DEGRADATION DES ROUTES ET PROBLEMES D’EAU POTABLE : LES SOUFFRANCES DE FISSEL MBADANE

Fissel Mbadanne, la capitale communautaire, siège d’une sous-préfecture et d’un arrondissement du même nom est aujourd’hui confronté à de nombreuses difficultés. Elle connaît des problèmes de dégradation des routes, des problèmes d’eau potable. Les difficultés d’évacuation des malades (femmes enceintes) sont récurrentes et souvent périlleuses.

Le constat a poussé un fils du terroir de faire écho des multiples problèmes qui assaillent les habitants des vingt villages que compte cette communauté rurale. Selon Antoine Diokel THiaw, un ingénieur hydraulicien (génie civil), ses préoccupations dans le cadre du développement local font l’objet de mille interpellations. À l’en croire, la communauté a reculé de quinze ans. À l’époque, le désenclavement de la capitale communautaire était acquis. Il en était de même pour toutes les autres communautés rurales du département ouvertes sur la nationale 1 et la départementale 705. L’axe Fissel-Thiadiaye a fait des fortunes diverses. Il a permis à de nombreux passagers et usagers de la petite côte de rejoindre les localités du Baol en un temps record. Il se désole aujourd’hui, faute d’entretien périodique et régulier, les routes et les pistes ont rendu Fissel difficile d’accès.

À côté du défaut d’entretien des routes, il a énuméré d’autres causes parmi lesquelles, la fréquentation des gros camions de sables provenant de carrières ouvertes de manière anarchique pour des préoccupations financières. Pour lui, l’évacuation des malades sur Thiadiaye, Mbour ou Kaolack est devenue un casse-tête. Il a dénoncé l’inaction et l’insouciance des autorités qui ont pour conséquence des décès au cours d’évacuations dans des conditions précaires et à bord de charrettes. Les paludéennes et autres femmes enceintes payent un lourd tribut. Ils sont acheminés dans un état difficile à cause de la dégradation de la route.

De son avis, les impacts socioéconomiques sont aussi à prendre en compte. Les populations ne peuvent plus se déplacer d’une part avec la dégradation progressive des véhicules du parc de transport en commun liée à la qualité de la route et d’autre part à la cherté endémique des tarifs suite aux hausses intempestives du carburant. Il a lancé un appel pour la remise en état des routes, Fissel-Thiadiaye, Thiadiaye –Nguéniène, et Sandiara-Ndiaganiao qui sont de nos jours dans un état de dégradation avancée.

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN, vendredi 10 octobre 2008

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