale du pays.
Ces efforts se sont également étendus à la recherche de solutions aux coupures d'électricité chroniques qui nuisent à la croissance économique. En juillet dernier, le Premier ministre Souleymane Ndene Ndiaye a dévoilé un programme d'investissement à grande échelle dans le secteur énergétique : un montant s'élevant à plus de 1.1 milliard de dollars devrait être dépensé dans le secteur d'ici 2012. Parmi les projets évoqués par le Premier ministre figure une centrale à charbon dont la première phase devrait être fonctionnelle en 2010 et la deuxième, l'année suivante.
Dans la mesure où la capacité de production d'énergie électrique dépend largement des importations, le Sénégal a profité de la chute des prix du pétrole, qui étaient arrivés à leur niveau maximum au milieu de 2008. Cependant étant donné que ces prix ont repris leur ascension de façon continue, plus on avançait dans l'année 2009 plus une part importante du budget public était consacrée au financement de ces importations. Bien que le Sénégal ne soit pas un producteur de pétrole, le pays dispose d'une raffinerie de produits pétroliers qui permet de satisfaire la plus grande partie de ses besoins. Cependant, grâce à une proposition effectuée par le gouvernement nigérian, le Sénégal pourrait devenir un exportateur net de produits raffinés, ajoutant ainsi une corde importante à son arc économique.
En effet, début novembre, le ministre d'Etat des ressources pétrolières nigérian, Odein Ajumogobia, a proposé d'envoyer du pétrole brut au Sénégal pour le faire raffiner. Une fois raffiné, le produit serait réexporté vers le Nigeria pour être utilisé sur le marché intérieur. Ce projet pourrait coïncider avec un autre visant à augmenter les capacités de raffinerie sénégalaises, dont la production maximale se situe actuellement à 1 million de tonnes par année.
En juin, l'économie sénégalaise a connu un nouvel élan lorsque le pays a joint les rangs des producteurs d'or africains. Le président Abdoulaye Wade a assisté à une cérémonie, qui a eu lieu dans le sud-est du pays dans la région de Kedougou, au cours de laquelle on a officiellement inauguré une mine exploitée par une coentreprise constituée de l'Australienne Mineral Deposits Limited (MDL) et du gouvernement sénégalais. MDL n'est qu'une entreprise parmi plus d'une douzaine de sociétés minières internationales soit déjà installées au Sénégal soit cherchant à obtenir une licence d'exploitation pour certains terrains ou encore pour chercher de nouveaux sédiments. Outre l'exploitation aurifère, le Sénégal procède également à l'exploitation de mines de phosphate et s'efforce de faire passer la production de ses mines de minerais de fer de 15 à 25 millions de tonnes par année d'ici 2011; le pays utilise donc de mieux en mieux ses ressources minérales.
Cependant, l'éclat que connaît le secteur minéral a été quelque peu terni en juillet, lorsque Arcelor Mittal, la plus grande société d'acier du monde, a annoncé qu'elle suspendait son projet de minerai de fer d'une valeur de 2.2 milliards de dollars dans le sud-est du pays à cause de la récession mondiale et de la baisse de la demande de l'acier. Bien que la décision ne soit pas finale (Arcelor Mittal parle de remettre le projet à plus tard plutôt que de l'annuler), même un simple retard aura un effet sur l'économie, dans la mesure où des développements considérables y étaient liés, tels qu'un grand port et des connexions ferroviaires.
Étant donné que le pays a déjà fait face au pire de la récession mondiale et qu'il a quand même réussi à afficher une croissance positive, le Sénégal peut s'attendre à une meilleure année 2010 : la demande pour les exportations est censée augmenter et certains des investissements effectués dans l'économie cette année commenceront à porter fruit.
Ce résultat est d'autant plus impressionnant compte tenu des problèmes internes auxquels le pays a dû faire face en 2009. En effet, de nombreuses régions du pays ont connu des coupures d'électricité en août et en septembre, alors que Dakar et ses environs étaient victimes de graves inondations en août, inondations qui ont temporairement déplacé environ 200 000 personnes et ont perturbé le commerce. Ces difficultés figuraient parmi les raisons qui ont poussé le Fonds monétaire international (FMI) à revoir à la baisse les prédictions qu'il avait faites au cours de la première moitié de l'année et selon lesquelles le PIB du Sénégal augmenterait de 1.5% en 2009. Dans son dernier rapport publié à la mi-novembre, le FMI a déclaré que l'économie sénégalaise devrait connaître un véritable élan en 2010 et voir croître son PIB de 3.5% grâce à ce que le Fonds a décrit comme une « mise en œuvre [satisfaisante] du programme économique et financier du gouvernement dans des conditions économiques difficiles ».
Vers la fin de l'année, une nouvelle étape de ce programme financier a été introduite lorsque le Sénégal a voulu explorer de nouvelles pistes sur les marchés financiers mondiaux. En effet, au début décembre, le gouvernement a annoncé qu'il cherchait à prélever 200 millions de dollars grâce à la vente d'obligations libellées en dollars, la première dans l'histoire du pays. Selon les médias, le rendement indicatif de ces obligations, qui auront une durée de cinq ans, tournerait autour de 8.75%. Selon François Ekam-Dick, le directeur général d'Iroko Securities, une société de valeurs mobilières basée à Londres qui se spécialise dans le marché africain, si l'émission d'obligations du Sénégal est bien reçue, elle pourra servir de point de référence pour les autres pays sub-sahariens et déclencher ainsi une accélération des activités liées aux obligations.
« Les transactions sénégalaises seront observées de près pour voir comment les investisseurs internationaux réagissent à une transaction proposée par l'Afrique sub-saharienne », a-t-il déclaré à Reuters le 10 décembre dernier. « Du point de vue d'une stratégie de diversification, les obligations sénégalaises semblent être une bonne affaire. »
Les autorités ont déclaré que les fonds prélevés grâce à l'émission d'obligations seront utilisés pour contribuer au financement de la construction d'une autoroute à péage de 31 km reliant Dakar à Diamniadio. Le projet, soutenu par la Banque mondiale par le biais d'un prêt de 105 millions de dollars, a été évalué à 531 millions de dollars et fait partie des efforts déployés par le gouvernement pour améliorer l'infrastructure générale du pays.
Ces efforts se sont également étendus à la recherche de solutions aux coupures d'électricité chroniques qui nuisent à la croissance économique. En juillet dernier, le Premier ministre Souleymane Ndene Ndiaye a dévoilé un programme d'investissement à grande échelle dans le secteur énergétique : un montant s'élevant à plus de 1.1 milliard de dollars devrait être dépensé dans le secteur d'ici 2012. Parmi les projets évoqués par le Premier ministre figure une centrale à charbon dont la première phase devrait être fonctionnelle en 2010 et la deuxième, l'année suivante.
Dans la mesure où la capacité de production d'énergie électrique dépend largement des importations, le Sénégal a profité de la chute des prix du pétrole, qui étaient arrivés à leur niveau maximum au milieu de 2008. Cependant étant donné que ces prix ont repris leur ascension de façon continue, plus on avançait dans l'année 2009 plus une part importante du budget public était consacrée au financement de ces importations. Bien que le Sénégal ne soit pas un producteur de pétrole, le pays dispose d'une raffinerie de produits pétroliers qui permet de satisfaire la plus grande partie de ses besoins. Cependant, grâce à une proposition effectuée par le gouvernement nigérian, le Sénégal pourrait devenir un exportateur net de produits raffinés, ajoutant ainsi une corde importante à son arc économique.
En effet, début novembre, le ministre d'Etat des ressources pétrolières nigérian, Odein Ajumogobia, a proposé d'envoyer du pétrole brut au Sénégal pour le faire raffiner. Une fois raffiné, le produit serait réexporté vers le Nigeria pour être utilisé sur le marché intérieur. Ce projet pourrait coïncider avec un autre visant à augmenter les capacités de raffinerie sénégalaises, dont la production maximale se situe actuellement à 1 million de tonnes par année.
En juin, l'économie sénégalaise a connu un nouvel élan lorsque le pays a joint les rangs des producteurs d'or africains. Le président Abdoulaye Wade a assisté à une cérémonie, qui a eu lieu dans le sud-est du pays dans la région de Kedougou, au cours de laquelle on a officiellement inauguré une mine exploitée par une coentreprise constituée de l'Australienne Mineral Deposits Limited (MDL) et du gouvernement sénégalais. MDL n'est qu'une entreprise parmi plus d'une douzaine de sociétés minières internationales soit déjà installées au Sénégal soit cherchant à obtenir une licence d'exploitation pour certains terrains ou encore pour chercher de nouveaux sédiments. Outre l'exploitation aurifère, le Sénégal procède également à l'exploitation de mines de phosphate et s'efforce de faire passer la production de ses mines de minerais de fer de 15 à 25 millions de tonnes par année d'ici 2011; le pays utilise donc de mieux en mieux ses ressources minérales.
Cependant, l'éclat que connaît le secteur minéral a été quelque peu terni en juillet, lorsque Arcelor Mittal, la plus grande société d'acier du monde, a annoncé qu'elle suspendait son projet de minerai de fer d'une valeur de 2.2 milliards de dollars dans le sud-est du pays à cause de la récession mondiale et de la baisse de la demande de l'acier. Bien que la décision ne soit pas finale (Arcelor Mittal parle de remettre le projet à plus tard plutôt que de l'annuler), même un simple retard aura un effet sur l'économie, dans la mesure où des développements considérables y étaient liés, tels qu'un grand port et des connexions ferroviaires.
Étant donné que le pays a déjà fait face au pire de la récession mondiale et qu'il a quand même réussi à afficher une croissance positive, le Sénégal peut s'attendre à une meilleure année 2010 : la demande pour les exportations est censée augmenter et certains des investissements effectués dans l'économie cette année commenceront à porter fruit.
lundi 4 janvier 2010
JOSEPH NDONG, DÉPUTE LIBÉRAL : Ces propos « ne reflètent pas le respect » que Me Wade voue aux chrétiens
(APS) - Le Sénégal devrait se doter d’un « certain nombre » de dispositions « pour mieux vivre » la coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens qui la caractérise et qui lui est enviée, a suggéré dimanche à Dakar le député libéral Joseph Ndong, suite au tollé né des récents propos du président de la République visant « le cœur » de la foi chrétienne. « Ces propos-là ont été blessants pour notre communauté et je suis de ceux qui sont les plus blessés », a dit M. Ndong, par ailleurs responsable du mouvement Convergence chrétienne libérale, au cours de « Opinion », émission hebdomadaire de Walf Tv. Selon Joseph Ndong qui a convoqué des moments qu’il a passés avec le président de la République au Sénégal comme à l’étranger, ces propos « ne reflètent pas le respect » que le chef de l’Etat voue à la religion chrétienne et de même « ne semblent pas du tout coller au personnage » qu’il incarne.
Il a rappelé qu’en prison, du temps de l’opposition, le président de la République l’incitait à prier chaque fois qu’il devait lui-même accomplir ses prières. Me Wade lisant le Coran, l’amenait à lire la Bible à ses côtés, a confié Joseph Ndong. De plus, il a évoqué son voyage avec le président de la République à Rome à l’occasion des obsèques du pape Jean-Paul II, et relevé qu’ils s’étaient recueillis côte à côte sur la dépouille du prédécesseur de Benoît XVI. Le responsable du mouvement Convergence chrétienne libérale a rappelé qu’en tant que président de la République, Me Wade « doit pouvoir faire en sorte de rassembler tout le monde, d’être un peu équidistant des différentes confessions religieuses ». Il doit également « garder le recul et la neutralité qu’il faut pour ne pas heurter » chaque fois qu’il sera amené à parler de la foi de ses concitoyens qui n’ont pas la même confession que lui, a dit Joseph Ndong, soulignant : « Je pense qu’il y a de ce côté beaucoup de choses à faire ». Mais d’un autre côté, a poursuivi M. Ndong, le président Wade a « aussi raison » quand il dit penser avoir donné « suffisamment de gages de (sa) bonne foi et de (sa) volonté de protéger et d’aider les chrétiens dans le cadre de (ses) prérogatives et responsabilités suprêmes de façon qu’ils se sentent à l’aise dans notre pays, leur pays, pour exercer librement leur religion ». Pour l’ancien ministre des Sports et des Postes, ce n’est pas seulement la coexistence pacifique qui caractérise la cohabitation entre chrétiens et musulmans au Sénégal, mais aussi et surtout « le respect » des uns envers les autres. Sur cette base, « il a regretté » les propos qu’il a tenus et « nous n’avons pas à revenir là-dessus, parce que quand « une autorité de la dimension du président de la République exprime ses regrets », cela doit être pris en considération.
Il a rappelé qu’en prison, du temps de l’opposition, le président de la République l’incitait à prier chaque fois qu’il devait lui-même accomplir ses prières. Me Wade lisant le Coran, l’amenait à lire la Bible à ses côtés, a confié Joseph Ndong. De plus, il a évoqué son voyage avec le président de la République à Rome à l’occasion des obsèques du pape Jean-Paul II, et relevé qu’ils s’étaient recueillis côte à côte sur la dépouille du prédécesseur de Benoît XVI. Le responsable du mouvement Convergence chrétienne libérale a rappelé qu’en tant que président de la République, Me Wade « doit pouvoir faire en sorte de rassembler tout le monde, d’être un peu équidistant des différentes confessions religieuses ». Il doit également « garder le recul et la neutralité qu’il faut pour ne pas heurter » chaque fois qu’il sera amené à parler de la foi de ses concitoyens qui n’ont pas la même confession que lui, a dit Joseph Ndong, soulignant : « Je pense qu’il y a de ce côté beaucoup de choses à faire ». Mais d’un autre côté, a poursuivi M. Ndong, le président Wade a « aussi raison » quand il dit penser avoir donné « suffisamment de gages de (sa) bonne foi et de (sa) volonté de protéger et d’aider les chrétiens dans le cadre de (ses) prérogatives et responsabilités suprêmes de façon qu’ils se sentent à l’aise dans notre pays, leur pays, pour exercer librement leur religion ». Pour l’ancien ministre des Sports et des Postes, ce n’est pas seulement la coexistence pacifique qui caractérise la cohabitation entre chrétiens et musulmans au Sénégal, mais aussi et surtout « le respect » des uns envers les autres. Sur cette base, « il a regretté » les propos qu’il a tenus et « nous n’avons pas à revenir là-dessus, parce que quand « une autorité de la dimension du président de la République exprime ses regrets », cela doit être pris en considération.
Ousmane Tanor Dieng appelle la communauté chrétienne au dépassement
APS) - Le secrétaire général du Parti socialiste (Ps, opposition), Ousmane Tanor Dieng, a apporté son « soutien » à la communauté chrétienne l’appelant, samedi à Mbour, au « dépassement », en référence au débat concernant les propos du président de la République, Abdoulaye Wade. Le président de la République Abdoulaye Wade a déclaré, dans son message à la nation, prononcé à l’occasion du nouvel an, qu’il est déterminé à « faire du Sénégal une société où musulmans et chrétiens continueront, comme par le passé, à être des frères et sœurs », assurant qu’il n’a « jamais eu l’intention » de s’attaquer à la religion chrétienne. « Abdoulaye Wade devait, comme on le lui avait demandé, présenter ses excuses à la communauté catholique. Mais s’il ne veut pas le faire, nous nous le ferons en son nom et au nom du peuple sénégalais », a réagi Ousmane Tanor Dieng au cours d’une visite qu’il a rendue à ses militants à Mbour et Joal-Fadiouth. « Nous leur (chrétiens) exprimons notre soutien et nous les appelons au dépassement, parce qu’il s’agit d’un comportement individuel qui n’a rien avoir avec les grands équilibres de notre nation que tout le monde doit sauvegarder », a souligné Ousmane Tanor Dieng qui a rencontré, au cours de son déplacement, des chefs religieux, musulmans comme chrétiens.
« Dans les églises, on prie Jésus qui n’est pas Dieu. Tout le monde le sait, mais personne n’a jamais dit quelque chose », avait affirmé le chef de l’Etat, lundi lors d’une rencontre avec des enseignants libéraux, en réponse aux critiques faites par des chefs religieux musulmans surtout contre le Monument de la renaissance africaine. Deux jours après, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, l’archevêque de Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr, avait indiqué que les chrétiens étaient « meurtris et humiliés » par ce discours qui, à son avis, « banalise publiquement devant des éducateurs (...) ce qui fait le cœur » de la foi de ses coreligionnaires.
Le président Wade a dit qu’il est le premier à regretter le fait que la compréhension de ses propos ait « pu offenser certains membres de la communauté chrétienne ». Le secrétaire général du Parti socialiste a dit qu’il faut « circonscrire ce débat-là et travailler la main dans la main comme on l’a toujours fait depuis la nuit des temps ». « J’ai surtout présenté des excuses pour le tort qu’Abdoulaye Wade a porté à la communauté chrétienne, pour leur dire que cette attitude n’engage que lui.
Il n’y a pas eu de problème entre les communautés musulmane et catholique et, ici sur la Petite Côte, nous sommes bien placés pour le dire », a-t-il précisé. Ousmane Tanor Dieng a rappelé que dans la plupart des familles sénégalaises « il n’est pas rare de trouver des membres d’une même famille appartenant à des confessions différentes ».
« Dans les églises, on prie Jésus qui n’est pas Dieu. Tout le monde le sait, mais personne n’a jamais dit quelque chose », avait affirmé le chef de l’Etat, lundi lors d’une rencontre avec des enseignants libéraux, en réponse aux critiques faites par des chefs religieux musulmans surtout contre le Monument de la renaissance africaine. Deux jours après, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux, l’archevêque de Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr, avait indiqué que les chrétiens étaient « meurtris et humiliés » par ce discours qui, à son avis, « banalise publiquement devant des éducateurs (...) ce qui fait le cœur » de la foi de ses coreligionnaires.
Le président Wade a dit qu’il est le premier à regretter le fait que la compréhension de ses propos ait « pu offenser certains membres de la communauté chrétienne ». Le secrétaire général du Parti socialiste a dit qu’il faut « circonscrire ce débat-là et travailler la main dans la main comme on l’a toujours fait depuis la nuit des temps ». « J’ai surtout présenté des excuses pour le tort qu’Abdoulaye Wade a porté à la communauté chrétienne, pour leur dire que cette attitude n’engage que lui.
Il n’y a pas eu de problème entre les communautés musulmane et catholique et, ici sur la Petite Côte, nous sommes bien placés pour le dire », a-t-il précisé. Ousmane Tanor Dieng a rappelé que dans la plupart des familles sénégalaises « il n’est pas rare de trouver des membres d’une même famille appartenant à des confessions différentes ».
REGRETS DU CHEF DE L’ETAT : Le cardinal Théodore Adrien Sarr prend acte et réitère son appel au calme
Théodore Adrien Sarr, a pris acte des regrets du chef de l’Etat et a réitéré son appel à la sérénité et au calme. Mais il a tenu à préciser que c’est toute la communauté chrétienne qui s’est sentie meurtrie et humiliée par les propos du chef de l’Etat sur le dogme de la divinité du Christ.
Les propos du chef de l’Etat à l’endroit de Jésus-Christ ne sont pas toujours digérés par les chrétiens. Hier, les prêtres des différentes paroisses sont largement revenus sur ces paroles pour donner plus d’explications aux fidèles qui n’ont pas compris leur contenu. Dans un communiqué publié le 2 janvier et intitulé « la vérité vous rendra libres » (Jean 8, 32), le cardinal Théodore Adrien Sarr a rappelé avec insistance que c’est toute la communauté chrétienne qui s’est sentie meurtrie et humiliée par les propos du président de la République sur le dogme de la divinité du Christ qui est au cœur de la foi chrétienne. L’archevêque de Dakar a pris acte du regret exprimé par ce dernier dans son message du nouvel an. Le cardinal Sarr a précisé dans le communiqué qu’« il n’existe aucun conflit entre les différentes confessions religieuses au Sénégal ». Aussi, affirme-t-il, pour n’évoquer que le dialogue islamo-chrétien, « celui-ci va au-delà de la tolérance si facilement galvaudée, il est l’un des fondements de la belle unité qui caractérise notre pays, tout simplement parce qu’il constitue une réalité du vécu quotidien séculaire de la communauté nationale ».
« Les Sénégalais vivent dans l’estime mutuelle, ils vivent dans le respect des convictions religieuses de tous et de chacun, ils vivent dans une communion solidaire. C’est pourquoi seule la cohabitation pacifique des différentes communautés religieuses sera le garant de la sécurité de tous et de chacun », a poursuivi l’archevêque. Il a réaffirmé « le oui de l’Eglise au service de la justice, de la réconciliation et de la paix ». Après avoir constaté les dégâts causés à l’intérieur de la cathédrale de Dakar, à la suite des débordements qui ont marqué la fin de la cérémonie de présentation de vœux, le cardinal Sarr a réitéré son appel à la sérénité et au calme car, ajoute-t-il, la violence ne saurait être une réponse à une quelconque agression, aussi virulente, soit-elle.
Le chef de l’Eglise catholique du Sénégal a rappelé qu’il a reçu, après la cérémonie de présentation des vœux, une délégation gouvernementale composée de plusieurs ministres, venue présenter les excuses du chef de l’Etat. Il a eu, dans la même soirée, un entretien avec le nonce apostolique, représentant le pape Benoît XVI au Sénégal. Mgr Sarr a confirmé qu’une délégation de la coalition « Bennoo Siggil Senegaal » lui a rendu visite, le 31 décembre, pour lui exprimer sa solidarité, tout comme plusieurs autres personnalités politiques, diplomatiques, civiles et religieuses. Il a souligné aux visiteurs que son message du 30 décembre est basé uniquement sur des paroles prononcées par le chef de l’Etat et non sur les reportages et commentaires de la presse. « Il ne peut donc s’agir ni de manipulation, ni d’instrumentalisation d’où qu’elles proviennent, car l’une des missions de Eglise, c’est d’être au service de la vérité », a-t-il expliqué.
Eugène KALY
Les propos du chef de l’Etat à l’endroit de Jésus-Christ ne sont pas toujours digérés par les chrétiens. Hier, les prêtres des différentes paroisses sont largement revenus sur ces paroles pour donner plus d’explications aux fidèles qui n’ont pas compris leur contenu. Dans un communiqué publié le 2 janvier et intitulé « la vérité vous rendra libres » (Jean 8, 32), le cardinal Théodore Adrien Sarr a rappelé avec insistance que c’est toute la communauté chrétienne qui s’est sentie meurtrie et humiliée par les propos du président de la République sur le dogme de la divinité du Christ qui est au cœur de la foi chrétienne. L’archevêque de Dakar a pris acte du regret exprimé par ce dernier dans son message du nouvel an. Le cardinal Sarr a précisé dans le communiqué qu’« il n’existe aucun conflit entre les différentes confessions religieuses au Sénégal ». Aussi, affirme-t-il, pour n’évoquer que le dialogue islamo-chrétien, « celui-ci va au-delà de la tolérance si facilement galvaudée, il est l’un des fondements de la belle unité qui caractérise notre pays, tout simplement parce qu’il constitue une réalité du vécu quotidien séculaire de la communauté nationale ».
« Les Sénégalais vivent dans l’estime mutuelle, ils vivent dans le respect des convictions religieuses de tous et de chacun, ils vivent dans une communion solidaire. C’est pourquoi seule la cohabitation pacifique des différentes communautés religieuses sera le garant de la sécurité de tous et de chacun », a poursuivi l’archevêque. Il a réaffirmé « le oui de l’Eglise au service de la justice, de la réconciliation et de la paix ». Après avoir constaté les dégâts causés à l’intérieur de la cathédrale de Dakar, à la suite des débordements qui ont marqué la fin de la cérémonie de présentation de vœux, le cardinal Sarr a réitéré son appel à la sérénité et au calme car, ajoute-t-il, la violence ne saurait être une réponse à une quelconque agression, aussi virulente, soit-elle.
Le chef de l’Eglise catholique du Sénégal a rappelé qu’il a reçu, après la cérémonie de présentation des vœux, une délégation gouvernementale composée de plusieurs ministres, venue présenter les excuses du chef de l’Etat. Il a eu, dans la même soirée, un entretien avec le nonce apostolique, représentant le pape Benoît XVI au Sénégal. Mgr Sarr a confirmé qu’une délégation de la coalition « Bennoo Siggil Senegaal » lui a rendu visite, le 31 décembre, pour lui exprimer sa solidarité, tout comme plusieurs autres personnalités politiques, diplomatiques, civiles et religieuses. Il a souligné aux visiteurs que son message du 30 décembre est basé uniquement sur des paroles prononcées par le chef de l’Etat et non sur les reportages et commentaires de la presse. « Il ne peut donc s’agir ni de manipulation, ni d’instrumentalisation d’où qu’elles proviennent, car l’une des missions de Eglise, c’est d’être au service de la vérité », a-t-il expliqué.
Eugène KALY
EFFETS DU CLIMAT A JOAL-FADIOUTH : Des changements de comportements prônés
Se fondant sur la conférence internationale sur les changements climatiques à Copenhague, Enda a voulu faire comprendre aux populations qu’elles sont aussi concernées par ces questions.
Il faut que la population locale, de par ses comportements, puisse identifier un certain nombre d’alternatives de solutions de ce qu’on appelle les stratégies d’adaptation. Selon Jean-Pascal Corréa d’Energie, Environnement, Développement d’Enda, c’est là une manière d’apporter une réponse au changement climatique.
Au finish, cela permettra de pouvoir allier les stratégies locales avec les moyens et compétences à d’autres modes de comportements qui permettraient d’atténuer les effets néfastes du changement climatique.
Fondamentalement, Jean-Pascal Corréa a noté des impacts, pensant que tout le monde a compris maintenant que les populations africaines sont les plus affectées. Etayant son propos, il a cité le cas de Joal-Fadiouth ou il y a la récurrence des inondations, l’avancée de la mer qui était à plus de 200 m du rivage, il y a 10 ans. Il existe aussi une baisse drastique du taux de débarquement des produits halieutiques et une perte notoire de la biodiversité au niveau de la mangrove.
Suffisant pour que M. Corréa lance un appel pressant pour trouver des solutions durables, étant convaincu que l’Occident ne le fera pas à notre place.
Amath Sigui NDIAYE
Il faut que la population locale, de par ses comportements, puisse identifier un certain nombre d’alternatives de solutions de ce qu’on appelle les stratégies d’adaptation. Selon Jean-Pascal Corréa d’Energie, Environnement, Développement d’Enda, c’est là une manière d’apporter une réponse au changement climatique.
Au finish, cela permettra de pouvoir allier les stratégies locales avec les moyens et compétences à d’autres modes de comportements qui permettraient d’atténuer les effets néfastes du changement climatique.
Fondamentalement, Jean-Pascal Corréa a noté des impacts, pensant que tout le monde a compris maintenant que les populations africaines sont les plus affectées. Etayant son propos, il a cité le cas de Joal-Fadiouth ou il y a la récurrence des inondations, l’avancée de la mer qui était à plus de 200 m du rivage, il y a 10 ans. Il existe aussi une baisse drastique du taux de débarquement des produits halieutiques et une perte notoire de la biodiversité au niveau de la mangrove.
Suffisant pour que M. Corréa lance un appel pressant pour trouver des solutions durables, étant convaincu que l’Occident ne le fera pas à notre place.
Amath Sigui NDIAYE
OUSMANE TANOR DIENG A MBOUR ET JOAL : « Je suis venu remobiliser mes troupes »
Le Secrétaire général du Parti socialiste était à Mbour et Joal-Fadiouth ce samedi. Il a déclaré être venu rendre visite à ses troupes d’abord et ensuite aux imams et curés pour les rassurer qu’il n’y avait aucun problème entre Musulmans et Chrétiens. Il s’est par ailleurs prononcé par rapport aux discours du président de la République.
« La parfaite entente qui a toujours existé au Sénégal entre Musulmans et Chrétiens va continuer de l’être puisque c’est ça le Sénégal ». Ces propos sont du Secrétaire général du Ps pour qui le département de Mbour constitue une parfaite illustration du dialogue islamo-chrétien. Etayant son propos, il a évoqué les cimetières mixtes de Fadiouth où Musulmans et Chrétiens sont enterrés côte à côte. Dans ce département de Mbour, a-t-il dit, des frères sanguins cohabitent harmonieusement, les uns étant Musulmans les autres Chrétiens. Pour toutes ces raisons, Ousmane Tanor Dieng a déclaré avoir présenté des excuses en son nom propre et au nom du président de la République à l’Eglise. Cette visite, selon le responsable du Ps, a permis de remobiliser les militants et en même temps demander aux maires et Pcr de gérer dans la transparence en tenant compte des seules préoccupations des populations.
A propos du discours du président, il a fait remarquer qu’il n’avait pas de fil conducteur, M. Wade parlant d’un secteur au début et à la fin de son discours. Par rapport au contenu, M. Dieng a indiqué que s’il a été heureux que le président de la République dise qu’il est, pour une deuxième fois, pour des élections présidentielles à deux tours et qu’il est d’accord sur les propositions de l’opposition sur le code électoral, il reste perplexe, quand il a ajouté qu’il fera voter par sa majorité les projets de lois, mais que les députés sont souverains. Par rapport au prix d’achat du riz, M. Dieng dit avoir lui-même fait le tour de quelques boutiques à Mbour et Joal et nulle part, le kg de riz n’est vendu à 250 Fcfa. La campagne agricole n’a pas été occultée. Au rythme où se déroule la campagne, il a avancé que l’objectif d’acheter 300.000 tonnes d’arachide ne sera jamais atteint.
Amath Sigui NDIAYE
« La parfaite entente qui a toujours existé au Sénégal entre Musulmans et Chrétiens va continuer de l’être puisque c’est ça le Sénégal ». Ces propos sont du Secrétaire général du Ps pour qui le département de Mbour constitue une parfaite illustration du dialogue islamo-chrétien. Etayant son propos, il a évoqué les cimetières mixtes de Fadiouth où Musulmans et Chrétiens sont enterrés côte à côte. Dans ce département de Mbour, a-t-il dit, des frères sanguins cohabitent harmonieusement, les uns étant Musulmans les autres Chrétiens. Pour toutes ces raisons, Ousmane Tanor Dieng a déclaré avoir présenté des excuses en son nom propre et au nom du président de la République à l’Eglise. Cette visite, selon le responsable du Ps, a permis de remobiliser les militants et en même temps demander aux maires et Pcr de gérer dans la transparence en tenant compte des seules préoccupations des populations.
A propos du discours du président, il a fait remarquer qu’il n’avait pas de fil conducteur, M. Wade parlant d’un secteur au début et à la fin de son discours. Par rapport au contenu, M. Dieng a indiqué que s’il a été heureux que le président de la République dise qu’il est, pour une deuxième fois, pour des élections présidentielles à deux tours et qu’il est d’accord sur les propositions de l’opposition sur le code électoral, il reste perplexe, quand il a ajouté qu’il fera voter par sa majorité les projets de lois, mais que les députés sont souverains. Par rapport au prix d’achat du riz, M. Dieng dit avoir lui-même fait le tour de quelques boutiques à Mbour et Joal et nulle part, le kg de riz n’est vendu à 250 Fcfa. La campagne agricole n’a pas été occultée. Au rythme où se déroule la campagne, il a avancé que l’objectif d’acheter 300.000 tonnes d’arachide ne sera jamais atteint.
Amath Sigui NDIAYE
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