mercredi 8 avril 2009

ESCLAVAGE ET COLONIALISME : Ségolène Royal demande pardon à l’Afrique

En visite à Dakar, Ségolène Royal a animé hier une conférence publique à la Maison du Parti socialiste (Ps). Elle a demandé pardon aux Africains pour l’esclavage et le colonialisme et plaidé, entre autre, pour une place de l’Afrique au G-20.
L’ambiance était au rendez-vous hier après-midi à la Maison du Ps Léopold Sédar Senghor de Colobane. Les militants, venus nombreux, étaient heureux d’accueillir la socialiste française Ségolène Royal. Après trois quarts d’heures d’attente, la native de Ouakam et Ousmane Tanor Dieng, tout de blanc vêtu, franchissent le seuil de la salle du Comité central pleine à craquer.
C’est une salve d’applaudissements qui les accueille. Les couleurs vert et rouge du Ps et bleu, blanc et rouge de la France forment l’essentiel du décor qui est faite de guirlandes et autres ballons de baudruche. Quelques têtes du Ps mais aussi des partis alliés surgissent çà et là : Serigne Mbaye Thiam, Barthélemy Dias, Abdoulaye Elimane Kane, Aly Haïdar, Ibrahima Sène...
Après une brève introduction d’Ousmane Tanor Dieng, qui rappelle que l’humanité est dans une crise sans précédent, la présidente de Poitou Charente prend la parole. « C’est un message d’optimisme que je suis venu vous délivrer », précise-t-elle.
Devant un auditoire composé d’universitaires, de cadres, d’étudiants, mais aussi de simples militants, celle que l’on a surnommée dans la presse hexagonale « la négresse blanche » disserte sur le thème « L’Afrique et l’Europe au 21ième siècle ». Elle a véritablement pris le contre-pied du discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, demandant « pardon aux Africains pour le passé ». Elle faisait allusion à l’esclavage et à la colonisation.
Il y a plus d’un an, la camarade de promotion de Laurent Fabius et de Dominique De Villepin soutenait dans un livre co-écrit avec Alain Touraine que : « l’Afrique, c’est l’avenir ».
Devant l’assistance, elle déplore les maux dont souffre le berceau de l’humanité, ce continent qui a un milliard d’habitants et un tiers des ressources mondiales. Pour plus de justice, elle réclame une place au sommet du G-20 qui sera le G-21.
Celle qui salue la victoire d’Obama avance que « la situation en Afrique peut changer et doit changer ». Mettant en exergue la coopération entre sa région et celle de Fatick, elle estime que : « les Français doivent apprendre, dès leurs plus jeune âge, ce qu’ils ont reçu de l’Afrique ». Elle faisait allusion à l’esclavage et au colonialisme.
Comme Lumumba, elle demeure persuadée que « l’Afrique écrira sa propre histoire » et qu’il faut une relation basée sur le respect et la justice. Elle propose de construire et de bâtir ensemble pour faire de l’Afrique le continent du 21ième siècle.
Aly DIOUF

1 commentaire:

souklaye.sylvain a dit…

En ce qui concerne la France et l’Afrique, l’évangélisme humanisant et le colonialisme éducatif d’un côté, la démocratie alternative et la barbarie promulguée de l’autre troublent l’harmonie administrative des PDG de nations, adeptes des vases communicants, de l’exploitation des matières premières aux centres de rétention.
Les réflexes conditionnés ont un problème, celui de leur prévisibilité dans le calendrier mondain, pris en sandwich entre la dette mémorielle et la repentance amnésique.
Que les pros truc et les anti machin aient l’obligeance de s’aimer hypocritement ou de s’entretuer honnêtement une bonne fois pour toute, afin que l’on puisse échapper aux rhétoriques des spécialistes du passé nous construisant des généralités pour le futur.
Bonne volonté empathique, ethnique ou opportunisme économique ou théologique, quoi qu’il en soit le fantasme africain appartient à ceux qui n’en veulent pas, qui n’en veulent plus.
La suite :
http://souklaye.wordpress.com/2009/03/26/bloc-note-tintin-en-afrique/

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