lundi 8 juin 2009

Hommage à Léopold Sédar Senghor : L’Adecs célèbre l’universalité du poète de la Négritude.

L’Association des entrepreneurs, dirigeants et des cadres catholiques du Sénégal (Adecs) a rendu un hommage au chantre de la négritude, Léopold Sédar Senghor. Une soirée de gala agrémentée de spectacles, samedi dernier au Théâtre National Daniel Sorano, a été l’occasion de célébrer l’universalisme du poète.
Un beau public est venu assister à l’hommage que l’Association des entrepreneurs, dirigeants et cadres catholiques du Sénégal, (Adecs) rendait à Léopold Sédar Senghor, samedi dernier au Théâtre national Daniel Sorano. Parmi les personnalités, il y avait son Eminence le Cardinal Théodore Adrien Sarr, le Nonce Apostolique, le ministre de la Santé et de la Prévention, Thérèse Coumba Diop, le maire de Dakar, Khalifa Sall entre autres. Les prestations des jeunes comédiens ont épousé des idéaux chers au poète Senghor. L’ouverture et l’enracinement sont la toile de fond de leurs messages. Habillés en tenues traditionnelles, ces jeunes écoliers manient aussi bien la langue de Molière que leurs langues maternelles. « Comprendre la vie d’un poète profondément enracinée dans le « Royaume d’enfance » et ouverte aux « rapports fécondants » d’une vie religieuse chrétienne dont la pierre d’angle est le Christ Jésus », pour reprendre l’expression du président de l’Adecs.
Ainsi, dans les pièces, à la maison, les sages leur inculquent les valeurs ancestrales et leur enseignement des rites comme la croyance à des forces invisibles qui animent la nature. Les jeunes ont célébré le cousinage à plaisanterie qui contribue au renforcement de la cohésion sociale au Sénégal. La diva Yandé Codou Sène et sa troupe ont entonné des chansons rendant hommage au poète disparu.
L’école de lutte de Manga II entre dans la danse et expose une facette de la culture sérère. Ils sont en tenue de lutte, les boubous agriffés d’amulettes, de morceaux de glace, ont fait une belle procession. Ces troupes comme les organisateurs ont souligné l’actualité de la pensée senghorienne et sa contribution au dialogue islamo-chrétien. « Qui mieux que Léopold Sédar Senghor, le parrain déclaré de l’Adecs, pourrait tout en donnant une signification et en épousant les contours du « Royaume d’Enfance », mettre entre nos mains la clef qui ouvre sans fracturer la porte d’une demeure construite sur le socle de l’innocence et du bonheur », a laissé entendre le président de l’Adecs, Aimé Séne. Le poète Lamine Sall a mis en valeur la contribution de Léopold Sédar Senghor dans la restauration de la dignité noire avant de déclamer une élégie pour le poète disparu.
Idrissa Sané

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