En coulisses Karim Meïssa Wade (KMW,* 38 ans), fils du Président Abdoulaye Wade,et depuis peu ministre d’Etat, n’est que la tête d’affiche d’un vaste mouvement à la manoeuvre depuis quelques temps : La Génération du concret (GC).On les retrouve au gouvernement, à des postes-clés au palais, ou bien, recasés à l’Agence nationale pour l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). Quant à la GC, elle sert d’embryon politique, de pépinière.
Avant la défaite électorale du 22 mars, l’ascension politique de Karim Wade semblait réglée comme du papier à musique et était orchestrée par une équipe dont les principales figures sont connues de tous les Sénégalais. Toutefois, qu’ils soient ministres, dirigeant d’entreprises publiques ou personnalités de la société civile tentant d’intégrer cette caravane en route vers le sommet, très peu font partie du premier cercle, très restreint.
Abdoulaye Baldé semble avoir pris une avance décisive sur ses concurrents. Commissaire de police de formation, docteur en finances publiques, diplômé de l’ENA de Paris, ce quadragénaire est, depuis mai 2001, secrétaire général à la présidence de la République. Baldé occupe une ; autre place stratégique : directeur exécutif de l’Anoci dotée d’un budget de 143 milliards de F.CFA, selon Baldé, mais de plusieurs centaines de milliards de F.CFA soutiennent les adversaires de la GC qui réclament un audit public. Face à la déroute des principaux leaders du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) au cours des municipales du 22 mars, le technocrate Baldé, qui a terrassé l’ancien socialiste Robert Sagna, maire de Ziguinchor depuis 26 ans, fait une entrée remarquée dans l’arène politique.
L’autre homme de confiance du nouveau ministre et principal rival de Baldé était jusqu’au 22 mars, Hassane Bâ. Conseiller spécial du Président de la République, il disputait à Baldé la place de n°2 de la GC. Mais il a été battu dans sa tentative de conquête de la mairie de Boyinnadji. L’avenir s’annonce difficile pour lui. D’autant plus que dans ses nouvelles taches ministérielles, Karim Wade semble vouloir s’appuyer davantage sur la compétence que sur l’amitié.
Abdoulaye Racine Kane, son nouveau directeur de cabinet a fait carrière dans les plus hautes sphères de l’Etat, notamment au ministère de l’économie où, pendant plus d’une décennie, il a été conseiller technique. Il fut aussi le coordonnateur du Fonds européen de développement (Fed) au Sénégal, de 1987 à 2000. Avec la création de l’Anoci, Karim en fait un de ses hommes de confiance avec comme titre, coordonnateur délégué.
Boubacar Camara, choisi comme secrétaire général du super-ministre Karim Wade, est quant à lui inspecteur général d’Etat, docteur en droit, expert maritime et ancien directeur général des douanes. Il fut, en 2008, candidat mal-heureux au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la douane.
Deux anciens journalistes font partie de ce cercle. Madior Sylla, ex- fondé de pouvoirs au service communication de la BCEAO, passé directeur de communication de l’Anoci. Il est respecté et en impose par sa sérénité et sa courtoisie à toutes épreuves. Cheikh Diallo, 36 ans, ancien journaliste politique au quotidien Le Soleil, directeur des relations-presse du candidat Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de 2007, conseiller en communication de Karim Wade. Diplômé en sciences politiques, il manie bien le verbe. Homme de slogans et de formules, il répond coup pour coup à toutes les attaques dont Karim Wade fait l’objet dans les médias. On le présente comme le concepteur de la GC. Pendant 9 ans, Karim Wade s'est constitué un réseau d’expertise, d’amitié et d’influence. On lui prête de faire et de défaire des ministres. En tout cas, beaucoup, et non des moindres, se réclament de lui; qu’il s’agisse du gouvernement de l’avant ou après 22 mars. Awa Ndiaye, un temps pressentie à la vice présidence, Amadou Tidiane Wone, Innocence Ntap, etc.
En outre, le carnet d’adresse international de Karim Wade est des plus fourni. Nombre de chefs d’Etat du continent ne peuvent prétendre à de telles entrées aussi bien dans les milieux d’affaires que dans les chancelleries. En Afrique, d’abord, Karim Wade est ami avec des fils de chefs d’Etats. Denis-Christel Sassou Nguesso, Pascaline Bongo Ondimba et son frère Ali, notamment. Des relations facilitées par l’entregent de Robert Bourgi « Bibo », de la dynastie éponyme, spécialisée dans les tractations inter-palais en Françafrique. C’est Robert, la star de la famille. Il est plutôt déployé du côté du doyen Bongo et fait la navette entre Libreville et l’Elysée. KMW y a aussi ses entrées et y a même déjà été reçu par le président Nicolas Sarkozy en personne, qui aurait dit de lui qu’il incarne à merveille des futurs leaders de l’Afrique. Et sa relation avec Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée ne cesse de s’étoffer. Ami aussi de Richard Attias. Proche de Mohamed VI et très introduit dans les monarchies du Golfe grâce aux activités de l’Anoci, Karim Wade a bien besoin d’un jet privé s’il veut garder tous ses amis disséminés aux quatre coins du monde. Les faits parlent d’eux-mêmes. En utilisant son pouvoir discrétionnaire de nomination pour faire de KMW le nouveau «ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures», le président sénégalais apparaît du même-coup comme le metteur en scène et le scénariste du feuilleton qui agite le Sénégal. Et si les Sénégalais n’en veulent pas comme président, ils peuvent en faire un super VRP. Tout ça valait bien un ministère du ciel et de la terre.
Avant la défaite électorale du 22 mars, l’ascension politique de Karim Wade semblait réglée comme du papier à musique et était orchestrée par une équipe dont les principales figures sont connues de tous les Sénégalais. Toutefois, qu’ils soient ministres, dirigeant d’entreprises publiques ou personnalités de la société civile tentant d’intégrer cette caravane en route vers le sommet, très peu font partie du premier cercle, très restreint.
Abdoulaye Baldé semble avoir pris une avance décisive sur ses concurrents. Commissaire de police de formation, docteur en finances publiques, diplômé de l’ENA de Paris, ce quadragénaire est, depuis mai 2001, secrétaire général à la présidence de la République. Baldé occupe une ; autre place stratégique : directeur exécutif de l’Anoci dotée d’un budget de 143 milliards de F.CFA, selon Baldé, mais de plusieurs centaines de milliards de F.CFA soutiennent les adversaires de la GC qui réclament un audit public. Face à la déroute des principaux leaders du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) au cours des municipales du 22 mars, le technocrate Baldé, qui a terrassé l’ancien socialiste Robert Sagna, maire de Ziguinchor depuis 26 ans, fait une entrée remarquée dans l’arène politique.
L’autre homme de confiance du nouveau ministre et principal rival de Baldé était jusqu’au 22 mars, Hassane Bâ. Conseiller spécial du Président de la République, il disputait à Baldé la place de n°2 de la GC. Mais il a été battu dans sa tentative de conquête de la mairie de Boyinnadji. L’avenir s’annonce difficile pour lui. D’autant plus que dans ses nouvelles taches ministérielles, Karim Wade semble vouloir s’appuyer davantage sur la compétence que sur l’amitié.
Abdoulaye Racine Kane, son nouveau directeur de cabinet a fait carrière dans les plus hautes sphères de l’Etat, notamment au ministère de l’économie où, pendant plus d’une décennie, il a été conseiller technique. Il fut aussi le coordonnateur du Fonds européen de développement (Fed) au Sénégal, de 1987 à 2000. Avec la création de l’Anoci, Karim en fait un de ses hommes de confiance avec comme titre, coordonnateur délégué.
Boubacar Camara, choisi comme secrétaire général du super-ministre Karim Wade, est quant à lui inspecteur général d’Etat, docteur en droit, expert maritime et ancien directeur général des douanes. Il fut, en 2008, candidat mal-heureux au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la douane.
Deux anciens journalistes font partie de ce cercle. Madior Sylla, ex- fondé de pouvoirs au service communication de la BCEAO, passé directeur de communication de l’Anoci. Il est respecté et en impose par sa sérénité et sa courtoisie à toutes épreuves. Cheikh Diallo, 36 ans, ancien journaliste politique au quotidien Le Soleil, directeur des relations-presse du candidat Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de 2007, conseiller en communication de Karim Wade. Diplômé en sciences politiques, il manie bien le verbe. Homme de slogans et de formules, il répond coup pour coup à toutes les attaques dont Karim Wade fait l’objet dans les médias. On le présente comme le concepteur de la GC. Pendant 9 ans, Karim Wade s'est constitué un réseau d’expertise, d’amitié et d’influence. On lui prête de faire et de défaire des ministres. En tout cas, beaucoup, et non des moindres, se réclament de lui; qu’il s’agisse du gouvernement de l’avant ou après 22 mars. Awa Ndiaye, un temps pressentie à la vice présidence, Amadou Tidiane Wone, Innocence Ntap, etc.
En outre, le carnet d’adresse international de Karim Wade est des plus fourni. Nombre de chefs d’Etat du continent ne peuvent prétendre à de telles entrées aussi bien dans les milieux d’affaires que dans les chancelleries. En Afrique, d’abord, Karim Wade est ami avec des fils de chefs d’Etats. Denis-Christel Sassou Nguesso, Pascaline Bongo Ondimba et son frère Ali, notamment. Des relations facilitées par l’entregent de Robert Bourgi « Bibo », de la dynastie éponyme, spécialisée dans les tractations inter-palais en Françafrique. C’est Robert, la star de la famille. Il est plutôt déployé du côté du doyen Bongo et fait la navette entre Libreville et l’Elysée. KMW y a aussi ses entrées et y a même déjà été reçu par le président Nicolas Sarkozy en personne, qui aurait dit de lui qu’il incarne à merveille des futurs leaders de l’Afrique. Et sa relation avec Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée ne cesse de s’étoffer. Ami aussi de Richard Attias. Proche de Mohamed VI et très introduit dans les monarchies du Golfe grâce aux activités de l’Anoci, Karim Wade a bien besoin d’un jet privé s’il veut garder tous ses amis disséminés aux quatre coins du monde. Les faits parlent d’eux-mêmes. En utilisant son pouvoir discrétionnaire de nomination pour faire de KMW le nouveau «ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures», le président sénégalais apparaît du même-coup comme le metteur en scène et le scénariste du feuilleton qui agite le Sénégal. Et si les Sénégalais n’en veulent pas comme président, ils peuvent en faire un super VRP. Tout ça valait bien un ministère du ciel et de la terre.
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