NGUEKOKH /QUATORZE ANS APRES EL HADJI IBRAHIMA SAKHO La bataille contre la faim attend le soutien de l’Etat

El Hadji Tamsir Sakho, un conférencier et animateur de chants religieux a réuni hier, dans la localité de Nguékokh, à 60 kilomètres, les autorités administratives départementales de Mbour, la presse et plusieurs personnalités coutumières du terroir. Le but de cette rencontre est la présentation d’une expérience agricole menée sur un espace de 45 hectares où sont cultivés des céréales, des légumineuses et du gombo. Les récoltes une fois réalisées sont gracieusement distribuées aux populations nécessiteuses, aux membres des villages environnants et de sa famille.

Un constat demeure, cet effort gigantesque qui intervient dans un contexte de lancement de la grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance souffre d’appui technique et de moyens des pouvoirs publics. Autre difficulté notée : en ces lieux dits « Medinatoul Mounawar », et en face de la nationale 1, nous avons un institut islamique en début de construction pour la pérennisation des initiatives de feu El Hadji Ibrahima Sakho disparu depuis 14 ans.

Selon El Hadji Tamsir Sakho, le manque de moyens n’a pas tué ses ambitions qui sont de travailler la terre pour la satisfaction des besoins alimentaires. Les 15 hectares de maïs, 20 hectares d’arachide, de gombo et de niébé lui permettent de s’occuper avec une partie de sa famille et ses talibés. A l’en croire, ce combat mené contre la faim et la pauvreté ne reçoit pas encore d’échos favorables de la part des autorités étatiques. Il regrette le manque de réactions du président de la république à qui il a adressé des correspondances depuis plusieurs mois.

Dans l’attente d’une subvention et à l’absence de tracteurs et de machines pour l’exploitation de ce champ, le maître d’œuvre informe que des sommes importantes est dépensé pour la location de ces engins agricoles. Toujours au chapitre des entraves qui empêchent une meilleure augmentation des productions agricoles, la facture d’eau salée et l’absence de puits profonds pouvant faciliter le captage. Seule une subvention peut lui permettre de faire une clôture en barbelés pour éloigner les prédateurs des récoltes. Il a déploré, le pillage des récoltes par les singes et les phacochères venant de la réserve à un jet de pierre de son champ. Ses préoccupations sont de voir ces bêtes rester dans leur espace naturel qui est clôturé. Il a loué la collaboration du chef de village de Nguérigne, le chef d’exploitation du champ mais aussi l’apport du chef du service départemental du développement rural dans le suivi du cycle végétal des plantes.

Il nous a aussi fait part de ses tentatives de faire la réplique de Nguékokh à Sinthiane à quelques encablures où il a mis en place une ferme agro-pastorale .Il y exploite une quinzaine d’hectares dont 4 de manioc, 6 de sorgho, à côté d’un millier de pieds de manguiers, avec une vingtaine de dattiers et des cocotiers. Des vaches de race, et un poulailler y sont entretenus.

Monsieur Adama Ba, membre du cabinet du président de la république a rassuré que les préoccupations du marabout El Hadji Tamsir Sakho vont être transmises au chef de l’Etat.

Par Samba Niébé BA | SUD QUOTIDIEN , mardi 7 octobre 2008

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