Doublement champion d’Afrique et de la Cedeao en lutte traditionnelle, Auguste Mbagnick Sène n’a plus rien à prouver sur le plan continental. Cet admirateur de Manga II et de Yékini ne rêve pas tout simplement d’être ‘roi des arènes’. Il veut aussi être champion du monde. Même s’il tarde à s’imposer sur le plan national.
Au téléphone, c’est une voix innocente qui débute mollement des propos pesés et mesurés. L’on est, même, tenté de se demander qui est ce gamin au bout du fil qui se fait passer pour Auguste Mbagnick Sène, le double champion d’Afrique de lutte africaine. Il faut le voir pour savoir que c’est un véritable mastodonte. Son 1,92 mètre porte bien ses 110 kilos. A 28 ans, le natif de Gandiol - à une dizaine de kilomètres de Mbour - est un lutteur accompli sans histoire. Une force tranquille. C’est ce garçon au visage angélique qui fut, de 2005 à 2007, le capitaine de l’équipe nationale de lutte. Une discipline dont il considère la pratique comme un sacerdoce. ‘Chez nous, la lutte est une affaire de famille’, souligne-t-il calmement. Amin, le grand frère, est connu sur la Petite Côte. Le père, aussi, l’était.
C’est sur cette Petite Côte, mais aussi à Diohine où il a fait une partie de sa scolarité, qu’il va développer son goût pour la lutte et affiner en même temps ses techniques. En pays sérère, la lutte est pour les jeunes le passe-temps favori. Là-bas, elle se fait sans frappe. Le jeune Auguste était techniquement doué. Ses idoles avaient pour noms Latyr de ‘Croisement’ et Manga II. Comme l’ancien ‘roi des arènes’, il sera champion.
C’est à l’âge de 16 ans qu’il gagne son premier drapeau. C’était en 1997. Il avait reçu ‘douze yards et dix mille Francs Cfa’, comme tout prix. Pas une fortune, certes, mais certainement un dopant. Et le placide poupon de poursuivre son parcours. Avec un point d’orgue : ‘Mon drapeau Ndef Leng m’a vraiment marqué. Il y avait 126 lutteurs et beaucoup de poids lourds’. La gloire lui sourit. Les portes de la renommée s’ouvrent à son honneur. Jusqu’au-delà des frontières nationales. Ainsi, il est invité en Gambie, où il rafle la mise d’un tournoi. ‘Un taureau’, renseigne-t-il. En 2005, il étrenne sa première sélection en équipe nationale de lutte et en est désigné capitaine. Une belle occasion pour confirmer tout le bien qu’on pense de lui. Une occasion à ne point vendanger. Cette année-là, à Niamey lors du tournoi de la Cedeao, il gagne deux médailles d’or et le trophée du meilleur lutteur. En Guinée, l’année suivante, il gagne deux médailles d’or et le titre de champion d’Afrique. L’année 2007 sera doublement une réussite. A Niamey, Auguste remporte une médaille d’or et une autre en argent au tournoi de la Cedeao. En Egypte, il sera, à nouveau, champion d’Afrique. Un éloquent palmarès en équipe nationale qu’il pouvait orner davantage cette année avec le titre de champion de la Cedeao, remporté par les ‘Lions’ samedi à Iba Mar Diop (voir par ailleurs). Mais le ‘Lion’ n’était pas de la partie pour des raisons qu’il refuse d’évoquer. En tout cas, il affirme n’avoir pas fait défection, comme prétendu.
Au plan national, Auguste Mbagnick Séne connaît un parcours relativement similaire à celui qu’il a fait en sélection. Et pourtant… ‘Les gens font souvent des erreurs sur mon palmarès national’, précise l’ancien sociétaire de l’écurie Mbour. Il souligne : ‘J’ai fait neuf combats et j’ai eu huit victoires et une défaite’. Ce discret garçon est d’avis qu’il y a ‘parfois de l’injustice’ dans l’arène. Toutefois, il a pris conscience des reproches qu’on lui fait en lutte avec frappe. Et, ‘sur conseil parental’, il a, au mois de décembre dernier, rejoint l’école de lutte Manga II. Ce cœur à prendre : ‘J’apprends beaucoup de choses et les Sénégalais vont le découvrir l’année prochaine’.
Si Manga II, son maître, est en même temps son idole, sa référence c’est Yékini. A ces deux pontes de l’arène, il rêve un jour de succéder. Mieux, le double champion d’Afrique rêve d’être champion du monde. Pour cela, il se dit prêt à affronter tous les lutteurs qui se dresseront sur son passage. Sauf, bien sûr, les pensionnaires de l’Ecole de lutte Manga II et de l’écurie Mbour de Bombardier, mais surtout Issa Pouye. C’est qu’entre Auguste et le pensionnaire de l’écurie Thiaroye, en plus d’une amitié sans fard, il y a une ressemblance étonnante. A la seule différence, le colosse à la voix de chérubin est d’une timidité légendaire, due en grande partie à ‘son éducation’.
C’est sur cette Petite Côte, mais aussi à Diohine où il a fait une partie de sa scolarité, qu’il va développer son goût pour la lutte et affiner en même temps ses techniques. En pays sérère, la lutte est pour les jeunes le passe-temps favori. Là-bas, elle se fait sans frappe. Le jeune Auguste était techniquement doué. Ses idoles avaient pour noms Latyr de ‘Croisement’ et Manga II. Comme l’ancien ‘roi des arènes’, il sera champion.
C’est à l’âge de 16 ans qu’il gagne son premier drapeau. C’était en 1997. Il avait reçu ‘douze yards et dix mille Francs Cfa’, comme tout prix. Pas une fortune, certes, mais certainement un dopant. Et le placide poupon de poursuivre son parcours. Avec un point d’orgue : ‘Mon drapeau Ndef Leng m’a vraiment marqué. Il y avait 126 lutteurs et beaucoup de poids lourds’. La gloire lui sourit. Les portes de la renommée s’ouvrent à son honneur. Jusqu’au-delà des frontières nationales. Ainsi, il est invité en Gambie, où il rafle la mise d’un tournoi. ‘Un taureau’, renseigne-t-il. En 2005, il étrenne sa première sélection en équipe nationale de lutte et en est désigné capitaine. Une belle occasion pour confirmer tout le bien qu’on pense de lui. Une occasion à ne point vendanger. Cette année-là, à Niamey lors du tournoi de la Cedeao, il gagne deux médailles d’or et le trophée du meilleur lutteur. En Guinée, l’année suivante, il gagne deux médailles d’or et le titre de champion d’Afrique. L’année 2007 sera doublement une réussite. A Niamey, Auguste remporte une médaille d’or et une autre en argent au tournoi de la Cedeao. En Egypte, il sera, à nouveau, champion d’Afrique. Un éloquent palmarès en équipe nationale qu’il pouvait orner davantage cette année avec le titre de champion de la Cedeao, remporté par les ‘Lions’ samedi à Iba Mar Diop (voir par ailleurs). Mais le ‘Lion’ n’était pas de la partie pour des raisons qu’il refuse d’évoquer. En tout cas, il affirme n’avoir pas fait défection, comme prétendu.
Au plan national, Auguste Mbagnick Séne connaît un parcours relativement similaire à celui qu’il a fait en sélection. Et pourtant… ‘Les gens font souvent des erreurs sur mon palmarès national’, précise l’ancien sociétaire de l’écurie Mbour. Il souligne : ‘J’ai fait neuf combats et j’ai eu huit victoires et une défaite’. Ce discret garçon est d’avis qu’il y a ‘parfois de l’injustice’ dans l’arène. Toutefois, il a pris conscience des reproches qu’on lui fait en lutte avec frappe. Et, ‘sur conseil parental’, il a, au mois de décembre dernier, rejoint l’école de lutte Manga II. Ce cœur à prendre : ‘J’apprends beaucoup de choses et les Sénégalais vont le découvrir l’année prochaine’.
Si Manga II, son maître, est en même temps son idole, sa référence c’est Yékini. A ces deux pontes de l’arène, il rêve un jour de succéder. Mieux, le double champion d’Afrique rêve d’être champion du monde. Pour cela, il se dit prêt à affronter tous les lutteurs qui se dresseront sur son passage. Sauf, bien sûr, les pensionnaires de l’Ecole de lutte Manga II et de l’écurie Mbour de Bombardier, mais surtout Issa Pouye. C’est qu’entre Auguste et le pensionnaire de l’écurie Thiaroye, en plus d’une amitié sans fard, il y a une ressemblance étonnante. A la seule différence, le colosse à la voix de chérubin est d’une timidité légendaire, due en grande partie à ‘son éducation’.
Aly DIOUF
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