vendredi 5 juin 2009

Tourisme sexuel : des images qui font mal, vues de Paris

L'image d'un pays, c'est ce que l'on entend dire, c’est ce que l'on retient au détour d’une image, c’est ce que l'on capte au hasard d'une conversation, c'est ce que l’on entend à la radio, c'est ce qu'on lit dans les journaux, mais aussi et surtout ce que l'on voit à la télévision et de plus en plus sur internet.

Cette vision, malgré tout, reste parcellaire car elle manque, à n'en pas douter, de profondeur, mais demeure cependant redoutable. Pour une des rares fois que le Sénégal eut les honneurs de la télévision en France, ce ne fut pas à son avantage. De quoi s'agit-il ? Un travail de pro, une enquête réalisée par nos confrères de la chaîne de télévision M6, sur place, au Sénégal sur un phénomène planétaire, “le tourisme sexuel” pratiqué par ce que j'appellerai des prédateurs venus des pays riches pour s'offrir des plaisirs interdits chez eux.

Le reportage a été diffusé dans le cadre d'une émission intitulée fort justement “ça me révolte”. Il faut dire, cependant, que dans cette affaire M6 n’est absolument pas mise en cause. Nos confrères ont fait un véritable travail d'investigation pour dénoncer ce fléau. Ce qui est en cause, en revanche, hélas pour le Sénégal, c'est l'image que véhicule le sujet qui ne milite pas en faveur du Sénégal. Ce reportage ternit “le blason” touristique du pays qui, depuis les années 1970, s'est lancé dans la promotion d'un tourisme de masse, politique inaugurée dès l’origine par la création, à deux fois, d'un secrétariat d'Etat et, ensuite, par des ministères pleins. Le point d'orgue de cette politique a été l'ouverture du Club Med au Cap Skirring, dans notre belle région de Casamance.

A l'époque, dans un article paru dans l'hebdomadaire “Jeune Afrique, je dénonçais déjà cette politique touristique qui consiste partout où elle est mise en oeuvre à abandonner aux industriels du tourisme les plus beaux sites d'un pays.

Ces sites sont aussitôt transformés en de véritables enclaves, interdites aux populations autochtones, non pas par les propriétaires eux-mêmes, mais du fait de leur faible pouvoir d'achat, le séjour dans ces “paradis tropicaux” leur reste inaccessible.

Dans ces enclaves, le touriste vit en autarcie, de son arrivée à son départ, ne consommant quasiment que des produits importés et n'entretenant de contact qu'en de très rares occasions avec les habitants du pays qu'il est censé visiter.

Mais, hélas, ce n'est pas que cela. La face cachée du tourisme de masse est la recherche de plaisirs interdits. Les touristes, par vagues, arrivent dans les pays de l'hémisphère sud et envahissent les plages et les rues avec pour seul objectif la satisfaction de fantasmes. Certains sont prêts à tout afin de pouvoir s'adonner à des pratiques sexuelles qui les mèneraient directement en prison, dans leurs propres pays. Cette politique touristique risque malheureusement, si l'on n'y prend pas garde, de faire de certains d'entre ces pays du sud des bordels du nord”.

Au vu de ce document diffusé mercredi soir, 7 mai 2003 sur M6 en prime time (c’est-à-dire en début de soirée), à une heure de grande écoute, on éprouve un profond malaise. On se dit alors que le Sénégal est, peut-être, je ne crains pas de le dire, en voie de “bordélisation” comme le fut, en son temps, la Thaïlande.

Si l'on ne met pas un coup d'arrêt rapidement à cette politique touristique, dont le maître mot est le profit, on risque de sacrifier des générations de Sénégalais sur l'autel de la prostitution et du dévergondage.

Le document de M6 met en scène de jeunes sénégalais âgés de 12 à 13 ans, chaperonnés par un adulte qui écume les plages, notamment celle de Saly-Portudal, à la recherche de pédophiles adeptes du tourisme sexuel. Dans ce document, on voit l'auteur du reportage, faux touriste pour l'occasion, se faire aborder par le souteneur auprès duquel accourent quelques adolescents dépenaillés, suit après un “marchandage” sur les capacités de l'horrible personnage, apparemment un rabatteur professionnel.

Ce bref aperçu permet de dire que le mal est là. Est-ce qu'il est profond ? Je ne saurais le dire, n'étant pas sur place. En tout cas, pour l'étranger lambda qui voit ces images, le Sénégal apparaît comme le pays où sévit le tourisme sexuel.

Comment en est-on arrivé là ? Le tourisme est sans doute une des principales sources de revenus du Sénégal, mais ce n'est pas une raison pour vendre son âme au diable. Les solutions existent pour faire face à ce fléau qu'est le tourisme sexuel qui touche l'Asie, l’Afrique, l’Amérique Latine.

Il faut repenser de fond en comble la politique touristique du pays léguée par le régime précédent, mettre au centre de cette politique la sécurité, l'hygiène et surtout l'image du pays qu'il faut avant tout valoriser. Premier atout, depuis l'élection présidentielle de mars 2000, le Sénégal est devenu une véritable démocratie et donc un Etat de droit. Deuxième élément positif, ce pays connaît depuis son indépendance la stabilité politique et ce, en dépit d'un parti unique qui a gouverné de 1960 à 1973.

Enfin, last but not least, l'hospitalité des Sénégalais n'est plus à démontrer et l'équipée glorieuse de nos “Lions” en Asie a donné au mot “Téranga” une résonance universelle. Reste que la politique touristique d'un pays n'est pas seulement l'affaire du gouvernement.

Le tourisme sexuel se nourrit de la présence permanente dans les rues et les plages d'adolescents, ceux que l'on appelle fort communément “les enfants des rues”. Qui sont-ils ? Ils sont, pour la plupart, comme l'on dit chez nous, des “Talibés”, des enfants équipés d'un pot, envoyés par leurs “marabouts” et qui, du matin au soir, tendent la main aux touristes dans la rue, devant les hôtels, sur les plages, en quête d'argent.

Il existe une autre catégorie d'enfants qui partent des campagnes vers la capitale, qui sont parfois accompagnés de leurs parents auxquels ils rapportent en fin de journée quelques pièces de monnaie, lesquels parents ferment les yeux sur ce manège et ne posent aucune question sur la provenance de l'argent.

Le tourisme sexuel se nourrit aussi de la prostitution clandestine qui touche des femmes mariées, des lycéennes et des étudiantes qui, nourries par l'appât du gain, se livrent aux touristes moyennant finance avec, parfois, la complicité tacite des familles.

Les données sont là. Il appartient à ceux qui sont responsables de la politique touristique de ce pays de réfléchir, avec les chefs religieux, les maires, les responsables des quartiers et les familles pour qu'ensemble ils trouvent les moyens, tout en favorisant le tourisme dans notre pays, de veiller à ce que la dignité du Sénégalais ne soit jetée en pâture devant la recherche effrénée du profit, au risque de ternir à jamais l'image du Sénégal.


Karim FALL, journaliste
Le Soleil - 12.06.03

lundi 1 juin 2009

Sénégal: La voie est libre

En partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), le Sénégal a organisé un forum visant à sécuriser le financement de son secteur des transports, en marge de l'assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la BAD, qui s'est tenue du 13 au 14 mai, à Dakar. Intitulé « L'Afrique et la crise financière : un plan d'action », le forum a offert aux hôtes sénégalais l'occasion de présenter divers projets nationaux clés à d’éventuels bailleurs de fonds.
Alors que la nation tente de se positionner comme centre régional, elle a lancé des projets ambitieux afin d'améliorer presque tous les volets de son infrastructure. Ainsi, les routes, les aéroports et les ports du pays devraient observer une amélioration au cours des prochaines années.
Réduire l'encombrement est l'un des principaux objectifs pour le secteur. Jusqu'à récemment, le développement industriel s'est concentré sur Dakar. En effet, de nouvelles zones de développement économique dans la capitale sont à l'étude, comme par exemple, un centre à Diamniadio et la Zone économique intégrée spéciale de Dakar (Disez). Il est important d'établir de solides liens au niveau du transport terrestre. Toutefois, le réseau routier continue d'entraver les importants projets de développement dans les zones excentrées. Par conséquent, le gouvernement a lancé des projets à travers le pays.
Certains nouveaux projets prévoient l'élargissement des routes existantes, par exemple : l'expansion de la route nationale 7 (RN7) de Tambacounda à Ourossogui et l'amélioration de la RN2 de Richard Toll à Bakel, une route parallèle au fleuve Sénégal et au fleuve Mauritanie. D'autres plans appellent à la création de nouvelles routes, dont la construction de nouvelles autoroutes : la route de la Corniche, la Voie de Dégagement Nord (VDN), et une nouvelle route reliant Dakar, Pikine, Thiès, Diamniadio et enfin le nouvel aéroport Blaise Diagne, à Ndiass. Les deux premiers projets sont bouclés depuis longtemps, et le gouvernement est actuellement en pourparlers afin d'élargir la VDN jusqu'à ce l'autoroute payante Dakar-Diamniadio soit entièrement opérationnelle en 2012.
La route Dakar-Diamniadio est surveillée de près par les bailleurs de fonds, notamment depuis que ce dernier implique la réinstallation sensible des personnes vivant le long du tracé de la route. Le projet est financé à une hauteur de près de 35% par le gouvernement, et de 22% par des sources privées. Les 43% restant sont pris en charge par l'Association de développement international (IDA), la BAD, l'Agence Française de Développement (AFD), qui au total ont versé 230 millions de dollars, selon le rapport de la Banque mondiale publié en mars 2009.
Alors que les autres fonds sont essentiellement alloués à l'infrastructure, le financement de l'IDA, quant à lui, servira à aider les quelque 30 000 habitants déplacés par la construction de la route. Conformément à la politique de l’IDA, le gouvernement a désigné un terrain de 165 hectares, à Tivanouane Peulh, où les personnes déplacées seront réinstallées. Compte tenu de la difficulté du processus, le suivi assuré par la Banque mondiale devrait aider à garantir la prise en compte à la fois des questions humaines et écologiques.
Au Sénégal, le nouveau réseau routier donnera un coup de fouet à l'économie nationale, mais il a également des aspirations régionales. En effet, de nouveaux liens entre Dakar, la Guinée et le Mali sont en préparation et soutenus par des fonds internationaux. Par exemple, le tronçon sénégalais de la route reliant Dakar à Conakry d'une valeur de 40 milliards de francs CFA (93,2 millions de dollars) reçoit le soutien de l'AFD, de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), du Fonds saoudien de développement, du Fonds Koweïtien pour le développement économique arabe et du gouvernement sénégalais. La construction devrait débuter plus tard cette année. L'amélioration de la route menant à la frontière malienne, qui devrait être achevée à la fin de l’année 2009, reçoit un financement de l'Union européenne (UE), de la BAD, de la BOAD et de la Banque japonaise pour la coopération internationale. Une fois le projet bouclé, le réseau routier améliorera l'efficacité des autres projets du secteur des transports.
Le réseau de transport international, quant à lui, sera stimulé par l'Aéroport Blaise Diagne et le Port du Futur. La construction de l'aéroport, d'un montant de 235 milliards de francs CFA (547 millions de dollars), est l'un des plus ambitieux projets de transport en cours. En outre, le gouvernement espère que l’aéroport ouvrira ses portes à la fin 2010 ou début 2011. Ce dernier permettra à la fois de réduire l'encombrement et d'attirer les compagnies aériennes régionales. Modou Khaya, directeur général de l’Aéroport International Blaise Diagne, a déclaré à OBG que l'autoroute reliant Dakar à Blaise Diagne jouait un rôle clé dans la réduction du temps de parcours vers et depuis l'aéroport. « Notre objectif est de permettre aux passagers de parcourir les 45 km en 45 minutes, voire en une heure maximum. Selon nous, devoir effectuer une heure de transport pour se rendre à l'aéroport est conforme aux normes internationales », a-t-il dit.
Le Port du Futur, lui aussi, dépend fortement de l'accès à l'arrière-pays, par le biais d'autoroutes. Le projet vise à transformer le Port de Dakar en un centre principal de transbordement pour les lignes maritimes de l'océan Atlantique. La nouvelle infrastructure impliquera la construction d'un nouveau terminal à conteneurs, qui triplera la capacité actuelle du port pour la propulser à 1,5 million d’EVP (unités conteneur équivalents à 20 pieds). Le nouveau terminal à conteneurs, le Port du Futur, devrait être opérationnel en 2011 et attirer un investissement de 326 milliards de francs CFA (759 millions de dollars). A l'image de l’Aéroport Blaise Diagne, le Port du Futur ne peut fonctionner dans le vide. Dans un entretien accordé à OBG, Bara Sady, le directeur général du Port autonome de Dakar, a indiqué que la route vers l'aéroport et la modernisation de la route vers le Mali constituaient deux projets qui amélioreraient l'impact du port.
Les liens entre les systèmes nationaux et internationaux de transport devraient se développer, alors que le Sénégal se positionne comme un chef de file de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). A une époque où les pays membres de l'UEMOA cherchent une plus grande intégration régionale, et ce, dans divers secteurs, le réseau de transport jouera un rôle clé dans le commerce, le tourisme et le financement en dollars.
Source: Oxford Business Group

dimanche 31 mai 2009

Mamadou Lamine Keita offre 2 millions de francs aux marcheurs


Le ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Mamadou Lamine Keita, a mis à la disposition des jeunes catholiques une somme de deux millions de francs Cfa pour l’organisation de leur marche pour le pèlerinage marial de Poponguine. L’enveloppe a été remise mercredi aux représentants des jeunes catholiques par le directeur de la Jeunesse et de la Vie associative, Oumar Daouda Sognane. Les jeunes ont aussi reçu 3.000 bouteilles de boissons et 2.900 tee-shirts. Cet appui, a rappelé M. Sognane, fait partie des attributions du ministère de la Jeunesse. « C’est une manière de montrer à ces milliers de jeunes que le ministère est avec eux », a ajouté M. Sognane.

Le porte-parole des jeunes catholiques, Henry Pierre Dieng, a salué ce geste à sa juste valeur. Même si ce soutien ne couvre pas toutes les charges, « c’est une excellente chose », a déclaré M. Dieng. Il a promis de distribuer de manière équitable cette somme aux différents foyers de marcheurs et de sensibiliser les bénéficiaires sur la contribution du ministère.

Eugène KALY

DISPOSITIFS DE L’ONAS, LA SENELEC ET LA SDE


Du côté de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas), son directeur général, Amadou Lamine Dieng, a confirmé la mise en place de 50 cabines-blocs urinoirs mobiles et 40 camions de vidange de fosses septiques. D’ailleurs, les agents de l’Onas sont à l’œuvre depuis plus d’une semaine. Quant à la Sénégalaise des eaux (Sde), elle a mis en place 20 camions citernes, autant de bâches à eau d’une capacité de 10 à 20.000 m3 pour éviter toute pénurie d’eau à Poponguine.

La Senelec a renforcé l’éclairage public avec la mise en place d’un poste transformateur de 400 Kva pour prévenir les délestages. La société d’électricité a aussi effectué des branchements individuels dans certains lieux d’hébergement de pèlerins, à l’intérieur et autour des lieux de culte.

LA SECURITE AU RENDEZ-VOUS - Pour le volet sécuritaire, le maître d’œuvre, le colonel Mamadou Diouf, prévoit 600 agents ambulants et 200 barrières pour canaliser la foule grâce à une délimitation des voies d’accès. La plage sera étroitement surveillée, une cavalerie la sillonnera pour faire respecter l’interdiction de baignade. La pollution sonore est aussi interdite à Poponguine, principalement celle venant des marchands.

La vente de boisson alcoolisée autour du sanctuaire marial et des autres lieux de culte est également prohibée. Les gendarmes seront déployés le long des routes départementales et nationales menant à Popenguine. Les motards veilleront à l’application par les automobilistes des arrêtés des préfets de Thiès et de Mbour interdisant sur certaines artères la circulation des camions chargés de charbon, bois, paille, latérite, etc. Le port des tenues indécentes, surtout chez les filles, est également interdit à Popenguine. Concernant les Sapeurs-pompiers, ils seront 553 à apporter leur touche à ce pèlerinage.

PARKING D’APPOINT - Pour le stationnement des automobilistes, un terrain non loin du village de Popenguine fera office de parking d’appoint au grand parking jouxtant le sanctuaire qui a une capacité d’accueil de 6000 véhicules. Selon les prévisions, Popenguine doit disposer de deux voies de contournement entièrement bitumées pour faciliter la circulation.

Rassemblés par Ben CHEIKH

Le maire veut perpétuer la bonne cohabitation des communautés


Erigé en commune par décret, Popenguine a désormais son maire depuis les élections locales du 22 mars dernier. Il s’appelle Mamadou Mansour Thiandoum. Il appréhende sereinement la grande affluence du pèlerinage marial et compte poursuivre la tradition de bonne cohabitation des différentes communautés religieuses dans la commune.

Le maire Mamadou Mansour Thiandoum est professeur de techniques agricoles de formation. Nous l’avons rencontré chez lui, au village de Ndayane, à côté de Popenguine. Il a accueilli avec beaucoup de joie l’érection de la nouvelle commune qui comprend les villages de Ndayane (le plus gros avec plus de 6000 habitants), Popenguine et Popenguine-Sérère.

Mansour Thiandoum appréhende la fête de Pentecôte et le pèlerinage au sanctuaire marial avec sérénité. Même si un budget n’a pas encore été voté pour sa mairie, il s’appuie, pour la circonstance, sur le comité local qui existe depuis des années. Pour le pèlerinage marial 2009, des arrêtés préfectoraux ont été pris pour interdire les baignades sur la plage, les ventes de boissons alcoolisées au sanctuaire ainsi que les soirées dansantes. A ces dispositions habituelles, la nouvelle équipe municipale ajoute l’imposition de taxes fixées entre 100 et 1000 francs pour les commerçants qui vont affluer. Ce sera une baisse relative par rapport aux 1500 francs imposés les autres années. Le parking, dans un espace réservé à l’écart, sera gratuit.

De communauté rurale rattachée à Diass, Popenguine, avec ses quelque 12 000 habitants, son grand sanctuaire marial et ses activités de pêche et d’agriculture, a besoin d’un nouveau mode de gestion. La commune qui abrite également un palais présidentiel et surtout une grande activité touristique, a un bon potentiel économique. De nouvelles routes goudronnées changent déjà son visage tourné vers un avenir prometteur.

C’est en tous cas l’objectif du maire Thiandoum et ses 36 conseillers. Ils comptent faire des délibérations et demander (comme l’autorise le code électoral) le changement du nom de la commune en proposant « Commune de Popenguine-Ndayane » afin que tous les habitants se retrouvent dans cette appellation.

Pour Mansour Thiandoum, un parent du regretté Cardinal Thiandoum, la cohabitation religieuse harmonieuse des communautés musulmane et chrétienne est une réalité tangible qu’il entend soutenir chaque jour.

27 AMBULANCES MÉDICALISÉES SUR PLACE

Le pèlerinage marial de Popenguine de cette année est l’objet d’un important dispositif sanitaire. Selon le médecin chef de la région médicale de Thiès, Dr Diack, 27 ambulances médicalisées seront mobilisées et 15 postes avancés seront mis en place. Les camions médicaux du ministère de la Santé seront aussi de la partie, de même que la Croix-Rouge. Le pavillon militaire a été entièrement équipé. Le camp médical sera basé au terrain de football, près du district sanitaire.

J. PIRES

RECTEUR PÈRE PIERRE FRANÇOIS : Rester à l’écoute de Dieu


Le nouveau recteur du sanctuaire marial de Popenguine, le père Pierre François, travaille en bonne intelligence avec le curé père Jean Gabriel. Récemment arrivé du Cameroun, il connaît le Sénégal où il a séjourné entre 1999 et 2000, en tant que stagiaire à l’église Sainte Anne de Bel Air. Son rôle est surtout articulé sur la vie du sanctuaire et les pèlerins. A ce titre, il est membre du Comité national d’organisation et il a multiplié les démarches et les activités ces derniers jours, dans le feu des préparatifs. La paroisse Notre Dame de la Délivrande accueille une basilique mineure et comprend un sanctuaire marial, ce qui lui confère une dimension spéciale sur le plan religieux. A côté de la paroisse, il faut également tenir compte de la mission catholique avec ses composantes, les Frères de Saint Jean, les Sœurs de Saint Jean, les Filles du Saint Cœur de Marie, le Centre Saint Kisito (qui relève de l’archidiocèse de Dakar), la Grotte et l’église basilique. Donnant des recommandations aux pèlerins, Père Pierre François leur souhaite beaucoup de grâces et surtout de rester à l’écoute de Dieu en se mettant à son rythme.

J.P.

PÈLERINAGE MARIAL DE POPENGUINE : Accueillir le Christ, Parole de vie et d’espérance


L’amour, l’espérance et la Parole du Christ seront au cœur de la 121eme édition du pèlerinage marial de Popenguine prévue lundi prochain. Cette année, les pèlerins chrétiens méditeront la Parole du Christ source de vie.

« Avec et comme Marie, accueillons le Christ Parole de vie et d’espérance », c’est le thème de la 121eme édition du pèlerinage marial de Popenguine qui aura lieu lundi. Ce thème permettra aux milliers de fidèles chrétiens de méditer sur les bienfaits de la Vierge Marie qui est donnée à tous les Chrétiens pour être mère. « Une mère qui, comme toute mère, n’a autre désir que le bonheur de ses enfants. Par sa vie, Marie nous montre que c’est en Dieu seul que nous trouverons ce bonheur », a rappelé le recteur du sanctuaire marial de Popenguine, le frère Pierre François Queinnec. « C’est pour cela que le chrétien aime Marie et accepte de recevoir d’elle cette éducation pour un jour voir Dieu face à face », explique-t-il. En s’inspirant du thème, le recteur a indiqué que Marie avait l’espérance, car en elle vivait Jésus-Christ, un Esprit qui est don, amour mais aussi vérité.

Selon lui, l’homme ne doit jamais séparer l’amour et la vérité. Les chrétiens, durant ce pèlerinage, vont essayer de cultiver cet amour pour que la paix de Jésus-Christ règne dans leurs cœurs. Chaque fois que l’homme sépare l’amour et la vérité, son espérance s’affaiblit, « car nous nous replions sur nous-mêmes en devenant esclaves de nos peurs et de nos illusions. Nos luttes deviennent alors des combats insensés parce que sans Dieu », a souligné le frère Pierre François Queinnec. Il a invité les chrétiens qui prendront part à ce pèlerinage à se tourner vers Marie qui conduit l’homme vers son divin fils, vainqueur de tout mal et de tout péché. C’est cette certitude d’une victoire déjà acquise par le mystère de la croix qui redonne à l’homme l’espérance. « Bienheureuse celle qui a cru dans les paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur », a-t-il lancé. « A l’école de Marie, laissons-nous habiter, nous aussi, par cette parole porteuse du bonheur », prie le frère Queinnec.

Eugène KALY

INNOVATIONS ÉDUCATIVES : UN FORUM POUR CAPITALISER LES PRATIQUES



Les 2, 3 et 4 juin prochains, le Cices va abriter le forum national sur les innovations éducatives. Hier au Breda, le Collectif national de l’éducation alternative et populaire (Cneap), l’Unesco/Breda et le ministère de l’Éducation ont conjointement organisé une conférence de presse pour revenir sur les tenants et aboutissants de cette manifestation. Selon Cassa Diagne, le président du comité d’organisation du forum, celui-ci servira de cadre de partage, de rencontre, de capitalisation et de mutualisation des pratiques des différents acteurs se réclamant de l’Education. 12% des enfants en âge de scolarisation sont laissés en rade par le système scolaire formel et 59% des adolescents et des adultes sont analphabètes. Pourtant dans le cadre de l’atteinte des Omd, le Sénégal, comme tous les autres pays, vise l’Éducation pour tous (Ept) en 2015. A en croire le directeur de la Planification et de la Réforme de l’Education, Djibril Ndiaye Diouf, « on ne peut pas atteindre l’Ept en comptant uniquement sur l’éducation formelle ».

Aly DIOUF

MONDE RURAL : Le Ps demande la distribution des semences et vivres


Durant son dernier Bureau politique, les socialistes ont invité les autorités à assister le monde rural. Ils sont aussi revenus sur les conclusions des Assises nationales qui, selon eux, ouvrent la voie aux ruptures indispensables.

Les socialistes invitent le gouvernement à « se pencher sur les difficultés actuelles du monde rural » et à organiser une distribution de vivres de soudure, de semences, d’engrais, de matériels agricoles et de produits phytosanitaires en qualité satisfaisante et en quantité suffisante.

En outre, le Parti socialiste (Ps) engage le régime à ouvrir, dans les meilleurs délais, des négociations sérieuses avec les syndicats afin de trouver des solutions qui prennent en compte les revendications légitimes des travailleurs et mettent fin au calvaire des populations.

Par ailleurs, cette formation politique est revenue sur les conclusions des Assises nationales. A l’en croire, elles annoncent un changement d’ère en ce sens qu’elles « ouvrent la voie aux ruptures indispensables que notre pays ne peut différer indéfiniment sans risquer de se perdre ».

Les conclusions indiquent également, selon le Ps, des orientations stratégiques à partir desquelles pourraient être impulsées les réformes structurelles nécessaires à la viabilité et à la pérennité de l’Etat, de la République et de la démocratie ainsi qu’à l’efficacité des politiques publiques. Selon le communiqué, il reste maintenant « à engager la mise en œuvre de ces conclusions ». Le chantier prioritaire, informe ledit communiqué, doit être axé vers la diffusion la plus large possible et la vulgarisation des conclusions des Assises nationales, en vue de leur appropriation par les populations, de tous âges et de toutes catégories socioprofessionnelles.

Aussi, les socialistes invitent-ils les parties prenantes à rester ouvertes aux observations, aux suggestions et aux critiques, « d’où qu’elles viennent, pourvu qu’elles servent les intérêts du pays ».

Aly DIOUF

SESSION DU CONSEIL RÉGIONAL DE THIES : LES CLIVAGES POLITIQUES RALENTISSENT LE TRAVAIL


Les 3 groupes politiques qui constituent le Conseil régional de Thiès : Liberté démocratie (Coalition Sopi), Benno (Benno Siggil Sénégal) et de And Liguey Sénégal, dénommé groupe Libérale ont du mal à accorder leur violon. La pomme de discorde demeure l’interprétation de l’article 44 du Code des collectivités ayant trait à la mise en place des commissions. Ainsi, la session, qui a été ouverte mardi dernier en présence de l’adjoint au gouverneur chargé du Développement, Amadou Makhtar Cissé et de son président Idrissa Camara a été bloquée. La séance a été suspendue la mi-journée pour reprendre aux environs de 23 heures. Le groupe Liberté démocratie n’a pas agréé la répartition des 15 commissions de travail qui donne 8 au Benno, 4 au groupe Liberté démocratie et 3 au groupe Libérale. Ce qui a été refusé par le président du groupe Liberté démocratie Serigne Mboup dont le groupe s’est retiré non sans réitérer leur volonté à mettre leurs compétences au service du Conseil.

Mbaye BA

COMMUNIQUE DE REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES DU 07 FEVRIER 2013 Le Conseil des Ministres s'est réuni le jeudi 07 février 201...